Légion de Fer - Contrat N°06 - A l'Aube de la Guerre

 Arrivés à la Porte de Gorm dans l'après-midi, les Légionnaires de Fer sont accueillis par un détachement complet de soldats à la mine fermée. La porte est déserte, aucun invité en dehors de l'escouade. Il semble que le bouclage de la cité soit toujours d'actualité. Les nains assurant la sécurité de la porte ne sont pas des membres du Bouclier ou encore des membres de la Milice d'Abu Kazan (qui dépend de l'Ordre du Temple)... Ce sont des mercenaires. Et pas des Légionnaires de Fer... Mardilyn, quoique capuchonnée, a été topée. La découverte de sa nature a rendu les soldats nerveux.

Les cognars en charge de la sécurité de la porte sont accompagnés d'une douanière (du Talion) : Craghda Bardinvraza.

Après un contrôle (trop) rapide (?) des effets des légionnaires et le jeu des questions-réponses sur les raisons de leur venue à Abu Kazan (accompagné des conditions spécifiques d'entrée de Mardilyn) , la naine déclare officiellement :

Désolé Légionnaires, j'ai bien compris les raisons de votre demande d'entrée en ville et visé les documents du machand Goldskaar que vous avez en votre possession mais nous allons devoir vous placer en isolement le temps de vérifier ces informations. Ceci n'est pas négociable, surtout avec la créature draconique à vos côtés. On garde un assez mauvais souvenir du dernier dracosire présent dans nos murs... La sécurité a encore été renforcée depuis votre départ. Il va vous falloir un garant. Merci de remettre vos armes aux soldats et ensuite de me suivre jusqu'à la salle où vous patienterez.

Alors que l'escouade se dirige vers une des tours de la poterne, la douanière profite de la distance qu'elle a pu mettre entre les soldats et l'escouade qu'elle accompagne pour ajouter discrètement :

Mes courtards, il faut que vous sachiez que la situation est extrêmement grave en ville. Les forces acquises au Prince Aklaar et celles de la noble Morea s'étripaillent allègrement et cette folle dissension s'est étendue au reste de la population. On se tue pour un rien. C'est à croire qu'ils sont tous touchés par la Fol-Rage ! [Craghda glisse un long regard en direction de Mardilyn]. C'est une guerre civile qui n'en a pas encore le nom. Pendant que les juristes des deux camps s'affrontent tous les jours dans l'enceinte du Tribunal, les partisans des deux factions jouent du tranchoir dans les rues de la cité. Le sage Roi Ragar est alité, son état de santé empirant. Il est donc incapable d'apaiser les tensions. Si la ville n'a pas totalement sombré, c'est grâce au Veilleur Okram. Il fait son maximum en tenant la majorité des forces du Bouclier en dehors du conflit. Si nos combattants professionnels entrent dans la danse, ce sera un massacre complet. Nous avons ordre de ne laisser filtrer aucune information sur la situation en ville. Donc je compte sur votre discrétion. Je sais que vous êtes les poilus à la solde d'Obaar. Ne vous en faites pas, nous sommes en affaire lui et moi. Je vais faire le nécessaire pour qu'il vienne vous dédouaner très rapidement et que vous puissiez entrer. D'ici là, pas de vague.

Il allait donc falloir que les Astucieux de Brise-Pieux patientent encore un peu...

C'est le marchand Obaar Goldskaar qui vient finalement récupérer les Astucieux de Brise-Pieux à la Porte de Gorm. Le membre de l'Ordre du Talion paye les mercenaires en poste afin de récupérer suffisamment de leurs capes à capuchon, remarquables à leur coupe et couleur, pour équiper toute l'escouade.

Ainsi dissimuler, les Légionnaires de Fer prennent la route de la cité d'Abu Kazan. Le chemin jusqu'au mur d'enceinte est ponctué de scènes macabres. On a crucifié à tour de bras, sans distinction de classe, d'âge ou de sexe. Au coeur de la ville, on peut apercevoir de longues colonnes de fumée noire, signe que des crémations sont en cours.

Les compagnons de retour de leur périple en terres Elwë apprennent que toute la Compagnie du Capitaine Trym a quitté la cité d'Abu Kazan il y a 6 jours. Elle l'a quitté sous la contrainte après que le Capitaine Trym en personne, pris d'une crise de folie, ait tenté de tuer le Prince Régent Aklaar Brave-Coeur lors d'un entretien au palais.
Le Régent s'en est sorti sans trop de dommage. Le Capitaine serait toujours en vie, enfermé dans la prison de Pierre-Ebène.

A la grande porte de la Forteresse-Etat, Goldskaar se retrouve dans l'obligation de négocier avec la garde de l'Ordre du Bouclier. Le légionnaire Orson Obrekson ne passe pas inaperçu. L'arrestation de tout le groupe est imminente. Si les soldats découvrent la nature de Mardilyn, ça risque de virer à la boucherie. Le marchand n'a pas d'autre choix que de restituer son sauf-conduit royal au sergent en poste, restitution assortie d'une donation de 2 bagues de grande valeur afin de calmer la curiosité des nains en faction.

La traversée de la ville est des plus "instructives" (cadavres disséminés dans les rues, crémations à ciel ouvert côtoient des ambiances saturday night fever chez les nantis disposant de grandes villas transformées en forteresse). L'hôtel particulier d'Obaar est devenu une place forte. Il y a là une armée privée pour la défendre. Ambiance musique, bains, personnel de maison, alcool et relaxation. C'est la fête Obaar.

Les Légionnaires de Fer remettent le Sceau Royal d'Ur'Boran au marchand du Talion, très satisfait. Ils expliquent qu'ils détiennent des informations très compromettantes sur les origines de Ragar et donc de son fils Aklaar... Ces informations peuvent changer le cours du terrible procès qui se joue actuellement et qui divise la population. Ainsi la requête de Morea Coeur Tonnant est légitime. Elle peut viser le trône. Obaar propose aux Légionnaires de rester discrets sur cela. En échange il va s'arranger pour trouver un moyen d'approcher le Capitaine Trym enfermé à Pierre-Ebène et permettre son évasion.

Le lendemain matin, après une bien agréable soirée, le réveil est un peu brutal. Un gros comité d'accueil est présent. Des portes-glaives sont présents partout dans la villa. Le conseiller Méléagor est à l'extérieur avec Obaar et l'officier Lili Tête Dure. Son ordre est sans appel : tuez tous les Légionnaires !

Un bon gros combat s'engage. Le sang repeint les murs. Une grosse partie de la baraque prend feu. Red Hat donne dans le souffle enflammé et ça ne pardonne pas... Les cognars de Méléagor sont massacrés par les Brise-Pieux et même Lili Tête Dure se fait raccourcir (l'Aumônier lui choppe son marteau, en guise de souvenir). Ca tape, ça tranche, ça éviscère, ça disperse et ça manque de peu de ventiler à la Super Nova... ?

Le moment où ça se complique c'est lorsque le groupe s'aperçoit que la naine tatouée et son copain d'assassin font aussi partis de la petite sauterie. Gardés jusque-là en réserve, ils entrent dans la danse... Et ça promet d'être tout de suite moins drôle...