Knight - La Croisade de la Ville Lumière

Soumis par Thomas le mer 06/05/2020 - 18:16

Ce sujet est destiné à vous informer de certains éléments relatifs au Scenario Cross-Over : La Croisade de la Ville Lumière.
Merci de ne pas trop spamer le sujet.
Commençons par le commencement...

Briefing - Rappel des Objectifs

L'objectif de cette mission est d'assurer les opérations de préparation d'un débarquement d'envergure du Knight sur Paris.
Cet assaut étant conditionné à la réussite des Chevaliers. Ils ont 4 jours (représentés par les 4 sessions de jeux) pour menez à bien leurs objectifs.
Derrière cet objectif global, apparaissent plusieurs missions et sous-objectifs répartis sur 3 coteries de Chevaliers.
Inès la Repentie a obtenu de rôle, par Arthur lui-même, de coordonner ces trois Coteries.
En voici le Détail :

Coterie Ouroboros :
Session de Jeu les Jeudis

Chevalier Anna Winkler "L'Inspirée" (Bubulle)
Chevalier Lucas Sutter "Le Rempart" (Adivarius)
Chevalier George Mars "L'Insolite" (Dédou)
Chevalier Togashi Mirumoto "L'Implacable" (Humakt)
Chevalier Hans Grüber "Le Sphinx" (Orolbram)
Sénéchal - en PNJ - Chevalier William Von Wurtemberg "Le Duc"

Objectif Principal :
Positionner les Balises/émetteurs de flux

La Coterie dispose au démarrage d’un premier émetteur, destiné à faciliter l’arrivée ou le déplacement des autres coteries.
Les objectifs de ces dernières ne les amenant pas forcément au même endroit, un choix doit être fait quand à son positionnement.
La position des suivantes sera à déterminer en fonction des déplacement et positions que les uns et les autres souhaitent atteindre. Ils n’en disposeront cependant que de façon sporadique, comme l’a indiqué Gauvain.
La Balise de flux se présente comme un simple piquet que l’on doit ancrer dans le sol grâce à une foreuse intégrée.
Il faut ensuite libérer les volets et déclencher le Flux.
A partir de là, tous les Bestians (et peut être d’autres choses) dans les environs vont rappliquer.
C’est à ce moment qu’un choix doit être fait :

  • Filer et laisser la balise à son sort. Ce qui la laissera peu de temps émettre et offrira donc peu de tranquillité pour les autres.
  • Rester et tenir. Ce qui offrira plus d’espace pour les autres.

Sagramor met à disposition une Coterie de Tarasque en soutien. Ils pourront l’appeler dès qu’ils en auront besoin, si ça déconne trop où s’ils ont besoin d’aller ailleurs. A eux d’en faire bon usage.
Objectif secondaire :
Découvrir l’origine de l’étrange activité récente des Bestians
Les Bestians se montrent tout particulièrement agressif ces derniers temps, sans raison apparente. S’ils ont l’occasion de savoir ce qu’il se passe, cela aidera les autres Coteries mais aussi le débarquement.

Coterie Watson’s Eyes :
Session de Jeu les Samedis

Chevalier Avi "Shadow Hunter" Shekel (Frédéric)
Chevalier Paul "Flare" O'Flaerty "Le Lumineux" (Ben)
Chevalier Chogan "Le Téméraire" (Laurent)
Chevalier Mickael "Oberon" Mc Bride "Le Capitaine" (Julien).

Objectif principal : Localiser les Communautés de Rebut de Paris.
S’assurer qu’ils sont à l’abri.

Lors de la chute de Paris, il y avait de nombreux terriers de Rebuts en ville.
Les hommes du Chevalier Guillaume avaient développé de bonnes relations avec certains d’entre eux.
Aujourd’hui, c’est le noir complet. Nous n’avons aucune information sur ces communautés, où elles se trouvent ou si elles ont pu survivre. Palomydes connaissait un Feu Follet sur place. Il était équipé d’un Relais TacCom, mais ce dernier n’émet plus depuis la Chute de Paris.
Ce Feu Follet s’appelle Theo de Souza et il avait ses habitudes dans les environs de l’Arc de Triomphe. C’est peut-être une bonne option pour démarrer les recherches.
Les Balises TacCom sont équipées de puces permettant de les retrouver à courte portée.
Objectif secondaire : Rallier un maximum de ces Rebuts à la cause du Knight.
Leur évolution au cœur de Paris va nécessiter le plus de soutien possible. De même que la phase finale de ce plan.
Il leur faudra donc rallier le plus de Communautés possible et négocier si nécessaire leur aide.
Ces contacts seront de toute façon positifs une fois la ville reprise.

Coterie les Enfants d’Avalon :
Session de Jeu les Vendredis

Chevalier Inès "la Repentie" (Trambi)
Chevalier Talion "le Suplicié" (SuperB)
Chevalier Black Stone "L'Exhumé" (Saghonval)
Chevalier Clovis "Le Chasseur" (Harad)
Chevalier Hector "Le Magnifique" (Kronkhar)

Objectif principal : Localiser la Faille.
Soyons clair, nul ne sait où pourrait être cette faille, en tous cas à Camelot.
A eux de faire preuve de jugeote.
Une fois repérée, ils ne doivent pas faire de zèle et doivent prévenir de suite Kay.
Le débarquement sera ensuite lancé.
Objectif secondaire : Reprendre contact avec le Louvre.
Comme indiqué, ils doivent réussir à pénétrer dans le Louvre, reprendre contact avec la Communauté restée à l’intérieur lors de leur précédente mission sur place. Une fois sécurisés, ils devront contacter Bohort pour une extraction des Rebuts et des Œuvres.
Objectif secondaire : Ecarter la menace représentée par le Roi de Lafayette.
Les Chevaliers l’ont déjà rencontré, ils connaissent la menace. Le Roi de Lafayette est sans doute à la tête d’une grande partie des créatures présentes à Paris. L’éliminer, le rendre impotent ou l’éloigner du terrain des opérations permettra peut être de rendre les choses plus simples.

En guardian, couvert de 6 gamins déchaînés (avec lesquels BlackStone était en train de faire joyeusement une simulation de combat de catch dans la pièce d'à côté), le russe passa la tête par la porte de la chambre de Mia et s'écroula sur le flanc, une petite fille de 3 ans accrochée dans ses cheveux. Affalé par terre, il s'adressa à la fille d'Inès avec empathie.

Il fallait aller au plus court.

- "Salut Mia, ta maman dit vrai. Elle est un Chevalier du Knight. Et elle est un bon chevalier ! Je travaille avec elle tous les jours. Il faut que tu saches que lorsqu'elle protégeait d'autres enfants, dans un orphelinat à Londres, elle a été grièvement blessée. Pour la sauver, les médecins n'ont pas eu d'autre choix que de la maintenir dans son armure de chevalier. J'étais là, j'ai tout vu. C'est toujours ta maman, elle est juste obligée de garder son armure en toute circonstance. Le gros avantage maintenant c'est que les méchants ne peuvent plus lui faire du mal facilement, et... Elle n'a plus de bosse lorsqu'elle se cogne la tête dans les escaliers !"

Après un petit clin d'oeil à la fillette et un sourire à sa soeur d'armes, BlackStone attrapa la petite brune encore sur sa tête et dans un tendre rugissement, il repartit au combat contre les 5 autres...

#HRP

J'aide Inès avec ma caractéristique sourire niais ou vérité d'enfant, au choix. ?

Les trois autres Enfants d'Avalon étaient restés en retrait.
Ils suivaient cependant les deux scènes qui se déroulaient sous leur yeux.
Deux scènes des plus étranges. D'un côté, leur ami Russe était en train de faire du catch avec une bande d'enfants. Les rires spontanés filaient dans l'air comme autant de rayons du soleil.
Cette tranche de vie avait quelque chose d'aussi revigorant que déroutant.
La femme qui devait servir d'institutrice avait cessé de tenter de ramener l'ordre.
Il y avait un enfant de plus dans cette salle de classe, et il était sans doute le plus chahuteur.
Un geste de Madame Ambertain avait suffit pour lui indiquer de laisser faire.

Cette dernière était toujours concentrée sur l'autre scène, qui se jouait à quelques mètres de là.
Une scène beaucoup plus dramatique et aux enjeux bien plus terribles et émotionnels.
Le Chevalier Inès, qu'ils connaissaient inébranlable, assurée, ferme, voire parfois un peu froide, était en cet instant soumis à une adversité nouvelle, qui avec surprise, venait de la rendre étrangement fragile, sensible et... Humaine.
Les mots de la jeune fille, pour eux qui côtoyaient Inès depuis quelques temps maintenant, leur paraissaient bien paradoxaux.
Jamais ils n'avaient connu leur soeur d'arme aussi peu "froide" qu'en cet instant.

Par delà les deux femmes, la jeune fille était restée sur sa position, à un ou deux mètres de sa mère. Elle avait sursauté légèrement à l'apparition de Black Stone, mais depuis, l'instant restait figé.
C'est la leader des Montparnassiens qui mit fin à cette stase insoutenable :

" Je dois vous montrer quelque chose, Madame Inès..."
Elle pénétra dans la chambre, faisant signe à Inès de la suivre. Elles passèrent toutes les deux à côté de Mia qui continuait de regarder sa mère, balancée intérieurement, semblait-il, par de multiples émotions et interrogations.

" Vous savez, ce monde est devenu aujourd'hui une vaste source de doute. Mais s'il y a bien quelque chose que je peux reconnaître, c'est l'amour d'une mère pour son enfant... Et l'inverse aussi. Et une autre chose sur laquelle je ne doute plus, c'est ce que voit Mia..."
Elle pointa alors un des dessins au mur.
C'était un dessin d'enfant. Simpliste et disproportionné, mais les différents éléments étaient plutôt identifiables : dans un ciel empli de nuage, apparaissait ce qui pouvait être un avion, ou un Vector. Au sol, à côté de maisons et de grands bâtiments, se découpaient des silhouettes qui, bien qu'abstraites, étaient tout particulièrement angoissantes.
Au premier plan, une petite fille était représentée, tenant par la main une autre personne. Cette personne était plus grande, le visage, bien que réalisé par une enfant, dégageait une identité qu'on ne pouvait confondre, d'autant que le reste du corps était composé de ce qui ressemblait très nettement à une de ces armures du moyen âge.
Alors qu'Inès, médusée, fixait le dessin, Madame Ambertain enchaîna :

" Je ne suis pas certaine de comprendre votre histoire, et encore moins celle de votre ami... Plutôt enthousiaste. Mais je vous crois."
Se tournant vers la fillette : " Tu vois, Mia, c'est comme sur ton dessin. "
Puis revenant vers Inès : " Il faudra du temps. Je pense...".

Alors qu'Inès se tournait vers sa fille, les yeux humides d'émotions, les images, les mots et les pensées continuaient à déstructurer de manière méthodique toutes ses certitudes.
Et comme une évidence qu'elle semblait avoir mise de côté, sous le choc, une question se posa soudainement.
L'être qui lui faisait face, à cet instant, était bien sa fille. Elle retrouvait bien ses traits, ses mimiques, ses gestes. Et surtout ses yeux qui, malgré la gêne et l'inquiétude de l'instant, transmettait dans son regard des choses sur lesquels une mère ne peut se tromper.
Oui, c'était bien Mia, qui était face à elle, sa petite fille, déclarée morte un jour de mars 2034.
Sa petite fille de six ans... Qui n'avait pas changé. Pas un cheveux... Malgré les quatre années qui se sont déroulées depuis leur séparation.
Mia devrait avoir dix ans, et non six... Et pourtant...

" Est-ce que ça te fait mal ? "

Les mots de la fillette interrompirent les pensées de la Repentie.

On me dit dans mon oreillette que il y a peut être un couac dans les âges de la petite Mia.
Elle avait 6 ans en 2034 et devrait en avoir 10 en 2038.
Du coup, elle en parait 6 ans et pas 10... Validation Trambi ?

Rassure-toi ma grande, cela ne fait pas mal, c'est juste froid.

Elle émit un message à Odile: Tu peux essayer de dévier un peu de l'énergie du générateur alpha pour chauffer ma peau à 32°C ?

/// C'est noté ma Belle. Je mets en action les vibrations de la structure afin de monter la température... 32° atteint.
Je modifie en parallèle l'agencement des NanoMachines afin de simuler la texture de l'épiderme. Compte tenu de notre état général, je concentre ce dernier point au niveau des mains. Il serait mal venu d'exploser en nuée...
Bon, voilà, ce n'est pas exceptionnel, mais ça devrait faire illusion...
Pour ton information, j'avais déjà activé les Modulateurs de Voix et de Phéromone. Mais cela ne semble pas avoir d'impact spécifique sur Mia. D'après les capteurs en tous cas.
C'est tout ce que je peux faire. Désolée. Le reste ne tient qu'à toi...///

Mia continuait de regarder ce corps qui était devenu si différent de son souvenir.
Difficile de savoir ce qui se passait dans la petite tête blonde.
A son insu, la question qu'elle posa alors renforça la douleur et le trouble d'Inès :

" Et Papa... Il est où ? "

Mia ferme les yeux un instant, puis elle les ré-ouvre brutalement comme si elle réagissait à une vision terrible.
Elle hoche la tête :

"Oui, je me souviens de l'accident... Papa a donné un coup de volant et on est tombés... Je ne me souviens plus ".
Elle marque une pause...
" Il est mort... C'est ça. " Cela ne semblait pas être une question.

/// Analyse Kinétique et biométrique terminée. Mia semble puiser effectivement dans ses souvenirs. La réaction émotionnelle semble cependant altérée. Les émissions phéromonales et thermiques indiquent une grande stabilité pour son âge. En d'autres termes, elle prend beaucoup sur elle. Je me demande de qui elle tient...///

Puis elle relève la tête après la tentative de diversion.
Elle plisse les yeux, faisant naître de petits plis sur son front, comme à chaque fois qu'elle se concentre sur quelque chose, se dit Inès.

" Le 2... Pouquoi ? "

Inès prend conscience soudain de l'improbable...
Nous sommes le 4 avril 2038...

Ines n'avait pas oublié la date d'anniversaire, cette date était restée tapie à l'orée de sa conscience. On n'oublie pas l'anniversaire des 10 ans de sa fille, même quand celle-ci est morte, surtout quand celle-ci est morte.

A ce moment précis, elle sut que le cadeau du chevalier Ines à sa défunte fille était la déchéance de Lafayette. Un cadeau symbolique à la mémoire de sa fille, à la mémoire de la vie précédente d'Ines. Un instant pour raviver la Lumière de la vie avant l'arrivée des ténèbres. La Lumière l'avait portée en équilibre entre la rage et la grâce. Rage  devant la noirceur de la vie, grâce de ramener l'espoir dans un monde qui en semblait dépourvu.

Un cadeau qui ne convenait pas à l'enfant qu'elle avait devant elle.

Je n'ai pas amené de cadeau d'anniversaire, je ne m'attendais pas à te voir.

 

Tu aimes toujours les licornes ?

" Elle veut dire le 2 avril ?... Quelle dommage. Si j'avais su, nous aurions organisé quelque chose. "

Le sourire de Mme Ambertain paraissait sincère.
La femme était restée dans la pièce mais c'était écartée de l'échange entre la mère et la fille.
Cette dernière répondit :

" Ce n'est pas grave, je ne savais pas qu'on était en avril... Et ce n'est pas grave pour le cadeau maman. J'en ai pas besoin. Je suis contente que tu sois là. Je savais que tu viendrai, mais je ne savais pas quand... Ca me suffit pour cet anniversaire. "

Elle marque une légère pause, profitant de l'effet de stase qu'avait provoqué ses paroles.
Après un mouvement négatif de la tête, elle reprit, une moue presque dégoûtée au coin de la bouche :

" Et non, je n'aime plus les Licornes... Je ne veux plus en voir..."
Elle baissa les yeux. Inès suivit ce mouvement, par mimétisme, regardant aux pieds de Mia, où la petite avait laissé les personnages avec lesquels elle jouait. Il y en avait une quinzaine, répartit en deux groupes. D'un côté elle avait aligné des figurines hétérogènes, d'animaux ou de personnages de fiction sur deux pattes ou plus. De l'autre côté, elle avait positionné cinq figurines. Des soldats provenant de différentes périodes et différentes guerres.
Une des figurines était placée devant. Un combattant des temps anciens, portant bouclier et épée. Un frisson parcourut le corps d'Inès.

/// Dis moi ma belle... Elle est assez mâture pour son âge. Elle a toujours été comme ça ?///

Non, se dit Inès à elle même... Ce n'était pas le cas. Il y avait effectivement un décalage entre le  corps de la petite fille, qui devait avoir 6 ou 7 ans peut être, et la maturité de son discours et de son langage. C'est un peu comme si elle faisait bien face à sa fille de 10 ans, dans le corps de celle qu'elle avait vu pour la dernière fois, quatre année plus tôt.
Inès ne put réprimer un nouveau frisson.

Qu'était-il arrivé à sa fille ? Qu'avait-elle vécu ?
L'histoire d'Inès, de ses compagnons et du Monde tel qu'il était devenu, permettait à la Chevalier de tout envisager. Et c'est ce qui lui faisait peur.

" On va rentrer à la maison ? "

La voix de Mia sortit Inès de son chaos de pensée.

Notre maison n'est vraisemblablement plus habitable. Tu voudrais habiter où ma grande ?

/// Odile bien que je sois heureuse, c'est quand même très étrange. Je me souviens que la police et l'hôpital m'ont annoncé la mort de Mia. Tu peux transmettre ce message à l'Oeil : Y-a-t-il des cas de ré-apparations de personnes censées être décédées depuis 2034 ?

La petite hausse les épaules :
" Je ne sais pas... Mais c'est pas très joli par ici... "

/// Des disparitions à l'arrivée de l'Anathème suivies de réapparitions ? On ne va pas dire que c'est assez courant, mais nous en avons déjà deux avec nous aujourd'hui.
Maintenant, il est vrai que selon les faits, l'accident est survenu avant les premières manifestations des Ténèbres. Enfin, si on peut vraiment considérer que le printemps 2034 était bien les premières manifestations. Nous avons vu que le problème pouvait être bien plus ancien.
Par rapport au dossier... Comment dire (Odile marque une légère pause, son ton pourrait presque se rapprocher de quelqu'un de gêné)... Je n'ai pas besoin de faire la demande à Camelot.
Lorsque je t'ai rencontré la première fois, j'ai fait quelques recherches sur toi... Ne m'en veux pas, mais il est toujours préférable de connaître son partenaire.
Bref, j'ai compulsé les informations relatif à cet accident. Je les ai gardé, me disant qu'un jour, tu aurais peut être envie d'en savoir plus, lorsque tu serais prête.
(Un dossier apparait dans le système de la Sorcerer).
Le dossier n'est pas complet. Il est surtout constitué d'articles de presse.
Il comporte des incohérences. On pourra en reparler quand tu voudras...///

Je vais voir si je peux proposer autre chose. Tu m'excuses je pense que je dois parler aux personnes qui se sont occupées de toi. Est-ce qu'ils sont gentils ?

/// Odile Nous en reparlerons. Je pense que je vais avoir à discuter avec Sir Palomydes.

Deux courants de pensée s'affronter en Ines : la joie de revoir sa fille et la méfiance. Elle avait eu des expériences de discuter avec des suppôts des ténèbres paraissant complètement humains jusqu'à des passages à l'acte extrêmement violent ou des transformations monstrueuses. Elle devait temporiser pour débriefer avec les spécialistes du Knight avant de proposer un habitat pour Mia. Elle ne pouvait pas laisser sa condition de mère nuire à l'objectif du Knight de créer Avalon. L'histoire semblait donc se répéter. Mais cette fois-ci elle servait la cause de la Lumière. Et elle avait confiance en la Lumière, Elle était bonne pour elle.

" A couvert ! "

Les mots teintés d'accent mexicain venaient de retentir dans les communicateurs mais aussi dans tout l'étage.
L'instinct des chevaliers les firent réagir au quart de tour.
Bénéficiant de toute la vivacité de l'armure Sorcerer, Inès se jeta littéralement sur Mia et fit barrage de son propre corps.
Ce n'était absolument pas la meilleure des choses à faire, tous les senseurs et les overdrive de l'armure l'enjoignaient à agir bien autrement.
Mais l'instinct qui joua à cet instant, fut bien autre que celui de la combattante.

Dans le même centième de seconde, trois bruits cristallins se firent entendre.
Quelque chose venait de traverser les fenêtres en verre feuilleté de la chambre de la fillette.
On leur tirait dessus !

Aussitôt, les armures se mirent à défolder, Hector, qui avait lancé l'alerte fut prêt le premier, champs de force shrine déployé et shotguns dégainés.
Quelques secondes après, Talion se retrouva en armure, avança vers les fenêtres et disparut dans le même mouvement.
Clovis faisait signe aux rebuts de se mettre à couvert et Black Stone parquaient déjà tous les enfants et leur maîtresse dans un angle mort du couloir.

La voix d'Hector retentit à nouveau :
" Enfants d'Avalon à QG. Nous sommes pris pour cible. Tir à longue portée. Ennemi repéré, individou correspondant au Renégat recherché sous lé nom dé Gabriel. Dernière position : sour le toit de la Gare Montparnasse."
Une voix féminine et familière répondit alors :
" Restez à vos positions. Qui a été touché ? "

Après quelques instants de confusion et de "comptage", le soulagement se fit ressentir dans la réponse :
" Aucune victime."
" Alors ce n'était pas Gabriel..."
" Yé vous assoure qué yé lé vou ! Dé mé yeux vou ! "
Quelques secondes de silence puis la voix reprit dans le communicateur.
" Bien... Je vous crois, Chevalier Hector. A l'occasion, il faudra que vous me disiez comment vous pouvez être aussi certain que c'était bien le renégat Gabriel que vous avez vu à l'instant..."
" Héhé... Si Séniorita... Avec plaisir. "
" Dans ce cas, considérez qu'il ne visait personne..."

Entendant la discussion dans le communicateur, Inès regarda autour d'elle.
Ni elle, ni Mia, ni même Madame Ambertain, qui était restée debout, sous le choc, n'avait été atteintes par les tirs.
Aidée d'Odile, elle chercha des traces d'impact.
Elle aperçut trois tirs concentrés dans le mur d'en face.
Ils n'avaient rien détruit, si ce n'est qu'ils avaient finit leur course dans un de ces vieux calendriers reliques que l'on offrait encore étrangement au début du 21ème siècle.
Le panneau de carton offert par une marque de matériel de bureau, était toujours accroché au mur, sur sa face de juillet à décembre, malgré les trois impacts.
Sous l'année "2034" la phrase publicitaire résonnait comme une prophétie : " Toujours à vos côtés ! "

En s'adressant à Madame Ambertain

C'est la première fois qu'il y a des tirs ici ? Je crois que nous allons devoir évacuer les lieux. Mais j'aimerai discuter avec vous de certains détails.

Madame Ambertain commençait à reprendre des couleurs. Pour une civile, elle faisait preuve d'un certain self-control. Elle avait donné quelques ordres rassurants et précis aux membres de sa communauté.
Elle répondit ensuite à Inès, tout en regardant les petits trous apparus dans la fenêtre :

" Oui, suivez moi, je... Allons dans mon bureau. Jusqu'à présent, nous ne craignions que ces créatures. Si nous devons désormais nous protéger des humains, cela va nous obliger à nous adapter."
Elle secoua la tête, comme pour reprendre contenance et se dirigea vers le couloir.
Une fois de l'autre côté de la porte elle appela l'institutrice :

" Edith, est-ce que vous pourriez vous occuper de Mia pendant que je parle aux Chevaliers ? "
" Oui Madame. Mia, tu viens ? "

Inès laissa sa fille passer à côté d'elle et attraper la main d'Edith, non sans avoir jeté un regard à sa mère au préalable :
" Tu reviens me chercher ? "

Inès esquissa un signe de tête positif et s'apprêta à sortir de la chambre, elle aussi.
Alors qu'elle passait à côté du calendrier perforé, elle fit un signe à Black Stone pour lui indiquer que tout allait bien.
Le Russe était rentré dans la pièce. Il jeta un oeil au calendrier et se permit une réflexion :

" Vue la distance, c'est plutôt un joli tir groupé. Totalement à côté de la cible, si tant est que le tireur en avait une, mais quand même rapproché."
C'est alors, en regardant les impacts, qu'il remarqua un détail étrange : les trois tirs avaient perforé trois dates, effaçant littéralement les chiffres correspondant.
La coïncidence était trop grande. Par curiosité, il passa le doigt sur les trous ainsi créés à la recherche des dates oblitérées et énonça à haute voix :
" ... 9 août...10 septembre...14 octobre ..."

Toujours la même phrase qui tourne dans sa tête depuis leur départ pour Montparnasse.

Mais qu'est que qui lui a pris ?

Talion n'est certainement pas du genre à aimer recevoir des félicitations des membres de sa coterie alors di Knight dans son intégralité. Il n'a aucune félicitation à recevoir. Seule une chose compte : Son combat contre les ténèbres et sa vengeance. Il n'y a rien de glorieux à tirer de ça

Qu'est ce qui a bien pu passer dans la tête d'Arthur pour les livrer comme ça en pleine lumière, aux yeux du monde ? Lui qui ne cherche que les ombres.

Etre un enfant d'Avalon était une aubaine et lui avait donné une véritable raison d'appartenir au Knight. Il pouvait continuer son combat contre les ténèbres et ses alliés à se manière, en dehors des codes. Et maintenant, ils sont sous les plus puissants des projecteurs. Les immortels savent qu'ils sont toujours vivant, Le Nodachi sait qu'ils sont toujours vivants. Et les ténèbres les connaissent également.

  • Hé ben tant mieux, comme ça ils sauront à qui ils doivent leur trépas.
  • La ferme Naquam ! Il ne s'agit pas que de ça. Arthur ne fait rien sans que ça ait été mûrement réfléchi. Il a décidé de nous jeter en pleine lumière  face au monde.
  • Et tu cherches à savoir ce qu'il avait derrière la tête.
  • C'est ça. Il a forcément un plan derrière la tête mais quoi ?

 

Ces pensées tournent en boucle dans sa tête. Il ne prête aucune attention à ce qui se passe autours de lui ; il a suivi les autres chevaliers machinalement jusqu'à ce qu'ils pénètrent dans la tour. Là, ils sont accueillis par les rebuts qui l'emmènent dans les étages supérieurs.

Et c'est là qu'ils se croisent. Une jeune femme le frôle et alors que leurs mains se touchent légèrement, un énorme flash retentit dans sa tête. Ce n'est pas une vision comme d'habitudes, elle ne sont que ténèbres. C'est autre chose mais quoi ? Il se retourne et elle lui fait face, un léger sourire se dessinant sur son visage.

Talion est totalement perdu. Un sourire mimétique se dessine à la commissure de ces lèvres mais c'est plus un réflexe qu'autre chose. Qui est ce ou plutôt qu'est ce que c'est ?

Il n'a pas le temps de pousser plus loin sa réflexion car, tel un mirage, elle a déjà disparu. Et les autres poursuivent leur chemin dans les étages.

Il s'isole dans un coin laissant Inès à ses retrouvailles et ses autres frères la joie de partager un moment avec cette communauté de miraculés. Il n'a rien à partager avec ces gens et son cerveau est en pleine ébullition. D'abord Arthur et ses intrigues, puis maintenant ça...

Il tourne et retourne ces éléments dans sa tête sans trouver aucune réponse quand un cri le ramène à la réalité. Sa réalité.

A couvert !

Instantanément Naquam déploie son armure Rogue qui le recouvre non sans émettre quelques sons de réticence ainsi que des étincelles.

  • Intégrité de l'armure au plus bas niveau. Aucune garantie sur son fonctionnement
  • Depuis quand ça nous gêne ?
  • Oh pour ce j'en ai à dire. je te donne juste l'information soldat. Que tu ne viennes pas te plaindre après.
  • Il est temps de jouer avec les ombres.
  • Et de sortir Faucheuse je sais... Concentre toi sur ce que tu as à faire.

 

Instantanément le chevalier en armure Rogue disparaît et il vient se positionner à l'embrasure de la fenêtre. Il scrute les immeubles aux alentours, à la recherche du tireur et de sa planque.

Aucune victime.

Talion sait très bien qu si c'est le cas, c'est que le tireur en a décidé ainsi. Ce n'est pas un hasard, c'est exactement ce qu'il voulait. Reste à savoir ce que c'est maintenant.

  • Réception des 3 impacts par Odile
  • Parfait, coordonne toi avec elle et triangule la position du tireur.
  • Hé, je ne suis pas de la section scientifique !
  • Naquammmm !!
  • C'est bon c'est bon... Voilà monsieur. Immeuble d'en face. Point indiqué dans ton interface.

 

Un sourire carnassier se dessine sur son visage tandis que l'énergie afflue dans le système de propulseurs de ses jambes.

Il quitte l'immeuble d'un bond, bien décidé à retrouver sa proie.

  • Il est l'heure de partir à la chasse.

La méta-armure Rogue passe à travers une des fenêtres de l'étage (penser à demander un vitrier pour les réparations...).
Le choc est violent. La vitre renforcée absorbe une grosse partie de la force de propulsion du module de saut et sans le champs de force, il est fort à parier que la carrosserie aurait subit quelques méchantes rayures.
Mais Talion est passé le l'autre côté, toujours invisible mais de fait perceptible.

Dès l'étape suivante, les problèmes s'annoncent. La perte d'impulsion sur le saut modifie fortement le potentiel d'envol.
/// Toujours à te précipiter sans réfléchir... Et maintenant, nous tombons... J'active le grappin soldat ? Ou j'attends que cette chute mette fin à nos tristes existences ?///
La réponse positive, et fortement entrecoupée de mots non transcrits ici, en respect de la bienséance, engendre directement son effet.
Le grappin vient se loger, contre toute attente, sur un point de la façade de la tour, mais en contrebas.
Les calculs de l'I.A. sont cependant impeccables, puisque brutalement, la Rogue entame une course de pendule qui aurait fait rougir Foucault.
En bout de course, avant que la gravité ne joue son rôle, le grappin se détache, projetant le bipède accroché au bout, quelques mètres plus loin, en direction du toit de la gare.
Il s'en faut de peu pour que le saut soit trop court et Talion se retrouve agrippé au parapet, poussant sur ses bras pour se sortir de cette position délicate.

Une fois les pieds à nouveau sur du ferme, il se met à courir en direction de l'endroit estimé des tirs, activant tous les senseurs et les modules de vision disponibles.
Il finit par arriver à l'endroit indiqué, mais aucune trace du tireur. Evidemment.

Mais Talion ne baisse pas les bras et il choisit une direction que lui indique son instinct. Vers là où lui même aurait décidé de filer.
Il traverse le toit de la gare, en direction des rails qui s'étirent vers le sud de la ville.
Et au détour d'un bloc de climatisation, il tombe sur lui.
L'Armure Warrior "non homologuée" se dresse à quelques mètres devant, à l'abri d'un parapet. Gabriel est en train de braquer son arme dans sa direction. Une arme qui ne dit rien de bon à Talion, d'autant qu'il en est certain, malgré l'activation de son mode Ghost, que le canon suit sa position.
Le chasseur se jette en arrière, derrière le bloc de climatisation.
Le tir ne retentit pas. Il aurait eu le temps, pourtant. Lui aurait eu le temps en tous cas.
A la place, une voix qu'il reconnut cingla l'air :

" Mauvaise idée que de me suivre. Et inutile. Je vais partir. Et vous aussi. Il me semble que vous avez mieux à faire... Non ? "
L'homme doit amplifier sa voix sur ses derniers mots, car derrière lui le bruit caractéristique d'un moteur vectoriel se met à couvrir la scène.

HRP : Effectivement pour accélérer le dialogue, voici la liste des questions que pose Ines.

  • Quand, où, dans quelles circonstances et dans quel état a été retrouvé Mia ?
  • Est-ce qu'elle se souvenait de son prénom, de son nom de famille, de l'endroit où elle habitait (Ines ne souvient pas de ce dernier point) ?
  • Comment Mme Ambertain a su qu'elle cherchait un chevalier ? Est-ce que Mia a fait d'autres dessins "prophétiques" ?

Ines prend le temps de faire le point et d'analyser le comportement de sa fille pour chercher des similitudes avec les enfants de la chair qu'elle a déjà croisé ou avec la fille de la conforteresse 95

Par ailleurs, si Ines peut s'entretenir vocalement avec Sir Sagramor, elle lui demande son sentiment sur cette histoire (ça va être fleuri mais Sagramor est son chef et c'est un chevalier de la Table ronde donc Ines estime grandement son opinion).

 

Quand, où, dans quelles circonstances et dans quel état a été retrouvé Mia ?

Mme Ambertain réfléchit un court instant :
«  C’était à la toute fin de l’année dernière. Si la tenue de nos comptes ne nous trompe pas. Et l’apparition de Mia fut alors une bénédiction, puisque c’est aussi à partir de cette période que les choses devinrent plus compliquées en ville. Jusque là, le nombre et la virulence des créatures permettaient encore de survivre correctement. Mais le ciel c’est assombri et les attaques devinrent plus nombreuses et plus sauvages. Les rues sont devenues, semaines après semaines, de moins en moins sures. Il devenait dans ce contexte difficile d’assurer le ravitaillement, même pour une communauté comme la notre.
C’est lors d’une de ces sorties, que nous avions retrouvé votre fille. Elle errait dans les rues, à quelques pâtés de maisons d’ici, au nord ouest. Les personnes qui l’ont trouvée à l’époque pourront peut-être vous en dire plus sur l’endroit… Enfin (elle eut une moue triste), au moins une d’entres-elles.
Elle était un peu perdue, ses vêtements étaient sales et déchirés, mais elle n’était pas blessée. Elle vous appelait. Enfin, elle appelait « Maman ».
Il n’ont rien pu obtenir d’autres d’elle à cet instant.
Ils ont cherché dans les environs, sans trouver personne et ont rapidement du rebrousser chemin, à cause des créatures qui rodaient dans les parages.
Nous l’avons accueilli ici. Et ce fut une bonne chose.

    Est-ce qu'elle se souvenait de son prénom, de son nom de famille, de l'endroit où elle habitait (Ines ne souvient pas de ce dernier point) ?

Comme je vous l’ai dit, elle a mis du temps à parler. Et encore. Un jour, peut-être une semaine plus tard, elle a prononcé un mot : Mia.
Nous avons supposé que c’était son nom.
Par la suite, les seules paroles qu’elles prononçaient étaient liées à ses rêves. Les rêves qu’elle nous racontait. Et autant elle était muette au quotidien, autant elle était plus que bavarde dans ces moments là.
Il nous a fallu un petit moment avant de comprendre ce qu’il en était vraiment (elle hésita un instant). Ce qu’elle nous racontait était plus que des rêves, ou des cauchemars même parfois.
Les évènements qu’elles décrivaient semblaient finir par se dérouler. Parfois peu de temps après, comme c’était souvent le cas des attaques que nous allions subir, où parfois plus longtemps après. Et certaines choses ne semblaient pas se produire du tout, mais nous avons fini par penser que cela finirait par arriver un jour ou un autre, ou simplement ailleurs qu’ici…
Mais dans tout ceci, elle n’a jamais parlé de sa vie d’avant, ni de l’endroit où elle vivait autrefois.

    Comment Mme Ambertain a su qu'elle cherchait un chevalier ? Est-ce que Mia a fait d'autres dessins "prophétiques" ?

Mia nous a raconté plusieurs fois certains rêves. Nous avons fini par nous dire que c’était les plus importants, mais aussi ceux qui arriveraient le plus tard. Puisque nous ne voyions rien survenir.
Elle parlait effectivement de Chevaliers. Nous pensions que c’était quelque chose d’imagé.
Et elle évoquait souvent « Elle ». Nous ne savions pas de qui elle parlait, jusqu’à ce jour. Sa dernière vision était en train de se produire.
Les Chevaliers venaient en effet du ciel pour libérer la ville. Et parmi eux, Elle… Ou plutôt, Vous… Inès.

Ines prend le temps de faire le point et d'analyser le comportement de sa fille pour chercher des similitudes avec les enfants de la chair qu'elle a déjà croisé ou avec la fille de la conforteresse 95

Inès ne trouvent que très peu d’éléments similaires.
Si sa fille semble marquer un certain détachement, qui pourrait provenir d’ailleurs d’un traumatisme lourd, elle ne montre pas de signes « sociopathiques » que vous aviez pu analyser à posteriori sur l’Enfant de la Chair en Sibérie ou Xia Jin à Xian de Fengdu : pas de comportement miroir, pas d’absence émotionnelle, pas de tentative de mimétisme pour rechercher la confiance.
Pour la fille de la confortersse 95, la problématique était différente, puisqu’il s’agissait plus d’une possession, semble-t-il. La fillette restait ce qu’elle était, et elle était mue de façon inconsciente par la créature en elle.
Elle finissait par mourir en cas de transfuge de la créature (qui a possédé au moins deux corps) ou disparaître en cas de transformation.
Des possibilités, c’est celle qui serait la plus probables, selon Odile et ta propre analyse.

Par ailleurs, si Ines peut s'entretenir vocalement avec Sir Sagramor, elle lui demande son sentiment sur cette histoire (ça va être fleuri mais Sagramor est son chef et c'est un chevalier de la Table ronde donc Ines estime grandement son opinion).

« Manquait plus que ça Chevalier… Vous en avez d’autres des surprises du genre ? Vous en avez caché beaucoup des chiards sur cette planète ?
Bon, c’est sur, retrouver quelqu’un de vivant alors qu’on le croyait mort est toujours une bonne chose. Et je pense que ça doit être particulier quand c’est son enfant.
Mais nous avons une guerre à mener, Chevalier Inès. Vous ne pouvez vous encombrer d’un tel fardeau.
Laissez cette gamine là où elle est et rentrez fissa au QG… !
(Réaction d’Inès - que je vous laisse imaginer en fonction de votre état d’esprit et du personnage)…
Hé ! Je plaisantais Chevalier Inès. Bien entendu que vous revenez avec votre fille. Vous me prenez pour qui ?
Vous êtes vraiment pas nets dans cette coterie.
Quoi encore ?
Elle a six ans… Ok, c’est un peu jeune pour le combat… Que ? 10 ans. Vous êtes sur. Ouais, vous êtes sa mère, je suppose que vous avez gardé les comptes quelque part... Bien sur que je vois qu’il y a quelque chose de pas clair là dedans !
Le mieux serait que Dagonnet jette un œil à ça. Enfin je veux dire à… Comment vous avez dit qu’elle s’appelait ? Mia ? (Mélange de rire et de grognement)… Comme Gaspini ? Vous me dites ça pour me rassurer ?
Vous savez, chaque matin qui réussit à se lever dans ce merdier, je me demande ce que les Enfants d’Avalon ont bien pu trouver pour me pourrir le p’tit déj. Et franchement, vous venez encore de bien me beurrer la tartine, Chevalier.
Aller, rentrez, et restez vigilants. Vous êtes responsables de tout ça jusqu’à Camelot. Terminé ! »

Il revit...

Libre de tous calculs, de tout complot, de tout ce qui le hante. Il ne fonctionne plus qu'à l'instinct et il se sent plus vivant que jamais.

L'adrénaline inonde son corps et lui fait oublier la douleur, ses questions, ses doutes.

Comme à chacun de ces moments, Naquam est totalement silencieux. Il est tout aussi concentré que l'homme qu'il abrite en son sein et compute et transfère par anticipation toutes les informations qui lui sont nécessaires sans qu'il ait à les demander. Eux qui sont en permanence en train de se chamailler en temps normal, ils ne font désormais plus qu'un.  Véritable fusion de l'homme et de la machine dans un seul et unique but : Traquer et tuer.

Difficile de dire qui a eu le plus d'influence sur l'autre. Talion et sa soif de vengeance ou Naquam et son besoin inextinguible de combat. Mais le tout a donné naissance à un être dont la soif de combat et de sang ne peut être étanchée. Toujours plus...toujours plus loin...toujours plus profond...dans les ténèbres.

Il repère un trou béant dans la toiture de la gare et s'y engouffre prestement. Les différents modules de vision s'alternent sans rien détecter. Mais ils savent bien tous les 2 qu'il est là, pas loin.

Faucheuse est revenue à sa place depuis qu'il a commencé à lui courir après. On ne chasse pas ce genre de proie avec un fusil... non, il faut quelque chose de beaucoup plus adapté, plus personnel...plus intimes...Dague et pistolet.

Comme au bon vieux temps, quand il sentait l'enivrant ultime souffle chaud de ses proies sur son visage au moment où elles passaient de vie à trépas.

Il remonte le quai dont il sent la limite approcher à grande vitesse. Il accélère le pas car il sent que sa cible lui échappe. Et alors qu'il passe un des derniers piliers, un frisson lui parcourt toute la colonne.

En cet instant, il vient de se rendre compte qu'il vient de passer du statut de chasseur à celui de chassé et que, malgré son module d'invisibilité activé, l'arme braquée sur lui suit le moindre de ses mouvements.

Il s'arrête net et désactive son camouflage  pour réapparaître à la vue de tous. Inutile de continuer cette mascarade. Pas avec lui... Car il sait déjà depuis un moment qui il était en train de chasser.

  • La troisième de la journée sera peut être la bonne. On a un peu trop forcé le destin.
  • Non ! S'il avait voulu nous tuer, il l'aurait déjà fait car j'en aurai fait tout autant.

 

Il se retourne lentement et il est là ; caché juste derrière un bloc de climatisation ; Gabriel dans son armure warrior si caractéristique.

  • Mauvaise idée que de me suivre. Et inutile. Je vais partir. Et vous aussi. Il me semble que vous avez mieux à faire... Non ?

 

Talion folde son casque, révélant sont visage au chevalier. Il n'a pas de capuche à rabattre sur sa tête et la lumière environnante, bien que blafarde, lui agresse les yeux. Mais il veut le voir à visage découvert. Et après tout, si son destin est de mourir à Paris, alors autant voir la mort en face.

Talion serre fermement la fusée de sa dague. Ses doigts crissent lentement. Il les entend distinctement et il sait que Gabriel également. 

  • Vous nous la faite à la Ok Corral ? lance Naquam

 

Il ne relève pas la pique car il sait parfaitement ce que ce dernier souhaite.

  • Pourquoi ? finit-il par lancer au chevalier renégat.
  • Pourquoi quoi ? Pourquoi je vous ai tiré dessus ?
  • Non, je m'en fiche de ça. Pourquoi Arthur nous a jeté en pâture au centre de l'arène ? 

 

Gabriel, bien qu'interloqué par cette demande à laquelle il ne s'attendait pas, ne laisse rien transparaître.

Talion reprend

  • J'ai suffisamment baigné dedans les intrigues politiques pour les reconnaître et encore plus quand je suis en plein milieux.
  • Ohhhh ! Et vous pensez, vous brave petit chevalier du Knight, fier représentant de la lumière que le grand seigneur Arthur pourrait vous manipuler ?
  •  Ecoute moi bien ! Arthur, les immortel, le Nodachi, tout ça c'est à mettre dans le même panier pour moi. Aucun ne joue franc jeu. Soit ! Le monde à toujours marché comme ça. Le commun des mortels et les puissants derrière qui tirent les ficelles de leurs braves marionnettes. Mais moi ! J'ai cessé d'être un pantin le jour où les ténèbres me sont tombés dessus et m'ont tout pris ! L'humanité et ceux qui veulent contrôler ce qu'il en reste peuvent tous aller se faire voir. Tout ce qui compte, c'est ma vengeance ! Et tant que quelqu'un me donnera de quoi l'assouvir, alors il aura ma loyauté. Mais s'il se met en travers de mon chemin ou s'il tente de m'utiliser à ses fins tout en me détournant de mon objectif.... Alors je te le redemande une deuxième fois : Pourquoi ? Et tant que tu y es si tu peux y ajouter la raison pour laquelle ces salopards m'ont recraché à la gueule du monde.

 

Sans bouger l'arme braquée sur le chevalier qui lui fait face, Gabriel esquisse un léger sourire...

Gabriel lève le canon de son arme et le pose sur l'épaule droite de sa méta-armure.
Mais Talion n'est pas dupe. Les systèmes de la Warrior doivent être en train de le scanner sans lâcher un soupçon de ses mouvements.

Entre temps, le Vector de classe Inconnu vient d'apparaître à hauteur du toit.
Gabriel commence à faire quelques pas vers l'arrière tout en répondant à Talion :

" Tu mets dans le même panier la plupart de ceux qui participent à cette fin du monde. Tu les haïs ou au mieux tu les ignores.
De ce point de vue, tu penses comme moi. C'est une bonne chose.
Mais nous différons sur une chose : la raison d'agir à cela.
La tienne est uniquement motivée par la vengeance. Te venger ? C'est bien. Mais sais-tu de qui ? Sais-tu qui tu affrontes vraiment ? Sais-tu vraiment pourquoi ?
La vengeance n'est qu'un suicide masqué derrière un pseudo courage.
Et le suicide a ce goût fâcheux de l'inutile. C'est ce que tu souhaites ? Être inutile ?
Je ne sais pas ce que mijote votre patron et ses patrons à lui. Et je me contrefous de le savoir.
Et tu devrais faire de même.
Fais comme moi : ton boulot. Tu es un soldat. Je l'ai vu, à plusieurs reprises.
Mais tu serais un meilleur soldat si tu t'appliquais à suivre autre chose que ton esprit de vengeance.
Tu ferais mieux ton boulot."

Gabriel défolde alors son casque et rabaisse le canon de son arme. Mais ce n'est pas Talion qu'il vise. Ce dernier se retourne alors, mut par un instinct qui semble cette fois lui avoir fait défaut.
Aveuglé par sa chasse et sa haine, par sa volonté de savoir, et d'utiliser ce savoir pour sa vengeance, il en a oublié sa vigilance.
Et cela lui est rappelé par le Faune énorme qui vient de sortir du trou dans le toit de la Gare et s'est approché de façon menaçante dans son dos.

Alors que Talion s'apprête à activer son mode Ghost et à partir au combat, un crépitement familier se fait entendre derrière lui.
Sur le nez du Vector, le canon rail a dors et déjà décidé de parler, sans sommation, sans distinction.
Les munitions à haute vélocité remplissent l'air, balayant tout sur leur passage : décor, faune et armure Rogue qui se trouve au milieu.

S'en est trop pour Nakam, qui lance un dernier et laconique :
///Soldat, on se retrouve au mess.../// avant de laisser Talion en guardian, projeté au sol, chaque parcelle de son corps lui rappelant que la douleur peut aussi être physique.

Les tirs s'arrêtent alors. Le Faune n'a pas souhaité continuer la partie non plus.
Alors que Talion rassemble ses morceaux et tente de se redresser, Gabriel s'est rapproché.
Il repousse au sol le Chevalier, de la pointe de son arme.

" Tu vois, si tu t'étais battu, si tu avais fait ton travail de soldat, plutôt que de t'entêter à me suivre pour me poser tes questions inutiles... Tu n'en serais pas là.
Je te le redis. Un soldat fait son boulot. Et si cela ne lui convient pas, il change de camps.
Mais un soldat ne se bat pas pour lui même. Pas tout seul.
Sinon il meurt..."
Le canon du fusil de Gabriel souligne alors parfaitement le contenu de son discours.
Malgré cela, le renégat relâche la pression et s'éloigne de Talion. Semblant à nouveau se diriger vers le Vector au Pilote myope...

" Ah, et tu peux nous remercier. On vient de t'éviter au moins un problème.
Celui de trouver une excuse pour avoir rencontré le méchant Gabriel et t'en être sorti intact.
A très bientôt. Qui sait ? "

Les réacteurs du Vector remplissent alors l'air de leur bruit, annonçant le décollage imminent.
Le véhicule couvre de son vacarme le cri de Talion qui décharge de rage son pistolet de service dont les balles viennent s'éteindre sur un champs de force moqueur.

#HRP#

C'est l'amour vache. Talion en pince pour Gabriel mais il fallait ce coming-out tout en force...

"Je t'aime, moi non plus"... On compare nos méta-armure ? La mienne, elle est plus noire que la tienne... ?

Là, on est bien, le deep link est établi... ?

Hein, mon SuperB, c'est pas comme si Gabriel avait conclu à : "Talion, bon soldat amateur" mais amateur tout de même... ?

D'ailleurs, Talion ne finit-il pas "à poil" (comme dit l'expression) ? ?

Il hurle...

Il hurle en vidant son chargeur et son hurlement est à la hauteur de tout son être qui s'effondre à l'intérieur.

Il pensait avoir enfin trouvé une voie, quelqu'un qui le comprenait, qui avait la même vision que lui et qui pourrait lui donner les réponses dont il a tellement besoins...

Mais rien.

Tout a été balayé d'un simple revers. Et il ne reste que lui... Lui, sa haine et sa détresse.

Il crache un jet de sang qui traînait dans sa gorge, tourne son visage vers le ciel qui lui brûle la rétine malgré sa pale lumière et lance, tel un défi au monde :

  • Très bien ! Si ni la lumière, ni les ténèbres et encore moins les ombres ne veulent me donner de réponses alors j'irai les chercher moi même ! Et gare à celui qui se mettra en travers de mon chemin, ami ou ennemi car il subira mon courroux ! Et que les responsables se méfient. Qu'ils soient, des ténèbres ou de la lumière, rien ne les protégera de ma juste vengeance.

 

De nouveau, il crache un jet de sang.

  • Et quand à toi Gabriel, lors de notre prochaine rencontre, je te montrerai ce qu'il vaut réellement le soldat. Tu dis que je combats seul mais il en va de même pour toi. Et on verra lorsque tu seras en difficulté le sort que te réservent tes acolytes...

 

De nouveau du sang dans la gorge.

  • Je suis vraiment mal en...

Il n'a pas le temps de finir sa phrase. Une vrille transperce son cerveau et le projette au sol. Incapable de se relever et haletant à la limite de ne plus pouvoir respirer.

La douleur est là, de nouveau comme il y a plusieurs mois. Il roule sur lui même pour tenter d'échapper à son étreinte mais impossible. Il est de nouveau plongé dans les plus profonds ténèbres.

  • Tu n'essssssspérais pas trouver tes réponsssssses si faccccilement.

Cette voix ! Il ne manquait plus que lui.

  • Va t'en ! Fou moi la paix !
  • Ccccccertainement pas mon cher. Tu es un ssssssujet si passsssssionnant.
  • Non !!! Tu n'étais pas là ! Tu n'étais plus là !
  • Comme sssssi tu pouvais te débarrassssssser de moi.

 

Son cerveau est en train de tomber en lambeau. Il doit absolument quitter cet enfer. Puisant dans les ultimes réserves de son corps, il réussit tel un enfant apprenant à marcher à se mettre debout. Son corps et son esprit ne sont plus liés. Il ne fonctionne plus que par réflexe, la douleur prenant le dessus sur tout le reste.

Et pendant que son esprit s'enfonce dans les limbes des ténèbres son corps lui avance. Inexorablement, telle une marionnette que l'on fait avancer sur une scène d'un Paris dévasté.

Et alors que son esprit sombre dans les tréfonds les plus profonds des ténèbres, il sent une main le rattraper.

  • Talion mon pote ! Mais bordel, tu es dans un putain d'état ! Qu'est ce qui t'es arrivé ?

 

Cette voix, il connait cette voix. Mais qui ? Il n'a plus de force. La seule chose qu'il peut dire avant de définitivement s'évanouir dans les bras de son frère chevalier russe :

  • Sauvez....moi !

Puis les ténèbres s'abattent définitivement.

-" Talion mon pote ! Mais bordel, tu es dans un putain d'état ! Qu'est ce qui t'es arrivé ?"

Le lutteur russe était à genou, au côté de son Ami, le chevalier Talion, l'assassin des forces spéciales israéliennes, inerte sur l'un des quais de la gare de Montpar...

Légèrement excentré par rapport à leur position, Malus, aux commandes de son vector, faisait le nécessaire pour offrir le meilleur angle d'embarquement aux deux membres de sa coterie.

-"Vamos !" lança-t-elle dans son communicateur.

Finalement BlackStone attrapa fermement son frère d'armes par les bras et l'entraîna à bord, inconscient.

Alors qu'ils volaient tous les 3 en direction  de la zone QG de la "Tête de Pont", le russe put entendre Malus confirmer via le canal interne au Sénéchal Clovis (encore dans la tour), la bonne récupération du paquet.

Le Chevalier BlackStone avait bien perçu le départ "fracassant" de son pote... Il n'avait pas eu un bon feeling sur ce Safari-Paris à l'initiative du Hitman de l'équipe. Après avoir mis prestement en sécurité les enfants, le russe n'avait pas tenté d'acrobatie depuis le 15ème étage de la Tour Montparnasse Infernale. Il avait simplement demandé à Blanche-Neige de localiser Naquam. Et il était descendu... Par l'escalier... quatre à quatre tout en demandant à Malus son aide. Leur pilote devait se radiner rapido avec son taxi volant.

Les deux membres improvisés de la Croix Rouge avaient bien perçu le tir en rafale du railgun dans la zone de la gare mais étaient arrivés trop tard. Ils avaient laissé partir le vector banalisé et s'étaient concentrés sur l'essentiel : Talion (pour rugir de plaisir).

La fouille des compartiments de rangement de l'engin ne donna rien ; aucune bouteille de vodka à usage médical dans leur moyen de transport. Et pourtant, il y avait là une véritable urgence ! Ievguéni se mit un reminder afin d'arranger ce point avec la section logistique des Korrigans.

 

Les Enfants d'Avalon restèrent 24 heures de plus à Paris.
Une journée qui fut tout particulièrement dense et riche.
Talion fut d'abord conduit à l'Hôpital de Campagne pour y faire soigner ses blessures.
Il avait été salement amoché lors de sa rencontre avec Gabriel mais ses jours n'étaient pas comptés.
C'est plus ou moins à ce moment là qu'ils croisèrent Sagramor :
" Vous ! Vous restez ici. Je ne veux plus vous voir vous éloigner à plus de 5m de ce point. Sinon, c'est moi qui vient vous chercher..."
Puis il était parti. Et les Chevaliers n'avaient pas bougé de là.
Leurs I.A. c'étaient même amusées à tracer un cercle autour d'eux, délimitant leur périmètre de survie. Satanées I.A.

Quelques minutes plus tard, il revint, accompagné de Dagonnet.
Le Chef de la Section Cyclope salua le groupe en attente et s'accroupit devant Mia :
" C'est toi Mia ? Oui ? Moi c'est Dagonnet. Tu veux venir avec moi, on va vérifier que tu n'es pas malade et on va te donner des nouveaux habits. Tu as faim peut être ? "
La petite tourna la tête vers sa mère, qui à son tour, regarda le Chevalier de la Table Ronde.
Dagonnet était tout sourire. Inès rassura sa fille qui s'éloigna avec celui qui était considéré comme l'homme le plus gentil de l'Apocalypse. Qu'est ce qu'elle risquait ?

" Bien, suivez moi maintenant, Lamorak doit vous parler."
Sagramor les emmena à travers le QG et ils terminèrent leur balade à l'intérieur du Titan, dans une pièce qui ressemblait à une Salle de l'Oeil, en miniature.
Lamorak se tenait devant une holocarte de la Ville Lumière.
" Chevaliers, j'ai besoin de votre point de vue sur l'endroit où nous devons installer l'avant post."

Les conversations allèrent bon train, même si rapidement, les Enfants d'Avalon comprirent que dans la tête du patron des Gargoyles, le choix était arrêté.
Ce qui tombait bien, puisque ce choix était loin d'être une mauvaise idée.
Bientôt l'ancien Musée du Louvre redeviendra un lieu animé et un bastion du Knight !

Ils en profitèrent pour demander quelques nouvelles de la situation.
Les communautés rencontrées ces derniers jours avaient tenu bon. Certaines avaient subit quelques pertes, mais globalement, il n'y avait pas trop de dégâts. La Section Dragon commençait à capitaliser sur les bonnes relations :
- L'Île de la Cité restait un point noir. La Communauté des Evangélistes ne serait pas sans poser problème, mais cela attendra.
- Le Zenith et la Philarmonie étaient retournées à la cité de la Musique. Ils garderaient un oeil sur eux et notamment sur Johnny, qui était un individu plutôt... Déroutant.
- Le Veilleur avait finalement été convaincu par les actions du Knight. Plutôt réticent au début, considérant l'organisation comme une milice des Immortels, il avait fini par se détendre un peu. Palomydes semble particulièrement intéressée par l'individu, à ce que vous avez pu comprendre. La présence d'un nouveau feu follet du nom de Carole, une connaissance du Chevalier Avi, permettra de maintenir des relations avec les Invalides.
- Les protecteurs sont repartis à leur travail dans Paris. Les relations sont cordiales mais il faudra rester prudent. Il est souvent délicat de maintenir la tranquilité avec ce genre de groupes paramilitaires qui ont pris leurs habitudes.
- Nathan a accepté officiellement de devenir un Feu Follet du Knight. Les Enfants du Métro sont retournés à leur abri sous-terrain. Peut être qu'ils en sortiront un jour. Les choses doivent parfois évoluer lentement.
- Le largage sur la Défense a permis de sauvegarder les communautés sur place qui restent éloignées et seront les plus difficiles à protéger. Le Knight s'appuiera sans doute sur les Protecteurs pour cela.
- Pour finir, les différentes petites communautés ont décidé de rejoindre les Arches ou se sont intégrées aux communautés plus importantes.

Les heures suivantes ont vu s'enchaîner des phases d'interventions sporadiques, à certains endroits où ça chauffait encore, des moments plus calmes qui leur permirent de se remettre un peu en état et des entrevues avec les uns et les autres afin de débriefer sur les évènements des derniers jours et les quelques zones d'ombre qu'ils avaient pu rencontrer.

Puis vint l'heure du départ.
Les choses sur Paris allaient se mettre en place sans eux. Enfin officiellement.
Car selon Sagramor, leur affectation officielle serait justement l'avant-poste de Paris.
Afin de répondre au mieux à ce qui avait motivé Arthur à lancer cette Croisade, il fallait faire en sorte que le maximum d'yeux se tournent vers la Ville Lumière.
Et quelque chose laissait penser le Chef des Tarasques qu'avec les Enfants d'Avalon dans la place, quelques regards auraient déjà tendance à y être attirés.

Mais leur vraie mission était ailleurs, loin de là.
Restait le problème de Mia.
Le Chevalier Dagonnet semblait intrigué par la fillette.
Les tests ne laissaient planer aucun doute sur son humanité. Sa morphologie et son ADN étaient bien compatibles avec Inès.
La petite fille, à tous points de vue, semblait bien être la Mia de 6 ou 7 ans qu'Inès avait pu connaître avant sa disparition.
Le Chevalier de la Table Ronde envisageait le phénomène, pour le moment, comme celui des personnes enlevées par l'Anathème et qui finissent par réapparaître.
Mais il est rare que le délai entre les deux évènements soit aussi long. C'est même peut être la première fois qu'il est confronté à cela.

C'est peut être aussi ce qui pourrait expliquer le décalage psychologique de Mia.
Quelque soit ce qui lui est arrivé, cela a eu un effet sur son tempérament et sa façon de réagir.
Elle est plus mature qu'une fillette de 6 ans. Ses réactions sont plutôt calmes et posées et son système émotionnel un peu limité.
Elle fait preuve d'un esprit de logique assez déroutant pour une fillette de son âge.

Face à cela, trop de questions restent sans réponse, et Dagonnet indique qu'il serait trop incertain, pour elle comme pour son entourage, de la laisser évoluer sans un minimum de surveillance. Et la Base d'Avalon n'est pas un lieu qui offre cet environnement idéal.
Avec délicatesse et empathie, il indique que Mia devrait rester à Camelot pour une surveillance et une recherche complémentaires.
Malgré le ton, ce ne semble pas être une suggestion, mais bien un fait acté.

C'est avec un étrange sentiment que les Enfants d'Avalon décollent de Paris.
Ils ont tous l'impression de laisser quelque chose sur place.
Et Inès bien plus que les autres évidemment.
La française ouvre le dossier "Inès" en attente dans sa base de donnée depuis leur visite chez les Montparnassiens, la veille.
Peut-être est-ce du à l'ambiance générale mais Malus a exceptionnellement lancé un peu de musique dans le cockpit.
Les notes d'un groupe américain du siècle dernier résonnent dans l'habitacle et les paroles arrivent à Inès avec un étrange échos.

https://www.youtube.com/watch?v=iaCzydWesVA

Oui, la croisade se termine pas la bataille du 4 avril 2038.
Mais vos chevaliers restent sur place pour un peu de ménage jusqu'à la nuit du 5 au 6 avril.
Retour le 6 avril au petit matin à Avalon.