Knight - La Croisade de la Ville Lumière

Soumis par Thomas le mer 06/05/2020 - 18:16

Ce sujet est destiné à vous informer de certains éléments relatifs au Scenario Cross-Over : La Croisade de la Ville Lumière.
Merci de ne pas trop spamer le sujet.
Commençons par le commencement...

Briefing - Rappel des Objectifs

L'objectif de cette mission est d'assurer les opérations de préparation d'un débarquement d'envergure du Knight sur Paris.
Cet assaut étant conditionné à la réussite des Chevaliers. Ils ont 4 jours (représentés par les 4 sessions de jeux) pour menez à bien leurs objectifs.
Derrière cet objectif global, apparaissent plusieurs missions et sous-objectifs répartis sur 3 coteries de Chevaliers.
Inès la Repentie a obtenu de rôle, par Arthur lui-même, de coordonner ces trois Coteries.
En voici le Détail :

Coterie Ouroboros :
Session de Jeu les Jeudis

Chevalier Anna Winkler "L'Inspirée" (Bubulle)
Chevalier Lucas Sutter "Le Rempart" (Adivarius)
Chevalier George Mars "L'Insolite" (Dédou)
Chevalier Togashi Mirumoto "L'Implacable" (Humakt)
Chevalier Hans Grüber "Le Sphinx" (Orolbram)
Sénéchal - en PNJ - Chevalier William Von Wurtemberg "Le Duc"

Objectif Principal :
Positionner les Balises/émetteurs de flux

La Coterie dispose au démarrage d’un premier émetteur, destiné à faciliter l’arrivée ou le déplacement des autres coteries.
Les objectifs de ces dernières ne les amenant pas forcément au même endroit, un choix doit être fait quand à son positionnement.
La position des suivantes sera à déterminer en fonction des déplacement et positions que les uns et les autres souhaitent atteindre. Ils n’en disposeront cependant que de façon sporadique, comme l’a indiqué Gauvain.
La Balise de flux se présente comme un simple piquet que l’on doit ancrer dans le sol grâce à une foreuse intégrée.
Il faut ensuite libérer les volets et déclencher le Flux.
A partir de là, tous les Bestians (et peut être d’autres choses) dans les environs vont rappliquer.
C’est à ce moment qu’un choix doit être fait :

  • Filer et laisser la balise à son sort. Ce qui la laissera peu de temps émettre et offrira donc peu de tranquillité pour les autres.
  • Rester et tenir. Ce qui offrira plus d’espace pour les autres.

Sagramor met à disposition une Coterie de Tarasque en soutien. Ils pourront l’appeler dès qu’ils en auront besoin, si ça déconne trop où s’ils ont besoin d’aller ailleurs. A eux d’en faire bon usage.
Objectif secondaire :
Découvrir l’origine de l’étrange activité récente des Bestians
Les Bestians se montrent tout particulièrement agressif ces derniers temps, sans raison apparente. S’ils ont l’occasion de savoir ce qu’il se passe, cela aidera les autres Coteries mais aussi le débarquement.

Coterie Watson’s Eyes :
Session de Jeu les Samedis

Chevalier Avi "Shadow Hunter" Shekel (Frédéric)
Chevalier Paul "Flare" O'Flaerty "Le Lumineux" (Ben)
Chevalier Chogan "Le Téméraire" (Laurent)
Chevalier Mickael "Oberon" Mc Bride "Le Capitaine" (Julien).

Objectif principal : Localiser les Communautés de Rebut de Paris.
S’assurer qu’ils sont à l’abri.

Lors de la chute de Paris, il y avait de nombreux terriers de Rebuts en ville.
Les hommes du Chevalier Guillaume avaient développé de bonnes relations avec certains d’entre eux.
Aujourd’hui, c’est le noir complet. Nous n’avons aucune information sur ces communautés, où elles se trouvent ou si elles ont pu survivre. Palomydes connaissait un Feu Follet sur place. Il était équipé d’un Relais TacCom, mais ce dernier n’émet plus depuis la Chute de Paris.
Ce Feu Follet s’appelle Theo de Souza et il avait ses habitudes dans les environs de l’Arc de Triomphe. C’est peut-être une bonne option pour démarrer les recherches.
Les Balises TacCom sont équipées de puces permettant de les retrouver à courte portée.
Objectif secondaire : Rallier un maximum de ces Rebuts à la cause du Knight.
Leur évolution au cœur de Paris va nécessiter le plus de soutien possible. De même que la phase finale de ce plan.
Il leur faudra donc rallier le plus de Communautés possible et négocier si nécessaire leur aide.
Ces contacts seront de toute façon positifs une fois la ville reprise.

Coterie les Enfants d’Avalon :
Session de Jeu les Vendredis

Chevalier Inès "la Repentie" (Trambi)
Chevalier Talion "le Suplicié" (SuperB)
Chevalier Black Stone "L'Exhumé" (Saghonval)
Chevalier Clovis "Le Chasseur" (Harad)
Chevalier Hector "Le Magnifique" (Kronkhar)

Objectif principal : Localiser la Faille.
Soyons clair, nul ne sait où pourrait être cette faille, en tous cas à Camelot.
A eux de faire preuve de jugeote.
Une fois repérée, ils ne doivent pas faire de zèle et doivent prévenir de suite Kay.
Le débarquement sera ensuite lancé.
Objectif secondaire : Reprendre contact avec le Louvre.
Comme indiqué, ils doivent réussir à pénétrer dans le Louvre, reprendre contact avec la Communauté restée à l’intérieur lors de leur précédente mission sur place. Une fois sécurisés, ils devront contacter Bohort pour une extraction des Rebuts et des Œuvres.
Objectif secondaire : Ecarter la menace représentée par le Roi de Lafayette.
Les Chevaliers l’ont déjà rencontré, ils connaissent la menace. Le Roi de Lafayette est sans doute à la tête d’une grande partie des créatures présentes à Paris. L’éliminer, le rendre impotent ou l’éloigner du terrain des opérations permettra peut être de rendre les choses plus simples.

Nos Chevaliers l'auront compris, leur séjour à Paris va nécessiter une gestion de leur autonomie de vie sur place.

Les Problèmes sont de 4 types :

1- Y'a d'la Kass Chef !
Forcément, il faudra s'attendre à ce que vos armures trinquent un peu lors des premiers épisodes. Aucune intervention n'est pour l'instant prévue de la part du Knight pour venir réparer les dégâts. Il faudra donc compter, pour récupérer des points d'armure, uniquement sur :

  • Vos NODs d'armure (qui seront au nombre de 3, comme d'habitude).
  • Les facultés des Priest, pour ceux qui ont la chance de voyager avec.

 

2- Low Battery
Vos points d'énergies vont aussi être mis à contribution.
Vous disposez pour les récupérer de :

  • 3 NODs d'énergie chacun
  • La recharge automatique du réacteur à énergie Alpha : 6 PE par heure en jeu au repos. C’est-à-dire que pour chaque heure sans utiliser de module ou d’overdrive et sans situation de combat, les PE de la méta-armure sont rechargés de 6 points. Enfin, lorsqu’un personnage folde sa méta-armure pendant 6 heures d’affilé, sans la défolder, celle-ci recharge entièrement ses PE.

 

3- Allo maman Bobo...
Vos Chevaliers vont aussi, sans doute, perdre un peu de leur santé.
Pour se soigner, ils ont trois options :

  • 3 NODs de soin chacun
  • Un PJ effectuant un test base Savoir dont la difficulté est fixée par le MJ peut se soigner ou soigner une personneet lui faire récupérer de 1 à 3 points de santé. Un PJ ou un PNJ ne peut être soigné de cette manière qu’une seule fois par jour.
  • Les points de santé se récupèrent à raison d’un point toutes les six heures de repos en situation de mission.

Pensez par ailleurs à tous vos avantages (guérison rapide, modules...)

 

4- J'ai faim... J'ai soif... C'est encore loin...

Vos Chevaliers sont peut être des Héros, ils sont comme tout le monde, il doivent bien manger et boire.
Vos Packs intégrés à vos Guardian (et qui se retrouvent aussi lorsque votre armure est défoldée), vous permettent de stocker un peu de ravitaillement.

Les équipes de Bohort vous ont prévu une Box avec de quoi manger et boire pour 2 jours chacun.
Les Chevaliers ayant investi dans le Module Voyageur n'ont pas besoin de cette Box et ont donc leur Pack libre.
Une exception : Chogan, son Pack est utilisé pour stocker les modules TacCom destinés aux communautés de Rebuts.
Les autres peuvent utiliser la place pour du matériel complémentaire, que ne leur offrirait pas déjà leur armure (trousse de soin pour les civils, corde, vivres et eaux pour le groupe, un couteau de l'armée suisse, du papier toilette... Bref, ce que vous voulez).
Dites moi ce que vous souhaitez prendre, en m'envoyant une liste classée par priorité.
Je vous dirai ce que vous pouvez mettre dans votre Pack.

Les autres chevaliers, peuvent aussi échanger une partie de leurs rations quotidiennes contre du matériel complémentaire.
De la même manière, je vous dirai combien de jours vous perdez si vous emportez ce matériel.

Ceci n'est pas à prendre à la légère.
Chaque jour sans avoir pu utiliser une ration disponible (en début de journée), entraînera le jour J 1D6 de malus à tous les jets. Ce malus est cumulable.
Ainsi, si vous ne mangez et buvez pas pendant 2 jours... Le troisième jour vous subirez un malus de 2D6.

A savoir que le manque de sommeil produit la même chose.
En fin de journée, il faudra que vos Chevaliers soient en situation de pouvoir se reposer à l'abri.
Vous devez le prévoir pour qu'en fin de session, vous ne finissiez pas entourés de créatures, par exemple :)

Pour simplifier, tout sommeil et tout approvisionnement entraîne immédiatement le retrait des malus.

A vous de vous créer, en jeu, les opportunités pour pallier à ces manques.

Est il possible de larguer des fournitures en même temps que les deux équipes qui suivront notre entame, en gros deux points de ravitaillement où les deux équipes seront larguées et où elles cacheraient le matos avant de partir (disons 3 caisses de nourritures et eau et un peu de supply médical). Ce qui fait peu en quantité à transporter surtout sous la forme de ration militaire. 

Ce qui nous permettrait en cas de manque d'approvisionnement d'avoir un point de passage pour faire "le plein". Au mieux cela servira aux groupes de rebuts que nous essayons de localiser (sait on jamais) au mieux en cas de besoin on aurait l'obligation de se rendre sur place avec les dangers que cela pourrait engendrer (oui j'ai mis 2 fois au mieux car il n'y a pas de mauvais tirage). 

A votre marteau de Juge maître Conteur.

Paris est aux mains de la l'ennemi. La Bête est partout et vous ne disposez d'aucun point de largage sur. C'est pour cela que les balises sont nécessaire à l'atterrissage des copains le premier jour.
Se rajoute à ça les nuages de Noctes qui dévorent tout ce qui est en métal et qui tombe du ciel (Chevalier inclus).

Vous ne pouvez donc pas, pour ces deux raisons, larguer de matériel ou de nourriture sur le terrain d'opération. A vous de gérer in situ.

J'en profite pour faire une petite précision quant aux malus, pour que ce soit clair pour tout le monde :

On va considérer que vous prenez les rations le Matin.
Le J1 c'est gratuit.
Si vous jeûnez le jour 2 ( pas de ration prise au début de la 2ème session), vous prendrez 1D de malus le jour 2.
Vous utilisez alors votre ration en J3, vous annulez le malus en J3. Idem pour le J4.

En gros, avec 2 rations, vous aurez un jour de malus à 1D.
Avec 1 Ration : 2 jours à 1D ou 1 jour à 1D et 1 à 2D en fonction du moment où vous l'utilisez.

Illustration vidéo et musicale de l'ambiance à Camelot...

https://www.youtube.com/watch?v=O2IuJPh6h_A


Chers Chevaliers,

La deadline est passée et vous ne disposez plus de temps pour vos préparatifs.
(NdMJ : Je ne prendrai en compte aucune mise à jour pour vos Chevaliers à partir de cet instant. Merci donc de remettre en état vos fiches de perso sur Roll20 (état des armures et autres) et de vérifier votre matériel)
(Pour les Watson's Eyes, compte tenu de la fin de partie de Samedi, je vous laisse jusqu'à mercredi minuit pour faire vos évolutions).

Veuillez embarquer vos paquetages respectifs et vous diriger vers la zone d'envol.
Je passerai faire une tournée d'inspection dans l'heure pour vous faire part des choses qui me paraissent anormales.

Les réacteurs des Vectors sont déjà allumés.
La Coterie Ouroboros décollera à 2.00 AM - Durée du vol, 29 minutes, arrivée sur Drop Zone : 2.30 AM tapante
Les Coteries Watson's Eyes et Les Enfants d'Avalon décolleront 12 heures plus tard, à 2.00 PM. Arrivée sur zone à 2.30PM tapante, que les Ouroboros aient eu ou non le temps de poser leur joujou...

Que la Lumière vous guide dans votre mission !
Et Let's Rock !

Bohort
 

Le vieil homme regardait par la fenêtre brisée, dans ce qui était autrefois les bureaux d'une entreprise dont le nom résonnait aujourd'hui comme une vague parenthèse de l'Histoire.
De là haut, il avait une vue imprenable sur la ville, et il était bien loin du sol, là où régnait le domaine des créatures des Ténèbres, emportant ceux qui ne prenaient pas assez de précaution.

"Pas si mal", se disait-il souvent à lui-même. Enfin, autant que faire se peut...

- Tu vois quelque chose ? La voix qui trancha le silence derrière lui était celle d'une jeune femme, assez grande et plutôt maigre. Elle tenait une boîte de conserve ouverte et fumante qu'elle lui tendit. "Tiens, mange".
- Merci... Non, rien de plus. Ca a bardé un peu près de l'Arc de Triomphe il y a quelques heures et j'ai l'impression qu'il se passe quelque chose au Louvre.
- Qu'est ce que ça veut dire, tu crois ?
- J'en sais rien. Mais les deux Vectors qui sont arrivés en début d'après midi ressemblaient fichtrement à ceux du Knight.
- Tu penses qu'ils reviennent ?
- Bah... Il mâcha longuement une cuillère de fayots à la tomate. Qui que se soit, ils me paraissent pas nombreux. J'espère que le grabuge n'a pas eu raison d'eux.
- Que dieu les protège.
L'homme pointa le ciel avec sa cuillère à soupe :
- Dieu, tu veux mon avis, il protège plus grand monde en ce moment. Parce qu'avec ce plafond, je sais pas s'il voit encore grand chose à ce qui se passe ici.
- D'autres regardent, Aimé. Tu sais ce que la petite a dit...
- Je sais " Et ils traverseront les ténèbres, dans leurs vaisseaux de lumière, ils s'abattront sur la ville comme un seul homme, comme une seule femme, et le mal souffrira autant qu'il a fait souffrir, et les ténèbres reculeront... Blablabla." Des dizaines de fois j'ai entendu ça.
Mais pour l'instant, c'est toujours le mal qui nous botte le cul... Bordel !
L'homme jeta la boîte de conserver à travers la pièce.
La jeune femme alla la rechercher, calmement :
- Tu veux que je te déplace un peu ?
- Mouais, amène moi de l'autre côté du bâtiment, j'aimerai voir le soleil se coucher.
La jeune femme poussa la fauteuil à travers la pièce, serrant les dents pour retenir ses larmes. Car si il y avait un Espoir qu'ils ne pouvaient pas se permettre, c'était bien celui là...

******************************************************************************

Chers Chevaliers bonjour !
Et voilà, c'est parti. Une première série de trois sessions, quelques heures de jeu et pour moi, le plaisir de vous faire découvrir ce que je vous ai préparé, de voir que ça réagit, que ça réfléchit, que ça se pose des questions.
J'espère que vous prenez autant de plaisir à joueur cette Croisade que moi de la mettre en oeuvre. Car trois nouveaux jours se profilent pour vos Chevaliers.

Nouvelle règle : débordement de Session :
Certaines des sessions de jeu ont quelque peu débordé des 3h calibrées.
C'est normal, on prend du plaisir à jouer, et on glisse :)
Sur le principe, cela ne me dérange pas, mais j'ai instauré un nouveau concept.

Vos sessions sont découpées en 6 blocs d'une demie heure de jeu réél (Bloc Jeu).
Chaque demie heure de Bloc de Jeu correspondant à 2h de temps "virtuel".
Ainsi, une partie cible de 3h (6 Blocs Jeu) représente 12h de temps virtuel.

Chaque demie heure Bloc Jeu de débordement rajoutera donc 2h à ce temps virtuel.
Les conséquences :
- Réduction du temps de repos
- et/ou réduction du temps d'action

Voici la mise en pratique ci dessous :
- Vous êtes dans la nuit du 30 au 31 mars 2038.
Les Watson et les Avalon ont utilisé 8 blocs de jeu au lieu de 6, pour mener à bien leur mission (4heures IRL / 16 heures virtuelles).
Il ne leur restera donc que 8 heures de repos (24-16).

Les Ouroboros ont rempli le contrat temps (6 Blocs).
Ils disposent de 12 heures pour leur repos.
Mais, lors de leur départ, la Coterie n'aura pas eu les dernières informations des autres Coteries (car ces dernières n'auront pas fini, les autres coteries ont mis 8 Blocs Jeu au lieu de 6).
Pendant les deux premiers Blocs de Jeu (la première heure de jeu), les Ouroboros devront agir à l'aveugle, combler avec des objectifs secondaires...
De plus, ils n'auront donc que 4 Blocs Jeu (2 heures) pour remplir leur mission de balise.
Ce qui peut les amener à dépasser, et donc à décaler les copains.
Vous suivez ? Non, et bien relisez, jusqu'à ce que ça rentre.

Par la suite, je ne communiquerai pas les temps de dépassement aux Ouroboros, histoire de rigoler encore un peu plus.

(Ah, au fait, n'oubliez pas que nous sommes sur le temps Greenwich... Ca change rien, mais j'aime bien vous perturber encore plus :) )

La prochaine série de séances aura lieu les :
Jeudi 28 mai (Ouroboros)
Vendredi 29 mai (les Enfants d'Avalon
Samedi 30 mai (Watson's Eyes).

D'ici là :
1) Vous avez la possibilité d'échanger comme vous le souhaitez au sein de votre Coterie. Etablissez votre plan de route, planifiez vos prochaines actions et commencez à élaborer vos théories à foison !

2) Limitez les communications entre Coteries, pour éviter le Spoil et le méta-jeu.
Vous recevrez prochainement une partie des messages envoyés par les Watson's Eyes avec leurs découvertes et leur questions.

3) Pose de Balise. Watson et Avalon, vous allez devoir déterminer si vous avez besoin d'une balise et si oui, à quel endroit.
Les Ouroboros recevront les deux demandes (cette fois ci en même temps, puisque les deux Coteries ont fini au même Bloc Jeu).
Ils devront choisir à quelle demande ils répondront.
Vous avez le droit d'argumenter vos demandes, bien entendu.
Les Ouroboros démarreront donc 12 heures après leur arrêt.
Soit le 31 mars 2038 à 2h30AM... Avec du temps à tuer :) Mais vous savez que j'ai de quoi vous occuper...

4) Mise à jour des Chevaliers
Ouroboros :
- Vous récupérez tous vos points d'énergie
- Vous récupérez 2 points de santé (4 pour ceux qui ont Guérison rapide)

Avalon :
- Vous récupérez tous vos points d'énergie
- Vous récupérez 1 point de santé (2 pour ceux qui ont Guérison rapide)

Watson :
- Vous récupérez 24 points d'énergie chacun
- Vous récupérez 1 point de santé (2 pour ceux qui ont Guérison rapide)

Le Sénéchal de chaque Coterie devra me communiquer avant la session de jeu qui utilise ou non ses rations pour le jour 2 ainsi que les Objectifs du jour 2.

5) Une information vient de tomber :
Le Débarquement aura lieu le 03 avril 2038 à 07.37AM

Soyez prêts :)

Mais surtout... Soyez Prompts et sans Pitié !

Hello,

Super première session. Pour la nouvelle règle de débordement de session, tout est dans le titre. Je trouve ça une excellente idée mais...

J'aime dire ce que je pense : le côté rétroactif, c'est bof. On se pénalise (OK) et on pénalise une équipe (Les Ouroboros) (pas cool) car nous n'avions pas cette règle du jeu en ligne de mire lors de la session 1...

A++

SAG.

 

 

Ola Thomas,

La question à 2 balles du SAG...

Si, au sein d'une coterie, il y a un split team... Tu gères comment ?

Deux équipes d'une même coterie partent en même temps sur 2 objectifs proches mais différents... IRL, tu les fais jouer l'une après l'autre... Et pourtant elles progressent sur le même créneau temps...

? SAG.

Salut Thomas,

du coup c'est une règle avec 2 effets kisscool :

  1. les groupes qui finissent "en retard" ont moins de temps de repos
  2. les infos arrivent plus tardivement aux autres.

 

Je pense avoir bien compris l'idée, mais d'un point de vue temporel ça peut presque être logique que les Ouroboros divergent pour se phaser avec les autres. Quelques exemples pour illustrer mon propos.

Exemple 1 :
les Ouroboros se réveillent à 2:00 AM le 31/03, après avoir bien profité de leur repos. Ils ont été en mission la veille de 2:30 AM à 2:30 PM.
Les autres équipes ayant terminé avec 2 blocs de retard, leur partie s'est déroulée de 2:30 PM jusqu'à 6:30 AM le 31.
Là c'est clair, ils ont terminé 4 heures après qu'on démarre notre jour 2 mais parce qu'on a 12h de déphasage. Donc je comprends bien ta règle, pas de soucis.
Et si des infos nous ont été envoyé vers le milieu de la soirée de jeu, on peut potentiellement les avoir en se levant, mais évidemment pas si ce sont des infos envoyées post-opération.

Exemple 2 :
Imaginons que les Ouroboros mettent 8 blocs à jouer leur 2e jour de mission, notamment le temps de prendre en compte les infos des autres côteries. ça veut dire qu'on joue de 2:30 AM à 6:30 PM.
Les autres attaquent leur journée à 2:30 PM (ah les lève-tard !), ce qui veut dire qu'on a en fait 4 heures de co-activité pour planter notre balise chronologiquement pendant la session des autres.

Sinon on aura toujours notre balise plantée au levé de rideau des autres sessions, et encore, à supposer que ce soit toujours le dernier truc qu'on fasse de notre journée...

Ou sinon, il faut que les 2 autres côteries se déphasent un peu vers nous pour qu'on ait une chance d'avoir notre balise posée pendant qu'ils sont en mission.

Bref, les 12h d'avance pour notre équipe, c'était logique pour préparer le débarquement. Je ne sais pas trop quoi en penser maintenant qu'on est tous sur le terrain. En fait je ne m'étais même pas posé la question avant ton post. Du coup : je débranche le cerveau et j'arrête d'y réfléchir. => sujet transmis en MJ s'il veut en tenir compte.

Ah ! Ca pleurniche, ça coupe le cheveux en 4, ça chouinasse... On est bien chez les Tisseurs.
Je me disais aussi :)

Alors, ne vous prenez pas la tête avec cette histoire de décalage spatio temporel :

- Sag, il n'est pas question de punition mais juste d'apporter un peu de piquant. Vos sessions tiendront dans le timing ou pas, et ça aura un impact sur le déroulement.
C'est aussi ça le jdr. Et je ne pense pas être du style à être vilain avec mes joueurs.
(sinon vous seriez tous morts).
L'idée est de créer un peu d'imprévu, car il y en aura.
Et il n'y a pas de côté rétroactif. J'avais dit "Session calée sur 3h". J'aurais pu dire à minuit : stop, on arrête, la journée est finie, dodo. Alors vous en êtes où de l'objo ? ah vous étiez juste en train de faire vos lacets ? :p

Et puis, c'est moi le chef de toute façon :)

Quant à l'idée de spliter les groupes, vous êtes libres de faire ce que vous voulez... Sachez juste que les créatures sont déjà installées sur le plateau. Il n'y aura pas de changement :)
Je dis ça...

- Adi : alors, je vais tout de suite t'éviter de bruler tes neurones pour rien.
Cette règle n'a aucune tenue scientifique. Elle ne résistera à aucune application de loi mathématique. Sauf celle de Murphy.
Cherche pas.

Pour ce qui est de la synchronisation, n'oubliez pas l'élément essentiel :
Vous ne pouvez pas communiquer correctement entre vous.
De ce fait, il est nécessaire que les Balises soient en place et allumées à certains moments précis.
En gros, vous savez qu'à 2h30 tous les jours, il faut allumer la balise. Aux autres Coteries d'être là au bon moment et de s'arranger pour que ça les aide.

Après, si cette règle est vraiment gênante, rassurez vous, je modifierai les choses en conséquence.
Vous savez, avec l'Anathème, le temps...

Moi, je suis plutôt 37°2 le Matin... ? Et Y'a pas de levée du jour sur Paris ! Mais, Chevalier Inès, je confirme que nous allons tenter de ramener la lumière (UV) à certains étages de cette cité ! ?

Comme les séances sont vraiment très sympa et que nous ne voulons pas bouder notre plaisir, je vous propose de continuer à profiter de Thomas (merci à lui) et de nous décaler de 3 nouvelles heures à chaque fois. Ainsi :

nous aurons de belles sessions de jeu (plaisir des joueurs, plaisir du Conteur)

au bout de 3 sessions débordées de 3 heures, nous aurons créer le décalage parfait de 12h

car, au final...

"Le chemin est plus important que la destination" (dérivé de Confucius), on rejette toutes nouvelles propositions en bloc (jeu) et à Paris... Tout est permis ! 

Et puis après Thomas pourra se la péter sur le fofo de Knight, section MJ (accent parisien s'impose) : "Les gars, j'avais prévu un super CrossOver pour Paris sur 56 heures et finalement, les joueurs, carrément accrochés, en ont redemandé, moralité : il aura fallu 96 heures pour le boucler ! Intense mais tellement gratifiant...?".

✊ SAG-FO.

Attention : si vous décalez de 12h00 :
- il faut que tout le monde décale
- vous allez vous retrouver le jour du débarquement sans repos (et potentiellement sans nourriture, soit 2D6 de malus)

Notez que rien ne vous empêche de communiquer votre demande de balise dans les temps.
Il faut juste que vous anticipiez et qu'à 6ème bloc jeu, vous me disiez, on envoie un message à Ouroboros : Balise à tel endroit.

Mais de toute façon, on verra le 28 mai comment ça se passe avec nos Allemands et on avisera en fonction.

Mais de toute façon, on verra le 28 mai comment ça se passe avec nos Allemands et on avisera en fonction.

Je comprends plus rien. J'ai trop débranché le cerveau je crois.

Heu c'est les Ouroboros les Allemands ? Mais on n'a pas de casque à pointe !!!

 

- T’as vu ça ?
L’homme qui venait d’entrer avec fracas dans la pièce était assez jeune. Une petite vingtaine d’années, tout au plus. Il portait des vêtements de sport limés par le temps et les déplacements à travers les ruines urbaines.
En face de lui, se retournant à cette interpellation excitée, un autre homme plus âgé, la quarantaine avancée, légère calvitie, tenait dans ses mains une paire de jumelles laissant présager de sa réponse.
- Je suis là pour ça tu sais ?
-  Ouais, j’sais bien. Mais fallait pas le louper. Tu sais où il s’est craché exactement.
– Difficile à dire, rive gauche, très certainement, peut-être dans le Quartier Latin.
– Ils voulaient p’être se faire un Grec ?
- T’as pas autre chose à faire qu’à dire des conneries ?
- Ben, euh… Faudrait peut être en parler à la Boss.
- Ben voilà. Bonne idée. Dégage moi de là et vas faire quelque chose d’utile.

Le jeune homme opina du chef et fila en direction des escaliers.
Dévalant des dizaines de marches, il arriva au troisième niveau de vie de la communauté, celui qui regroupait les huiles et notamment la Boss. Il croisa un des gars qui lui indiqua la direction où il l’avait aperçu en dernier.
Elle était là, penchée sur une liste, entourée de cartons et de caisses regroupant du matériel de premier secours.
Elle leva les yeux vers lui :
- Jérémie, qu’est ce qui t’amène de là haut ?
- Je… Il faut… Que je vous dises…
- Prends le temps, l’apocalypse est déjà là. Respire un grand coup et assis toi.

Le jeune homme s’exécuta, sourit à cette femme d’une cinquantaine d’année, cheveux courts et grisonnants.
Il ne savait pas grand chose d’elle, sinon qu’elle était la responsable de tout ici. Elle était plutôt gentille, mais il ne fallait pas trop la ramener. Les hommes la suivait les yeux fermés et pour cause, elle en jetait à donf !
Sans elle, leur petite communauté aurait déjà été bouffée par les créatures qui se baladaient dehors.
Lui même lui devait la vie. Alors…

- Un appareil s’est écrasé sur la ville. On pense sur la rive gauche. Y’en avait deux autres, un deuxième de la même taille et un plus gros. Le plus gros s’est posé et puis, il a fini par re-décoller.
Les « Poissons volant » étaient à leurs fesses. Pardonnez l’expression m’dame. D’avis que c’était pas des boloss à bord.
Ils se déplaçaient comme as’ : zhou et zhou, rien ne semblait pouvoir les pécho !
Il fit quelques gestes des bras pour mimer l’action.
- Avez vous pu voir de qui il s’agissait ?
- Non, trop loin. Vous pensez que c’est comme c’que dit la fille ? Que c’est le début de la Protécie ?
– Prophétie…
La femme se leva et remercia Jérémie qui repartit aussi rapidement qu’il était arrivé, rechargé à bloc par cette petite pause.

Elle se dirigea quant à elle vers un niveau au dessus. Les hommes saluaient respectueusement à son passage et elle n’était quand à elle pas avare d’un mot ou d’une attention à leur égard.
Elle arriva à destination, passa ce qui était autrefois un vaste hall d’accueil. Le nom d’une entreprise pré-anathème s’étalait toujours au dessus du comptoir d’accueil transformé en poste de défense.
– Elle est dans la salle de jeu. Madame. Lui indiqua un des hommes de garde, sachant très bien la raison de la présence de la femme.
Aussi, elle se dirigea directement vers cette pièce aménagée en vaste aire de jeu.
Plusieurs enfants étaient en train de reconstruire un monde peuplé de couleurs pâles et aujourd’hui perdues.
Elle espérait en elle même que dans leur petite tête, ces couleurs avaient gardé l’intensité des jours d’avant.
Pour sa part, elle commençait presque à les oublier.
La fille était là, au milieu d’un groupe d’enfants. A la voir ainsi, personne n’aurait pu dire qu’elle était la clé, la source de leur survie.
La trouver avait été un don de Dieu.
De sa bouche sortait leur salut. Ce qui était coïncidence était devenu l’histoire. Et de l’histoire été née la Prophétie.
Ou la Protécie… Selon. Elle ne put s’empêcher un sourire.

La fillette leva les yeux vers elle et lui sourit.
- Il faut que je te parles, j’ai besoin de savoir si tu as vu d’autre choses.
Elle tendit la main vers elle.

[Contenu censuré par le CSAK : Conseil Supérieur de l'Audiovisuel du Knight. D'où l'expression "être CSAKé".] ?

C'est pour ça qu'il n'y a rien dans ce thread. Parce que tout est filtré !

Une conclusion néanmoins :

Quand la Ville-Lumière avait encore une population civilisée, la police opérait des Night Shifts...

Depuis quelques jours, on est passé aux Knight Shits... Certains préfèrent parler de Knight Swiff(er)

Ici les Ouroboros en direct de Paris, nous allons tout vous dire !!

Paris by knight c est cool ! Paris By Knight c est beau, Paris sera toujours Paris mais by Knight ! à vous Cognacq-Jay !

concernant notre mission il y a tchzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz tchrrrrrrrrrrrrrrr tcheeeeezzzzzzzzzzzzzz et donc a ce moment nous avons ttttchezzzzzzzzzzzzzzzz zzzzzzzrttttttttttttt et ça il ne faut  surtout pas l'oublier !!! 

Et pardon msieur dame pour le tapage et merci à la voirie de reboucher les trous....c'est dangereux les trous...... 

Il faut revenir à l'essentiel, il faut décloisonner l'information parisienne et revenir à un système d'évaluation le plus opérationnel possible : la "cote riz". A chaque jour son labeur ! Revendications des Riz cantonnés ! ✊

En gardant les pieds sur terre, nous finirons par nous élever... (si, si ?)

Et, peut-être par intégrer l'école des 5 boisseaux de riz pour devenir des Maîtres Célestes !

https://fr.wikipedia.org/wiki/École_des_cinq_boisseaux_de_riz

Et, bien-sûr, en frère des bikers, non aux trous ! Sauf s'ils sont normands...

SAG-FO ✊

En attendant de devenir Maîtres Célestes, c'est votre maître Terrestre qui vous parle.
Qu'est ce que c'est que ce foutoir et ces revendications !
Non mais, vous vous croyez en démocratie ou quoi ?

Sag, tu n'as pas une armure à réparer toi ?
Et Bram, n'apporte pas de l'eau au moulin de cet individu qui a du recevoir un bon coup de sceptre noir sur le cabochon...

Pas possible de les laisser deux minutes sans surveillance.
Aller, prochainement, ici même, un petit message à caractère informatif. Restez aux aguets.

 

Oui, chers frères et soeurs Ouroboros, le despote l'a écrit :

On s'est clairement fait fesser à grands coups de Sceptre Noir ! (Disponible dans toutes les bonnes galeries) et BlackStone est clairement "à poil"... Il a chialé son espoir et maintenant il priest sa maman ! ?

Alors que tous les regards sont tournés vers Paris intra-muros, des dissidents situés en banlieue tentent de perturber la bonne tenue du, très populaire, jeu de télé-réalité : "Butcher coterie à Paris".✊

Je tiens à préciser que, dans ce contexte de dictature parisienne, Talion et BlackStone ont mis au point une technique à 2 effets contre le Nodachi (code source disponible) : Gilet(te) Jaune !

[Fin de la transmission]

Contre les trous ! c'est complètement amorale d'avoir un MJ qui refuse de faire réparer l'asphalte !

Nos motos sont nos identités ! frères et soeurs bikers ! réclamez une asphalte chaude et lisse (qui a dit comme le crâne de Trambi??? pas très gentils ça Bubulle.....)

EXIGEONS LE RETOUR DU BOULEVARD LISSE !! sinon .... bah sinon on arrête de payer le péage !! 
EXIGEONS le retour des stations service avec le petit stand de réparation pour les armures ! Et les cartes roadmap pour les promenades en motos dans nos contrées (bon après je suis  plus Allemagne et Italie mais bon...)

- Tu as entendu ça ?
-  Euh… Ouais.
- C’était quoi ?
- Je sais pas, on aurait dit un hurlement, ça venait de dehors, plus au sud.… Faut pas qu’on traîne là. Ramasse ce que tu as trouvé et fourre tout dans le sac. On reviendra plus tard.

Tania avait raison, mais en remplissant son sac, Etienne se disait que c’était pas de bol.
Ils venaient de trouver un bon spot et ils devaient le laisser. Qui sait s’ils le retrouveraient intact plus tard.
Il était devenu rare de trouver des endroits aussi bien fournis en matériel et en vivres. Mais pas impossible. Au moment des évènements qui ont précédé l’arrivée de l’Anathème, la ville avait été dévalisée. Les gens s’étaient rués vers les supérettes et les épiceries pour faire le plein de bouffe, pâtes, riz, conserves, eau… Et même des montagnes de PQ.
Etienne pouffa d’un rire bref et discret.

- Qu’est-ce qui te fait marrer ?
- Je pensais au tonnes de PQ qu’ont stockées les gens, au début de tout ça…
- Et ?
- Ben, je me disais qu’ils avaient eu raison, car ils ne le savaient pas à l’époque, mais qu’est-ce qu’on en a chié, tous.

Tania secoua le tête, dépitée…
- C’est moi qui en chie de faire équipe avec toi… Allez ! Bouge ton cul.
Etienne pouffa à nouveau…
- Tu vois on y reviens, mon cul, le PQ…
- T’as qu’à en prendre un ou deux paquets si ça te fait tant marrer… Banane !

Etienne ne prit pas le PQ. C’était une denrée qui n’était pas si rare que ça. Comment l’humanité avait elle pu en produire autant ?
Et il y avait de moins en moins de paires de fesses à torcher dans cette ville, alors des stocks de Nanolotus… C’est pas ce qui manquait.
La bouffe ça craignait plus.
Après les premiers évènements, il ne restait plus beaucoup de monde dans les environs.
Mais les vivres étaient dispersées un peu partout. Les boutiques étaient vides et il fallait faire les courses chez l’habitant. Ca augmentait le risque.
Mais aujourd’hui, la donne était encore différente. Les ressources étaient concentrées à nouveau, mais dans des endroits incongrus.
Les communautés qui s’étaient formées avaient collecté tout ce qu’elles pouvaient trouver et l’avaient stocké dans leurs planques.
Et ces planques devenaient les nouveaux points de collectes.
Comme beaucoup d’autres, celle que Tania et Etienne venait de trouver était pleine de matos et vides de gens.
Les Rebuts qui vivaient là avaient du finir par se faire bouffer ou encore sombrer dans cette espèce de folie sauvage qui prend parfois certains d’entre eux… Etienne frissonna et secoua la tête comme pour écarter les visions atroces qui lui revenaient en mémoire.

- c’était quand même une sacrée planque, ils auraient pu tenir longtemps ici…
- Trop isolés, c’est ce qui les a perdu.

Etienne réfléchit à ce que venait de lui répondre Tania, en jetant un œil une dernière fois à cet énorme coffre fort qui occupait les sous-sols de la banque. Des tables et des bancs avaient étés construits avec des planches posées sur des piles de lingots d’or.
La valeur des choses pouvaient changer brutalement.

- Combien de lingots ils ont pu proposer à l’époque pour un paquet de Nanolotus ?
- Mais lâche moi avec ton PQ !
- C’est pour parler…
- Tu parles trop.

Etienne haussa les épaules et remonta derrière Tania vers le rez de chaussée de la bâtisse.
Il décida de garder le silence. Pour montrer qu’il était fort et savait la fermer…

- Tania ?

La jeune femme s’arrêta dans sa montée sans se retourner :
- quoi encore ? Une réflexion sur le papier hygiénique et les culs des anciens Parisiens ?
- Bah, en fait… C’est plutôt ton petit cul à toi. Quand je le vois moulé comme ça dans ton jean, juste sous mon nez…

La jeune femme se retourna, elle lâcha ses sacs dans l’escaliers.
Elle descendit les marches la séparant d’Etienne et commença à le pousser en arrière :

- Tu ne sais vraiment pas la fermer, hein ?

L’homme recula devant l’assaut et arriva en bas, mais Tania continuait à le pousser dans la pièce du sous sol. Il se retrouva rapidement coincé le dos au mur, face à sa coéquipière qui l’y plaqua avec force.
Les lèvres de la jeune femme rencontrèrent alors les siennes :

- Je…
- Ferme là… Etienne… Ferme là…

Etienne se releva du banc aux pieds d’or.
Il regardait Tania remettre son NanoLevis, profitant encore un peu des courbes de la jeune femme dans la lumière de la lampe torche, posée au sol.

- Tu y crois toi, à l’histoire de la gamine ?
- Jusqu’à présent, ça colle…
- Ouais, mais quand même, c’est qu’une gosse. Et si c’était Mamie Ambertain qui faisait croire tout ça.
- Arrête de l’appeler comme ça. Et arrête de douter. Tu vas finir par avoir des ennuis.
- Ouais… Désolé.
- Tout ce qu’a dit la gamine s’est réalisé. Madame Ambertain guide notre communauté depuis si longtemps que j’ai l’impression d’avoir toujours bossé pour elle. Alors si elle dit que c’est comme ça, c’est comme ça. Et tu ferais bien de te le carrer dans le crâne. Où ailleurs !

Une fois prêts tous les deux, ils reprirent leur montée vers la surface.

- Mais avoue que c’est chelou, cette gamine.
- Plus chelou que des monstres qui débarquent d’on ne sait où pour nous bouffer ?
- Ouais t’as pas tord. Tu sais d’où elle vient, d'ailleurs ?
- D’après Madame Ambertain, elle serait sortie des ténèbres, comme ça, un jour. Elle a jamais rien dit d’autre que ce qu’elle voit et ce qui finit la plupart du temps par arriver.
- Ca fait flipper.
Tania haussa les épaules.
- Jusqu’à présent, ça nous a surtout sauvé les fesses…
- Ouais, et je la remercie pour ça, surtout pour les tiennes…
Tania se tourna vers lui et cette fois, ne put empêcher un sourire, triste certes, mais un sourire quand même. Encouragé par sa réaction, Il reprit.
- C’était chouette. J’avoue que… Enfin, c’était chouette Tania, ça fait du bien de lâcher prise de tout ce merdier, de temps à autre et c’était cool que ce soit avec toi. Tu sais, il fallait que je te dise que…

Les derniers mots du jeune homme s’étranglèrent au fond de sa gorge, dans un gargouillis écœurant.
Le sang jaillissait d’une plaie béante au niveau de son cou et Tania y vit se matérialiser, progressivement, des griffes sombres et acérées.
Au même instant, derrière cette vision, se découpa dans la pénombre la silhouette d’une créature d’une horreur sans nom.
Tania poussa un cri qui ne sortit pas de sa bouche. Elle regardait la scène, figée par la terreur et la surprise.

Les griffes sortirent lentement du cou de son camarade, crissant sur les cervicales dans un bruit glaçant.
L’homme s’affala au sol, dans les derniers spasmes d’une vie qui le quittait.
La créature était toujours là, elle regardait Tania, sans bouger. Puis, elle avança, passa à côté d’elle sans un geste ni un bruit.
La jeune femme resta quelques minutes sur place, debout, tremblante.
Elle finit par tomber à genoux à côté d’Etienne, maintenant sans vie.
Des larmes coulaient de ses yeux. Des yeux qui, progressivement prenaient une couleur noire, profonde, huileuse.

Quelque part à proximité…
- Avez vous des nouvelles de Tania et Etienne ? Savez vous s’ils sont rentrés ?
- Euh, non, madame Ambertain. Je vais me renseigner. Je monte à la vigie, au cas où.
La femme aux cheveux gris et courts portait sur son visage les traces de l’inquiétude.
Elle revint ensuite sur ses pas, à la limite de courir.
Elle rentra à nouveau dans la chambre qu’elle venait de quitter, y retrouvant la fillette dans les bras de Nounou.

- Elle s’est endormie ?
- Oui Madame. Ses pleurs ont eu raison d’elle.
- C’est mieux ainsi… Pauvre petite.

Mais c'est, mais c'est... vite mon jet Hargne + Sang-Froid... quoi ?? échec critique ?

C'est bien conté monsieur, chapeau bas, mais c'est tellement... plein de ténèbres.

Il n'y a pas de localisation précise sur la "terrible" scène parisienne qui nous est contée plus haut (merci Tom)... Mais... Il y a une solution à cette nouvelle menace... La femme aux cheveux gris et courts est... Une spécialiste des produits laitiers !!!

Mamie (super) Nova (booouuuulllllle  de feu dans la face des méchants !!!)

Il n'y a que toi qui me fait ça !

https://www.youtube.com/watch?v=R-C7c5Z4izM

Et elle nous aura jusqu'au trognon !

https://www.youtube.com/watch?v=P92rEewfCiA

Camarades Chevaliers ! Je vous le demande : la seule parole, chargée de désespoir, que nous devons entendre à la fin de chaque nouvelle journée de labeur, doit-elle être celle de notre Conteur ?

Cette section du forum dédiée à la reconquête de la Ville Lumière sera-t-elle un monologue du Haut Dictateur à la Fonction Dramatique ?

Révoltons-nous, faisons entendre notre voix ! Publiez ICI vos tranches de vie ! L'Espoir face au Désespoir ! A vos plumes !

SAG-FO ✊

Paris - 3ème soir - Miromesnil - Communauté des Enfants du Métro

Le Chevalier Ajax se tourna vers ses deux partenaires, Alain et Simon, leur indiquant discrètement la combinaison "3" de sa main droite. Sa main gauche, elle, fit mécaniquement tourner la bague accrochée au bout de la chaîne qu'il avait autour du cou...
Le lutteur de Sambo avait à ses côtés deux gaillards de 14 et 15 ans, le premier grand et clairement bien bâti, le second plus fluide mais aussi plus vif.
Le russe fit de nouveau face à la "menace"... Le champ de bataille avait été dégagé.
La tension était à son comble sur le quai...
15 gamins et gamines, "affûtés", menés par la farouche Marianne, s'alignaient face au trio...
Ils étaient prêts à en découdre dans cette seconde manche.
Le public était installé dans des endroits improbables ; massivement sur le toit de la rame à quai mais aussi allongé dans les bouches d'aération, assis en hauteur dans des hamacs accrochés entre les piliers de soutènement de la station ou encore à cheval sur les supports RA autrefois destinés à l'affichage voyageurs...
Ajax se demandait bien ce que leur coach, Hector "le Grand", avait bien pu leur concocter comme tactique de jeu pour cette seconde phase de la rencontre.
La "jeunesse" avait pris 18 points à 3 en 1ère mi-temps...
Marianne, 9 ans tout au plus, le visage en partie dissimulé par ses longs cheveux bruns, lui fit un grand sourire... Carnassier...
Ajax, en retour, lui fit un clin d'oeil, qu'il accompagna d'un beuglement à la "Red Bull".
L'athlète s'arc-bouta, ramassa le vieux ballon ovale au cuir laminé et projeta la balle avec force en direction de Simon.
Sur le sol français, il fallait faire preuve de panache !
Dès l'entame, Clovis, synchro avec son comparse en guardian sur le terrain, lança la projection vidéo contre l'un des vieux murs décrépi de la station ! Des images d'archive vieilles de 30 ans commencèrent à défiler... Au bruit des tambours et des applaudissements, le public fit un bond dans le passé.
France - Nouvelle Zélande, 2007, Cardiff, quart de finale de la Coupe du monde de Rugby... Avec au 1er plan... "Caveman" au moment de son fameux plaquage contre Masoe.
Le Red Bull partit en avant, Simon se cala juste derrière lui et Alain se décala sur sa gauche... La technique était éprouvée. Ils iraient à l'en-but.
Marianne siffla sec.
- "Musaraigne ! P'tit Louis ! A vous !"
Le russe ne comprit que trop tard... Dans cette partie de rugball local, la règle, c'est qu'il n'y avait pas de règle...
Deux adorables gamins de 4 ans se jetèrent au cou du lutteur en poussant des petits "A l'attaque !"
Trop mignon ! Mais surtout trop distrayant...
Au même moment deux plus grands de l'équipe adverse glissèrent au sol et le plaquèrent au niveau des jambes. Stan et Feu Rouge, les deux ailiers de Marianne, vinrent, de manière coordonnée, l'enfoncer sur son flanc droit... La chute fut inévitable. Ajax, une fois au sol, n'eut pas le temps de voir ce qu'il advenait de Simon et de la balle.
Le chevalier en guardian fut recouvert par une masse de marmots en furie.
Avant qu'il n'ait pu dire "ouf", le sifflet d'Inès (l'arbitre très apprécié de cette rencontre) se fit entendre.
Sur un ton sans appel, elle déclara ;
- "Essai accordé ! 5 points pour la Team Racing Métro !"
Les enfants explosèrent de joie ! Leurs cris de victoire se mêlèrent au son des cornes de brume à gaz relayé par la vidéo de Clovis.
Le russe se releva, félicitant Marianne d'un hochement de tête.
L'affaire était loin d'être gagnée... Il allait falloir trouver "un second souffle".
Le russe toucha à nouveau l'anneau à son cou... Son Précieux...
Instantanément, il pensa à sa douce... Où, foutre dieu, pouvait-elle bien se trouver en ce moment...
Il croisa alors le regard de son pote Talion, tranquillement installé dans un coin "du stade". Ce dernier haussa simplement un sourcil.
Ce fut suffisant pour qu'Ajax comprenne... Hector et lui avaient bien briefé Marianne...
Il allait se faire rouler dessus...

C'est fou ce que le temps file ! Déjà 3 jours dans ce lieu...la concorde et son obélisque...enfin ce qu'il en reste.... les champs Elysées ont quasi repris leur aspect d'avant le révolution française!!  cette pensée fit sourire le jeune allemand 

En veille pour protéger ses compagnons pendant leur sieste réparatrice, Hans attrape la reproduction du codex Atlanticus qu'il n'avait pas compulsé depuis longtemps.

De vieux souvenirs de musées refirent surface, la découverte des arts, les promenades au Louvres, à Rome, Venise, la découverte de toutes ses merveilles et oeuvres à travers le monde !

Ses doigts ne pouvaient s'empêcher de bouger, et machinalement il récupéra son morceau de bois bruler qui faisait office de fusain.... quelques griffonnages plus tard une représentation de son amie Anna.... le mot ami qui lui avait fait tant défaut toutes ses années....

ds

Hans connait les talents de Anna et sait que son croquis n'arrive pas à la cheville de l'artiste de la bande, mais finalement.... cette représentation... constituait bien plus qu'un dessin.... pour lui il s'agissait du reflet de l'amitié.. mais ça il ne le reconnaitrait jamais devant elle ni les autres !  A l'affut de tout malgré tout il était bercé par les ronflements de Togashi et George.

Repliant machinalement les doigts sur le papier jaunit, une vague de fatigue s'abattit sur ses épaules.... Laissant le temps à sa relève d'émerger, Lucas s'étirait déjà quasi prêt au poste comme toujours,  Hans replia le croquis le plaça dans sa guardian laissant ses pensées librement vagabonder dans son passé... Le Louvre... La Joconde, le radeau de la méduse .... toutes ces oeuvres d'art finalement bien plus précieuse que leur prix...

Hans sombra dans un sommeil voyant déjà se former les prochains croquis de ses compagnons qu'il ne manquerait pas de croquer...

Alors que Lucas finissait son échauffement et étirait ses muscles après son premier quart de repos, il vit Hans ranger quelque chose dans sa combi, l'air songeur.

L'Allemand était souvent de marbre, mais là il semblait plutôt... rêveur.

Lucas s'autorisa un mince sourire. Depuis l'arrivée de l'Anathème, il n'avait fait quasiment que des cauchemars. Sa rencontre avec le Knight l'avait aidé à apaiser ses nuits, il repensait moins à ses anciens camarades, massacrés par la Bête. Mais cette nuit, oh cette nuit, il avait fait un rêve.

 

La salle se plongea soudain dans le noir. Mais pas le noir des ténèbres. Un noir savant, un noir calculé et artistique, plus là pour mettre en avant son absence que sa présence.

Et dans ce noir  s'éleva une musique, d'abord douce, puis langoureuse. Un projecteur s'alluma, éclairant une scène élégamment décorée. Puis un autre projecteur vint en contre-point du premier, révélant sa surprise.

Ce n'était pas un décor, c'était un enchevêtrement de costumes duquel émergèrent une vingtaine de jeunes danseuses, leur physique gracieux mis en valeur par la lumière, chacun de leur mouvement appuyé par la musique, délivrant une symphonie de couleurs, de sons, de gestes, le tout dans une sensualité si pure, que la quasi nudité des danseuses en devenait superflues.

Elles étaient peu couvertes, pas parce qu'il n'y avait rien à montrer, mais parce qu'il n'y avait rien à cacher. Il n'y avait pas de vice dans cette dance, pas de vulgarité.

Elle était l'art, ou plutôt les arts de la scène sublimés comme seuls le savoir-faire des cabarets parisiens savait le faire.

Lucas ne portait pas son armure à table. Il avait un élégant smoking et sirotait une coupe de champagne. Chaque reflet de paillette venait se démultiplier dans les bulles de sa flûte et baignait le revers satin de sa tenue de milles lucioles virevoltantes.

Le spectacle sembla durer une heure, ou quelques secondes peut-être.

À côté de lui apparut Katapila tel qu'il l'avait rencontré le jour du test de l'armure, étrangement en symbiose avec cet endroit où le culte du corps mettait le rugbyman à sa place. 

"Le spectacle touche à sa fin petit gars, il est l'heure de rejoindre le monde extérieur".

Quelques minutes plus tard, Lucas souhaita un bon repos à Hans et lui lança bêtement une blague comme d'habitude, avec sa subtilité coutumière : "Fais de beaux rêves Hans, mais attend qu'on soit sorti de là pour faire des rêves érotiques avec Adèle !"

Devant la mine outrée de l'Allemand, il ne pu réprimer un large sourire.

Un beau début de mobilisation et de belles tranches de vie proposées ! Merci Amis Rédacteurs ! Je nous espère encore plus nombreux prochainement sur les ondes de Radio Londres ! ?

Paris libérée !

SAG-FO ✊

P.S. Et pendant ce temps-là, que fait Wilhelm "Le Duc" Von Wurtemberg depuis son centre de commandement ? Lui aussi, il a l'Espoir chevillé au corps ! ?

Elle avait souvent imaginé ce moment, ce moment précis juste avant le coup de grâce, sa lame brulante à portée du caricature de visage du monstre. Mais aucunes fois où elle avait pensé à ce moment, elle n'avait rengainé son sabre. Et pourtant aujourd'hui, elle l'avait fait. Elle se souvenait bien avoir poussé son modulateur de voix et annoncé que le marché tenait encore. Elle se souvenait de l'air surpris de Talion et BlackStone. Le séide des ténèbres avait refusé son offre pourtant très généreuse, elle était partie. Elle l'avait simplement ignoré, il n'était plus le roi de rien. Cette pensée en provoqua une deuxième, donc un rebond, il n'a jamais été roi.

Elle avait passé en revue le Code, les dires de Sir Arthur et Sir Sagramor pour juger la conformité de ses actes.

Cette mission à Paris était très étrange. Depuis son retour à Camelot, après la chute de la Tour Eiffel et de Paris tout entier, elle l'avait préparée dans sa tête et avec Odile des centaines de fois : entre deux prières, durant un transfert en Vector, après un entrainement ... Et pourtant, les évènements la surprenaient, la Lumière la surprenait encore. Le nombre de communauté humaine présente à Paris la surprenait.

Elle en vient à formaliser cette réflexion : Le désespoir n'était pas l'absence d'espoir mais une incapacité à percevoir l'espoir. La Lumière et l'espoir avec Elle étaient partout à Paris. Les ténèbres n'anéantissaient pas l'espoir, elles le masquaient. Cette réflexion vint forger sa conviction, elle avait agi avec honneur et franchise en Chevalier du Knight. Elle avait la sensation d'avoir dissipé une infime partie du voile entre les êtres humains et la Lumière. Par réflexe et d'une voie forte, elle déclama :

Louée soit la Lumière

Il restait l'immense chape sur Paris et la faille à anéantir, cette mission était loin d'être terminée.

« Bordel, on est encore à la bourre »

Remi et Gabin ont quitté leur poste d’observation, au-dessus du mausolée d’une certaine Emilienne d’Alençon, et se dirigent avec diligeance vers le point de ralliement. Se mouvoir de tombe en tombe, en prenant bien garde à ne pas faire de bruit, est devenu pour eux une seconde nature. Remi se souvient que lorsqu’il avait été intégré à la communauté, il y a déjà plus de 42 jours, il y avait un vieux cinglé qui prenait son pied à danser sur celles, ci, surtout dans le carré russe, en scandant à tue tête qu’on était tous mort. Le pauvre fou avait fini une balle en pleine tête… il aurait bien fini par tous les tuer en attirant aussi ouvertement les créatures qui rôdaient un peu partout. An passant devant la tombe de Joséphin Péladan, Gabin a eu encore son réflexe à la con à éfleurer le pentacle gravé et à embrasser sa main. « - Tu crois vraiment que ça va te sauver ? - Qui sait, ça me réussit bien jusque-là. On devrait vraiment envisager d’en dessiner un devant les portes du cimetière. Je proposerai cette mention à la prochaine assemblée… » Remi ne voulait pas à nouveau avoir cette discussion avec Gabin, il n’en pouvait plus de ces histoires d’Anciens ou de je ne sais quoi… - Bon allez. Récupère le sac derrière la dalle, et on y va. Ils nous attendent. » Le sac était bien remplis, et les bruissement caractéristiques des sachets de chips étaient de bon augure. « C’est bon, Adele a tenu sa promesse. On peut toujours compter sur elle pour les ravitaillements »

Ils arrivèrent enfin à l’entrée du refuge. Ils transmirent les mots de passe et rentrèrent sans problème. On les avisa qu’un nouveau groupe de chevaliers étaient là « Ca devient une auberge espagnole ici », glissa Gabin dans sa barbe. « Où se trouve Greg ? », demanda Rémi à Sylvain, qui était de garde à l’entrée. « Il se trouve déjà dans la grotte ». La grotte, c’était la salle qui les férérait. LA salle qui les faisait tenir dans ce putain de merdier (ça et l’intégrale de la série Buffy). « Il ne manque que vous. Je crois qu’ils ont démarré sans vous attendre ». Alors que Remi et Gabin s’approchaient de la grotte, les sachets de chips sous les bras, l’adrénaline montaient en eux. Ils passèrent le rideau, et les virent tous les 4 autours de la table, en regardant le plan au centre de la table et s’interrogeant sur la prochaine étape pour ce soir. « Salut tout le monde. » Et en se tournant vers Greg, qui se tenait derrière un paravent en carton : « GMTSAD, nous sommes prêt pour la partie de ce soir »

???

« Cela durait depuis trop longtemps. Les horreurs de l'Anathème, les conditions des rebuts passent encore. Mais les ronflements durant les moments de repos, la soupe au lait des uns sur la qualité de la nourriture ou le café pas assez chaud, les pets, les rôts, la drague des autres chaque fois qu'un rebut féminin se présentait, les décisions aléatoires, les blagues salaces et celles envoyées aux autres coteries, bref Chogan quitta les lieux et pris la direction de Roissy en espérant trouver un vol direct pour Londres ».

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Extrait de l'interrogatoire de Chogan suite à son retour: « ces types sont insupportables. La décision des endroits où nous allions était basée sur des sites touristiques. Ils envoyaient les Ourobouros au casse pipe déposer une balise pour dégager un endroit qu'ils voulaient visiter. Ils faisaient des selfies et tout ce qu'ils ont rapporté c'était des souvenirs qu'ils récupéraient dans des boutiques abandonnées. Vérifiez leurs IA. Et puis c'est bon tous les jours, la blague sur les Village People parce que je suis amérindien.... Le pire c'est quand Flare a dit qu on irait au Zénith parce qu'il rêvait d y faire un concert... »

??✊

Apparemment, c'est plus les joueurs que leurs personnages qui ont perdu de l'Espoir :)

Merci pour ces textes qui ont, pour certains, apporté plus de drôle que de drame.
Mais toujours avec cet enthousiasme innocent du joueur qui pense qu'il va s'en tirer.
Reste que les tentatives dans ce sens de certains Chevaliers (qui se reconnaîtront) ne les sauveront pas de l'Apocalypse.
Réservez vos séances de Psy dès à présent !

Cet espace d'expression reste ouvert pour toutes vos tentatives désespérées.
A vos claviers.

Votre conteur,
qui sait, lui...

Chevaliers,

Quelques soient les évènements de cette semaine et les résultats de la mission en cours, une séance finale est dors et déjà planifiée :

Samedi 29 août - à partir de 19h30

Nous avons actuellement 11 joueurs validés.
2 en attente de confirmation
Et (malheureusement) 1 absent

Les modalités de cette soirée spéciale viendront plus tard.

Thomas
MMORMJ

Massive Multiplayer Online R??? Maître du Jeu ???

R n'est sans doute pas pour Realistic... J'aurais bien vu un H pour "Heroic" ou "Horrifying". :-)

- Où sont les autres ?
- Je… Je crois qu’on est tous là Madame…
- Ce n’est pas possible, il faut qu’on fasse demi-tour, ils doivent être derrière nous !
- Non madame. J’ai posté Ahmed un peu en retrait sur une position haute.
L’homme montra machinalement la radio portative qu’il tenait dans sa main.
- Les autres ne nous rattrapent pas. Il n’a vu personne derrière nous.

La femme aux cheveux gris s’appuya contre le mur du porche où son petit groupe avait trouvé refuge. Elle ferma les yeux et respira fortement par le nez, à deux reprises. Elle bloqua sa respiration avant de relâcher l’air la deuxième fois.
Huit.
Ils n’étaient plus que huit avec elle. Huit paires d’yeux terrorisés qui la regardaient en ce moment, entre espoir et crainte.
Comment cela avait pu arriver. Cela ne devait pas se terminer ainsi, pensa-t-elle. La petite n’avait pas prédit cela.
Elle tenta de se reprendre. Il fallait qu’elle amène les survivants en lieu sur. Ils comptaient sur elle, elle ne devait pas les lâcher. Quoiqu’il en coûte…

Elle se redressa et se tourna vers eux, tentant de maintenir un soupçon de prestance :
- Il nous faut continuer, nous n’avons pas le choix. Nous pleurerons nos amis plus tard. Pour maintenant, nous devons trouver un nouveau site où nous installer. Allons-y… Suivez moi.
Et rappelle Ahmed, qu’il nous rattrape vite.

Elle jeta un coup d’œil rapide hors de leur refuge provisoire. La rue était calme. Très calme.
Après un signe de tête au reste du groupe, elle se lança en avant et courut en direction du trottoir d’en face.
Ils longeaient les murs en file indienne, ombres parmi les ombres, cherchant à se fondre dans les murs des bâtiments pour n’être plus là, plus dans cette artère où ne coulait plus que la mort et le désespoir.
Elle avait une idée en tête. Un endroit où ils trouveraient de l’aide et un peu de protection. Mais c’était encore loin et la moindre erreur pouvait leur être fatale.

C’est là qu’elle la vit, devant eux. Elle sautillait au milieu de la rue, dans sa petite robe blanche. Il lui fallut du temps pour comprendre ce qu’elle faisait. Elle jouait à la marelle !
Son sang ne fit qu’un tour :

- Mais, qu’est-ce que tu fais là… chuchota-t-elle. Viens ici, ne reste pas au milieu de la rue. C’est dangereux, approche.
La petite fille se tourna vers elle et lui sourit doucement. Elle ne prononça aucune parole, comme à son habitude.
Alors, la femme aux cheveux gris s’avança, malgré les vives oppositions des autres membres du groupe.
Elle traversa la rue et arriva aux côté de la gamine, lui attrapant la main.

- Viens, partons d’ici, ils vont arriver, les monstres vont venir, on doit partir… Aller.
La petite n’avançait pas, le bras en extension au bout de celui de la femme qui tentait vainement de l’attirer vers l’avant.
Puis elle tendit son autre bras vers le bout de la rue et prononça des mots :
- Il est trop tard… TROP TARD !
La femme aux cheveux gris, tout comme le reste du groupe resté à quelques distances, tournèrent alors la tête dans la direction indiquée par la fillette. L’horizon n’était plus qu’une masse noire et mouvante. Un flot de monstres s’abattait sur eux et elle sut…
Il était trop tard, en effet :

NOOOOOON !

La femme aux cheveux gris se redressa sur son lit.
Elle avait le souffle court, et une goutte de sueur descendait le long de son dos, en une sensation désagréable.
A côté d’elle, quelqu’un bougea sous les couvertures. Une voix féminine, déformée par le sommeil prononça quelques mots :

- Tout va bien ?
- Oui, rendors-toi. Un mauvais rêve.
- Heureusement que les tiens ne se produisent pas vraiment, on aurait des journées agitées.
- Tu es bête (elle passa la main délicatement dans les cheveux de l’autre femme, emmêlés par la nuit). Aller, rendors toi, je vais faire un tour, sinon, je ne retrouverai pas le sommeil.

Elle sortit du lit et frissonna alors que sa peau rencontra l’air glacial de cette nuit de début avril. Les printemps ressemblaient désormais à des hivers, et les hivers… A rien qu’elle n’ait connu auparavant.
Elle enfila ses vêtements et quitta la pièce qui leur servait de chambre pour arriver dans le couloir endormi.
Un peu plus loin, elle croisa un des gars en faction :

- Madame. Déjà debout ?
- L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt mon cher Ahmed.
- Il appartient surtout à ces saloperies qui traînent dehors, si vous voulez mon avis.
Elle afficha un sourire qui se voulut réconfortant :
- Les choses vont changer. Sois sans crainte. Tu as vu quelque chose ?
- J’sais pas… Il fait de plus en plus noir. Et je pense qu’il y a quelque chose de gros qui se promène de l’autre côté de la Seine.
- Gros comment ?
- (Ahmed pouffa malgré lui) Suffisamment gros pour que je le vois d’ici en pleine nuit. Sauf votre respect madame.
Elle leva les yeux vers le ciel.
- Rien de ce côté là, madame… Je suis désolé.
- N’ayez crainte, ça viendra, j’en suis sure.
- Vous lui faites drôlement confiance, à la môme.
- Oh je crois qu’elle a largement prouvé que c’était une bonne chose que de lui faire confiance. Tu ne penses pas ?
- (L’homme haussa les épaules) Vous savez, moi, j’ai confiance en vous. Je mourrais pour vous s’il le faut. Alors si vous croyez à c’te gamine… Inch Allah, j’y croirai autant.
La femme ressentit soudain un poids lourd au cœur qui dut avoir un impact sur son visage car Ahmed l’interrogea d’un :
- Ca va madame ?
- (Elle posa une main sur son épaule) Oui, je ne suis pas encore totalement réveillée. Il y a du café quelque part ?
- J’en ai fait il y a une heure. Il doit être encore tiédasse…
- Merci Ahmed. A tout à l’heure.
- Inch Allah !
« Oui, si dieu le veut » pensa-t-elle malgré elle.
Elle trouva le café et s’en versa un mug. « The Boss » était marqué dessus, ce qui ne put l’empêcher de sourire.
Personne ne touchait à cette tasse. C’était idiot, mais il semblait que c’était une des règles qui permettait aux sociétés de continuer à vivre.
Elle se dirigea vers la chambre de la petite, saluant au passage les quelques personnes debout, comme elle, soit en surveillance, soit pour assouvir quelques besoins biologiques variés.
Elle poussa la porte et entra dans la première pièce, où Nounou dormait à poings fermés.
De là, elle passa la porte entrouverte vers la deuxième pièce.
La fillette était agitée. Elle avait repoussé sa couverture en tournant et se retournant sur son lit.
La femme s’approcha alors et remonta la couverture, puis passa la main dans les cheveux bouclés déposés sur l’oreiller, comme un voile de fils d’or offert aux dieux.
La petite ouvrit les yeux et poussa un petit grognement de chaton qui se réveille.

- Tu as fait un mauvais rêve ?
Elle secoua la tête.
- Tant mieux. Rendors-toi.
La jeune fille se tourna alors sur son côté, dos à la femme qui se leva du lit et se dirigea vers la porte.
- Je l’ai vue…
Au son de la petite voix fluette, le femme se figea avec un mélange d’anxiété et d’excitation. Elle savait, qu’elle ne l’entendait que dans des instants bien précis. La voix continuait à parler, de plus en plus faible.
- Elle est ici…
- Quoi ? Qu’as-tu vue ?
Mais seule la respiration lente et posée de la petite lui répondit.

Musique : https://www.youtube.com/watch?v=m3zvVGJrTP8

Aux abords de l'Arsenal, dans la zone de repli, le russe folda difficilement son heaume...

A cet instant, le chevalier à l'armure Barbarian (en très sale état) balaya le secteur du regard et cligna simplement les yeux... La tête tournée vers les eaux sombres du canal. Il se trouva transporté dans un autre lieu et dans un autre temps.

Il sentit tout d'abord qu'il était dans la peau d'un autre... Un être sombre, un être de fumée... Il était clairement aux Etats-Unis, bien avant la venue des Ténèbres... Il était quelque part dans l'est du pays et il se trouvait sur le seuil d'un pénitencier... En plein milieu de l'après-midi, le ciel était chargé de nuages noirs... Il entendait l'orage gronder sur tout le secteur... C'était une tempête qui semblait lui souhaiter la bienvenue. Il était à nouveau libre...

L'ancien taulard à la forme imprécise pris la direction de l'arrêt de bus. La  pluie commençait à se déverser du ciel gris, glaciale. Tandis que des petits fragments de givre lui picotaient le visage et les gouttes pénétraient son mince pardessus, il monta à bord du car scolaire jaune. Il y avait là quelques camarades qui avaient aussi terminé de purger leurs peines.

Ils étaient huit à sortir... Il s'installa dans le véhicule où il frissona, en ce demandant ce qu'il allait faire à présent, où il devait aller, jusqu'à ce que le chauffage puis le véhicule se mettent en route.

Des images fantômes lui emplirent la tête. Il se vit quitter une autre prison, bien des années plus tôt. Trop longtemps enfermé dans une pièce sans lumière, il avait la barbe broussailleuse, les cheveux emmêlés. Il avait les mains calleuses, celle d'un artisan ayant longtemps travaillé la pierre, le métal et le bois. Les gardes l'escortaient le long d'une large rampe de pierre sombre jusqu'à déboucher sur une place emplie de couleurs vives, de gens en mouvement, de vie bruyante.

Le car s'arrêta brutalement à un feu rouge. Le vent hurlait autour du véhicule ; les essuie-glaces allaient et venaient dans un éclaboussement constant, changeant la ville alentours en une tâche floue, délavée... La foudre claqua, toute proche... Il sentit sa main droite se raidir, il sentit l'énergie le parcourir.

"Ben merde fit l'homme assis devant lui en essuyant de la main la vitre embuée pour lorgner la silhouette trempée qui arpentait  le trottoir d'un bon pas. Y'a de la minette dans le coin."

Il déglutit. Il se rendit compte qu'il n'avait pas encore pleuré... qu'il n'avait en fait rien ressenti du tout. Pas de larmes, pas de chagrin. Rien.

C'est alors qu'il l'a vit... Fière, campée sur ses jambes d'ébène, au milieu des trombes d'eau... Il colla son nez à la vitre. Le transport passa juste devant la demoiselle et elle en profita pour lui glisser un petit clin d'oeil. Il serra les poings...

La foudre tomba à nouveau. Le bus, frappé de plein fouet, fut soulevé de terre, balayé comme un fétu de paille ! A l'intérieur du véhicule qui partait en tonneau, un hurlement de pur plaisir domina tous les autres cris de terreur et de douleur...

BlackStone cligna des yeux... Le canal était là où il l'avait laissé.

(Merci Neil G.).

Hector attrapa l'avant-bras du russe.
"Ca va compadre ? Tu as repéré quelque chose de suspect ? "
Au contact du Chevalier en Paladin, BlackStone replongea. Il était à nouveau l'homme fait d'ombre et de fumée. Il était à nouveau sur le sol américain.
Cette fois il était dans une plaine désertique immense, en plein milieu de la nuit.
Des étoiles tombaient du ciel et chacune de celles qui touchaient la terre rouge de la plaine devenait une forme humanoïde lumineuse et mouvante.
Tous le contemplaient de leurs yeux fiers. C'était le peuple des étoiles.
"Parlez-moi des oiseaux-tonnerre s'il vous plaît s'entendit demander BlackStone. Ce n'est pas pour moi. C'est pour le peuple des Hommes."
Un par un, ils lui tournèrent le dos et, comme leurs visages lui devenaient invisibles, ils se fondirent dans le paysage.
A cet instant, une main se posa sur son épaule, BlackStone pivota pour découvrir un étrange humanoïde, mi-homme, mi-ours.
Il n'était plus dans la plaine mais bien dans une caverne, sous la terre. Les murs étaient peints de fresques primitives, réalisées dans une argile rouge sombre.
Il y avait un feu. L'homme-ours était de belle taille, dépassant largement les deux mètres de haut. Il dévisageait son hôte avec sa puissante tête d'ursidé. L'hybride avait le pelage brun et deux grands yeux jaunes. Il était habillé d'un simple pagne de peau et couvert de colifichets faits de plumes et d'os.
" Demande-le leur toi même " déclara-t-il tout en pointant une puissante main griffue dans une direction située derrière son invité.
BlackStone remarqua qu'il n'avait pas ouvert la bouche. Les mots échangés n'étaient pas prononcés.
Lorsqu'il se tourna dans la direction indiquée, il était à nouveau au milieu de la plaine de terre rouge et un éclair d'orage s'abattit sur le secteur, illuminant momentanément le paysage sur toute la largeur de l'horizon.
De grands rochers se dressaient maintenant près de BlackStone. Ils étaient le résultat du mélange de la terre du lieu avec d'importantes quantités d'os. Des os d'animaux mais aussi des os humains. D'improbables entassements de vieux os séchés. BlackStone se mit à grimper. Ses mains lui faisaient mal. De l'os se brisait, s'écrasait, se fragmentait sous ses mains nues. Un vent se leva qui menaça de lui faire lâcher prise. La tempête vint.
La foudre flamboya dans les ailes de créatures sombres qui décrivaient des cercles au sommet des rochers, d'énormes oiseaux noirs, proche des condors, avec une collerette de plumes blanches. Colossaux, gracieux, abominables. Le battement de leurs ailes résonnait tel le tonnerre dans l'air nocturne. Ils devaient mesurer 5 ou 6 mètres d'envergure.
Ils tournaient et la tempête s'intensifiait.
Soudain, un des volatiles quitta sa trajectoire pour foncer vers lui, des éclairs bleus crépitant sur son plumage. Une serre aussi grosse qu'une main se planta dans le bras du grimpeur. BlackStone tendit le bras pour s'accrocher à l'animal. Ce dernier se cabra et le russe perdit pied. Alors qu'il chutait, il entendit la voix de l'homme-ours qui l'appelait depuis le coeur de la bourrasque... Et dans le même temps son corps fut foudroyé.
(Merci Neil G.).

D'un mouvement coulé et fluide, Inès se déplaça dans l'instant et réceptionna BlackStone au moment où il basculait en arrière. Le Chevalier en Sorcerer accompagna la chute du lutteur et le déposa doucement au sol.
Les yeux du russe étaient révulsés et ses paupières ne cessaient d'osciller.
"Chevalier BlackStone, êtes-vous parmi nous ? Que vous arrive-t-il ?"
Le bras droit du combattant en méta-armure Barbarian saisit alors l'avant bras métallique de la coordinatrice générale. Nouveau contact, nouvelle descente.


Nouveau lieu où, une fois encore, il incarnait l'homme fait d'ombre et de fumée.
Il ne s'avait pas comment il avait l'information mais il était dans l'état de Virginie, non loin de Blacksburg, dans une vieille ferme perdue au beau milieu de nulle part.
L'endroit était un pré situé au sommet d'une colline, sur un terrain irrégulier, envahi par les hautes herbes. C'était le crépuscule. La lumière était rasante. Il y avait un corps de ferme, sombre, entièrement abandonné. Des feuilles de plastique noir couvraient le toit du bâtiment effondré sur sa partie arrière.
Au-delà de la construction il y a avait un frêne, gris argenté, plus haut que la maison. Il était tout bonnement magnifique, d'une symétrie presque parfaite, spectral quoique totalement réel. Son feuillage était parcouru, de manière irrégulière, de flash bleutés. L'endroit était silencieux mais pas désert.
A distance, un loup gris, borgne, trottait à petits pas en périphérie de l'impressionnant feuillu. Un petit feu avait été allumé à sa base.
L'homme-ours était là, assis devant les flammes, veillant une large dépouille déposée à même les racines et recouvert d'un grand linceul.
En hauteur, sur une large branche située à la verticale du mort, le corps d'une femme blanche, nue, était pendue, crucifiée à l'aide de veilles cordes nouées méthodiquement autour de ses bras, son buste et son cou. La femme avait été frappée au flanc, du sang continuait de goutter de sa plaie et venait nourrir le tissu mortuaire situé en-dessous. Ses cheveux, poisseux, masquaient son visage qui reposait mollement sur sa poitrine.
Les cordes lui étaient profondément rentrées dans la peau des bras et du buste. Avec sa plaie au flanc, si elle n'était pas morte, elle était sur le point de l'être.
BlackStone avait une impression désagréable de "déjà-vu".
Encadrant la suppliciée, trois oiseaux-tonnerre étaient postés dans la ramure du frêne. Ils étaient bien visibles, les trois grands condors, avec leurs plumes noires aux reflets violacés parcourues d'éclairs bleutés, leurs gorges cerclées de blanc et leurs becs noirs acérés.
L'hybride mi-homme, mi-ours dégagea un tison du feu et l'utilisa pour pointer le visiteur.
Sans que sa mâchoire d'ursidé n'ait à se mouvoir, il s'adressa au nouvel arrivant.
La question raisonna dans sa tête :
"Lorsque le temps de la grande tempête noire viendra, lorsque ton monde vacillera, privé de sa lumière, accepteras-tu de le veiller, lui qui amène l'Espoir en toute chose ? Accepteras-tu de prendre sa place durant 9 jours et 9 nuits ?"
BlackStone n'avait pas besoin qu'on lui fasse un dessin ; le bout de bois noirci s'était déplacé pour pointer tout d'abord le cadavre entouré du drap et, dans un second temps, la femme accrochée à la branche de l'immense arbre gris.
"Accepteras-tu de prendre le risque de chevaucher la foudre ?"
Comme pour appuyer cette dernière question de l'homme-ours, les trois condors émirent un long croassement à l'unisson, comparable à un puissant roulement de tonnerre.
La profonde vibration générée provoqua un tressaillement chez la femme crucifiée.
Elle souleva péniblement sa tête, accompagnant le geste d'une longue plainte douloureuse... Et BlackStone la reconnue. Tellement vivante. Inès la Repentie.
Le russe tendit un bras en direction de sa soeur d'arme mais il fut pris de court par un autre mouvement. Sorti de derrière le tronc du grand frêne, le loup gris, émacié et borgne lui faisait maintenant face. Il était accompagné d'une femme à la peau d'ébène. Rosa.
Sans une parole ou un sourire, son ex-compagne s'accroupit et souleva le tissu gorgé du sang d'Inès. Sous celui-ci, le Chevalier BlackStone entrevit les formes et les ornements d'une méta-armure de légende... Excalibur.
Stupéfait, le russe ne vit pas l'un des oiseaux-tonnerre prendre son envol du grand arbre-monde et, nimbé d'éclairs, fondre dans sa direction. Les yeux toujours rivés sur la dépouille d'Arthur, BlackStone ne sentit que les bienfaits de la larme d'Inès lorsque cette dernière percuta son front.
L'homme-ours émit un profond grondement.
"La Lumière est à ce prix."
Le lutteur fut violemment arraché du sol.


Le Chevalier BlackStone ouvrit les yeux et les fixa dans ceux, tellement humains, du Chevalier Inès. Le russe sentait encore l'électricité statique dans ses cheveux. Il accepta l'aide de la coordinatrice générale pour se relever.
"Je suis prêt Chevalier Inès. Commençons par libérer Paris."
(Merci Neil G.).

Alors qu'il se levait avec l'aide d'Inès, quelque part au loin, le Chevalier Black Stone entendit le grondement sourd du tonnerre. Il s'attendait à nouveau au pire. Mais quand son regard se posa sur la silhouette de la Sorcerer, il vit que celle ci regardait dans la direction de ce qui devait être un simple orage.
Cette fois, ce n'était pas dans sa tête.
Inès continuait à regarder avec insistance un point invisible. Il savait ce qu'elle attendait.
Mais cela faisait longtemps que les orages n'offraient plus d'éclairs.
L'Anathème avait même fait disparaître cet aspect de la lumière, ne gardant des tempêtes que l'obscurité profonde et le bruit de l'angoisse.

Tout autour d'eux, les Ténèbres semblaient d'ailleurs se renforcer.
Ils étaient encore à quelques distances de la faille, et elle continuait son influence néfaste sur les environs. Il était vraiment temps de quitter la zone.

Black Stone, comme le reste de la Coterie, ne voulait pas croire qu'ils avaient fait tout cela pour rien. Et pourtant leur chrono était implacable. L'heure était dépassée.
Inès le savait et à la dernière phrase du Russe, elle répondit par un sourire qui cachait mal son inquiétude.
Mais les Enfants d'Avalon ne reculeraient pas. Ils étaient encore dans Paris. Et ils ne partiraient pas de là la tête basse... Pas une deuxième fois.

(ndla : les évènements relatés sont situés avant l'extraction par Malus. D'où la notion d'incertitude à cet instant précis).

Salutations, Chevaliers !

Et voilà, après plus de 5 mois de préparations et de parties endiablées, se termine La Croisade de la Ville Lumière.
Un final que j'ai voulu épique et un peu atypique : une bataille d'envergure regroupant les 3 coteries qui ont libéré Paris.

Car oui, Paris Outragé ! Car oui, Paris Brisé.... Mais Paris Libéré !

Vous trouverez, notamment pour les absents, les scripts de début et de fin de cette bataille à cette adresse :

http://www.tisseursdechimeres.org/fr/node/1130

Merci à tous pour votre confiance et votre enthousiasme dans ce scenario qui aura été pour moi une première.
Faire vivre cette aventure à 3 groupes, et terminer sur une bataille avec 12 joueurs, ce fut intense, prenant, angoissant parfois, mais plutôt jubilatoire.

Même si l'idée de base de cette histoire, ainsi que les principales trames proviennent de la communauté des MJs du Knight, il m'a fallu bien entendu l'adapter, la transformer pour donner de la matière à trois coteries pleines de fougue.

La conséquence :

- 1MJ
- 14 joueurs
- 3 groupes
- 82 pages de textes complémentaires rédigées
- 30 illustrations de Paris
- 82 messages de coteries mis en forme
- 49 PNJs Illustrés
- 15 communautés développées (4 inventées - 11 inspirées)
- 22 adversaires différents
- 14 séances de jeu (1 briefing, 4 séances par Coterie, 1 bataille finale)
- plus de 60 heures de jeu
- 57 morceaux de musique
- beaucoup de café et quelques nuits courtes !

Une belle expérience pour moi et une transition idéale pour me lancer sur la suite : la Geste de la Fin des Temps !

En un instant, les Enfants d’Avalon venaient de passer de l’ombre à la lumière, de la clandestinité à la célébrité.
Nul doute que cela aurait des conséquences dans l’avenir. Si les Chevaliers avaient du se cacher depuis des semaines, il y avait une raison à cela. Et, malgré son aura, ce n’est pas par la seule décision d’Arthur que cette raison allait disparaître.
Quoiqu’il en soit, ce nouveau statut avait un avantage certain : la sollicitude.

Inès, accompagnée de ses Frères d’Avalon, trouva ainsi aisément un moyen de transport et une escorte pour se rendre sur leur nouvel objectif.
Cette madame Ambertain leur avait indiqué qu’elle était à la tête d’une communauté située plus au sud de la ville.
Dans une grande tour.
Aucune référence n’avait été faite à cette communauté durant leur séjour dans Paris. Ni eux, ni les autres Coteries n’avaient rencontré de Rebuts sur cette zone.
C’était Xan Chau qui était tombé dessus, avec ses hommes, alors qu’il tentait de barrer la route aux serviteurs du Déchu qui remontaient vers le Nord.
Lors d’un échange bref avec le Sénéchal des Grottes sous la Montagne, ce dernier n’avait pas caché sa surprise de tomber sur une communauté aussi organisée et résistante.
Leur leader leur avait fait bonne impression, mais ils étaient restés sur leur garde. Plusieurs membres de ceux qu’ils appelaient les Montparnassiens étaient armés et semblaient savoir combattre.

Il leur avait été dit que la communauté occupait une grande tour. Pour être grande, elle l’était…
Il était d’ailleurs étonnant de pouvoir contempler pareil bâtiment dans ce contexte apocalyptique.
La Tour, de plus de 200m de haut, tenait toujours debout et ne semblait pas avoir trop subit de dégâts, en apparence.
Le petit groupe, toujours mené par la femme aux cheveux courts, passa plusieurs sas de sécurité constitués de barricades solides et assez bien positionnées.
A chacune de ces « portes », des Rebuts de la communauté attendaient, armés et équipés de communicateurs à courte portée. Tout ceci donnait un aspect plutôt militaire. Comme si quelqu’un de plutôt doué en tactique de défense avait organisé tout ceci.
Leur guide saluait tout le monde, et son salut lui était systématiquement rendu avec un mélange de respect et d’affection.
Le regard qu’ils jetaient aux chevaliers était quand à lui empreint de curiosité et de courtoisie.
Mais aucunement de tension ou même de surprise.

Un homme d’une trentaine d’année s’approcha du groupe :
« Madame, je suis rassuré, vous êtes revenue. Tout c’est bien passé ? »
« Oui Ahmed, tout va bien. Et ici, quelle est la situation ? »
« Les Gens du Knight ont fait un bon travail dans les rues alentours. Nous avons du repousser quelques incursions à l’intérieur du périmètre, mais la situation est sous contrôle - Puis il continue, le ton et le style se relâchant, comme s’il avait fait un effort trop lourd pour lui jusqu’à présent – J’n’en avais jamais vu autant… C’était complètement dingue. Je crois qu’Allah était avec nous m’dame ! »
« Allah ou quelqu’un d’autre. Ahmed. Des pertes ? »
« Quelques blessés. Andrea a perdu une jambe. C’est pas très beau, mais elle devrait s’en tirer. »
« J’irai la voir tout à l’heure. Merci Ahmed »
L’homme répondit d’un simple signe de tête et s’écarta pour laisser passer les Chevaliers, non sans un regard insistant.

Commença alors une longue ascension vers les étages supérieurs.
A nouveau, le groupe croisa plusieurs postes de surveillance, sur certains paliers.
Mais les premiers niveaux semblaient vides. Intelligent.
Ce n’est qu’au dixième que commencèrent à apparaître les premières traces d’une activité.
Principalement ce qui semblait être des ateliers et des cuisines. A vue de nez, la communauté comptait plusieurs dizaines d’individus. Peut être même plusieurs centaines.
Ils s’arrêtèrent au niveau 15. Madame Ambertain passa la double porte blindée qui était grande ouverte.
Avant même de rentrer, les Chevaliers pouvaient entendre les bruits de l’autre côté, les exclamations de voix, les bruits de pas, posés ou pressés, les portes qui s’ouvraient et se refermaient… La vie.

« Bienvenue chez les Montparnassiens, Chevaliers. Je vous en pris, entrez… »
Depuis les premiers instants, les Enfants d’Avalon étaient sur leur garde. Ils avaient du folder leurs armures en passant par les escaliers mais ils restaient sur le qui-vive. Enfin, jusqu’à maintenant. Quelque chose en eux leur demandait de relâcher la pression, de se détendre, de vivre.
Hector prit une bonne bouffée d’air, comme si il venait d’arriver sur le sommet d’une haute montagne. Clovis avait loupé les deux ou trois derniers systèmes de sécurité. Même Talion s’était adouci et se surprit à rendre un sourire à une jeune femme qui passa près de lui. Black Stone lui, était perdu depuis déjà quelques mètres, au moment où une bande de gamins, d’âges variés, étaient sortis de ce qui semblait être une salle de classe.
Seule Inès restait concentrée. Depuis ce qui lui était arrivé lors du combat contre le Behemot, les systèmes de la Sorcerer faisaient des siennes. Son énergie était au plus bas et l’intégrité même de l’armure était menacée.
Même Gauvain avait été interloqué par l’état de son armure. Il avait fait répéter à plusieurs reprises à la Coordinatrice ce qui lui était arrivé.
Mais elle ne se souvenait de rien d’autre que la vision du visage de Thor à travers le caisson et de s’être « réveillée » à quelques mètres du Lion de Denfer Rochereau, aux côtés de la Coterie Renouveau.
Depuis, Inès se sentait un peu désarçonnée. Chose nouvelle pour elle. D’autant que le sentiment venait d’être renforcé par l’intervention de cette Rebut, sortie de nulle part et qu’elle avait accepté de suivre, sans trop savoir quoi espérer… Chose nouvelle aussi d’ailleurs.

Toute à ses pensées, Inès manqua de percuter Madame Ambertain qui venait de s’arrêter devant une porte.
« C’est ici… Vous pouvez entrer. »
La femme avait un sourire franc, mélangeant un profond plaisir et un sentiment qu’Inès savait reconnaître : la Foi.
La Chevalier appuya sur la poignée de la porte et poussa cette dernière doucement.
Apparut alors, dans son champs de vision, ce qui devait être autrefois un bureau froid, mais qui avait été transformé en une chambre d’enfant. Au mur, de nombreux dessins revoyait la décoration et une couchette dans un angle était garnie d’une couette qui invitait instantanément à s’y lover.
Malgré les tonalités ternes et grises de cette scène, les lieux paraissait remplis de mille couleurs.
Au milieu de la pièce, une petite fille jouait, ses genoux ancrés au sol, son dos arrondi sous le poids de la concentration. Difficile de dire ce qui arrivait aux petits personnages qu’elle manipulait, mais cela semblait être d’un intérêt vital !
Le bruit du couloir rentrait dans la chambre si bien que la petite finit par tourner la tête.
Inès, qui n’avait pas lâché la poignée, s’y crispa encore plus.
La fillette sauta alors sur ses pieds. De sa bouche sortit un mot explosif qui percuta la Sorcerer plus encore que la plus puissante des armes :

« Maman ! »

Un instant auparavant de centaines de pensées voletaient dans son esprit. "Paris est libéré !" "Tu as bien travaillé ma grande !" "Le monde est encore couvert de ténèbres" "La Lumière" "Le prix à payer" "Pourquoi ne suis-je pas morte à la Concorde ?" "Suis-je encore humaine ?" "Chevalier du Knight" "Arthur nous a remercié publiquement" "Louée soit la Lumière" "Aurais-je pu éviter la mort de Kintaro" "Loué soit Arthur"

L'écho de ce mot retentit comme une déflagration dans l'esprit d'Ines, balayant tout ce qui était dans la tête d'Ines. Le corps d'Ines se retrouva à genoux. Elle avait besoin de sentir cette enfant, son enfant. Elle écarta les bras en signe d'ouverture.

A ce moment précis, le mot "Maman" occupait l'intégralité de ses pensées, jusqu'à presque toucher la boîte cranienne d'Ines.

 

Croisade pour la reprise de Paris - Fin de l'assaut final

Tout en continuant à serrer des mains et à se féliciter, on s'activait déjà afin de consolider les positions prises dans la Ville Lumière. Le Knight n'avait pas de temps à perdre. Il fallait s'assurer que les avant-postes positionnés un peu partout dans la cité soient approvisionnés et correctement armés.

Inès vint chercher le russe qui avait poursuivi son travail de construction des défenses en mode Goliath dans le secteur de la "tête de pont" jusqu'au moment où il avait fini par se retrouver à court d'énergie. La coterie avait alors pris la direction du secteur de la Tour Montparnasse, accompagnée par la vieille dame.

L'heure du debriefing n'était pas encore arrivée. Mais elle n'allait sûrement pas tarder. Dans le transport, BlackStone s'était posé dans un coin et s'était mis à penser à... Rosa.

Durant toute la bataille, l'adrénaline et les urgences n'avaient laissé aucune place pour le reste. Mais maintenant, le russe disposait de quelques minutes pour penser à son amour, en balade quelque part autour du globe, tentant de trouver le Graal... L'ancien lutteur professionnel avait toutes les raisons d'être heureux : grosse bataille avec des combats bien chauds, victoire sur l'Obscurité, reconnaissance du "patronat" pour service rendu à la Knight organisation, retour à la vie publique... BlackStone avait le moral mais il ne se sentait pas complet. Il imaginait en cet instant ce que l'ingéniosité de Rosa aurait pu apporter dans cette bataille, comment cette combattante et artiste aurait contribué à déstabiliser l'Anathème parisien avec son don ! Ce qu'ils auraient pu mettre en oeuvre ensemble pour faire encore plus mal aux créatures de la Bête...

Il voulut se saisir de l'anneau accroché autour de son cou mais ce dernier était bien à l'abri sous sa méta-armure toujours défoldée.

-"Blanche-Neige, ma Belle, établis-moi stp une liaison sécurisée avec Camelot. Je ne sais pas comment vont évoluer les choses dans les prochaines heures. Il vaut mieux battre le fer, tant qu'il est chaud. Il va falloir que tu m'aides pour le style et l'orthographe... C'est pour Palo..."

#### Message à destination de Sir Palomydès ####

Sir,

Paris est à peine libérée que je me permets de vous contacter pour vous présenter un tout nouveau projet. Ce projet s'inscrit, selon moi, dans la nouvelle ligne politique du Seigneur Arthur. De manière visible et intelligente, il permet de continuer à affirmer l'indépendance du Knight et de pérenniser l'Organisation. Le projet Knight Art - School Of Light trouve tout son sens dans cette nouvelle dynamique initiée par la libération de Paris.

Les modélisations 3D que vous pourrez activer à partir de ce message trouvent leur source dans des discussions que j'ai pu avoir avec le Chevalier Rosa Diakité autour de l'importance de cultiver l'Art chez les jeunes ainsi que dans le lien spécial que nous avons tissé avec Eva Carpenter. Par ailleurs, vous n'êtes pas sans savoir que j'ai laissé sur le sol américain un jeune artiste nommé William, toujours disparu à ce jour, et pour lequel je cherche toujours à lui rendre hommage.

"Knight Art - SOL (School Of Light)" serait donc la toute première école du Knight destinée à identifier et faire grandir le don de l'Art chez les jeunes. Il faut voir le projet comme une grande académie tournée vers toutes les formes d'Art, la question du domaine de la Forme pourra être discutée.

Je pensais aux Nations Africaines Unies, plus précisément à Johannesburg et l'ancien musée de l'Apartheid pour y construire le projet. Cet ancien musée plongeait le visiteur dans la machine infernale que fut l'Apartheid avec ses inégalités, sa violence et sa répression : une politique coloniale de ségrégation raciale organisée, structurée, institutionnalisée et imposée par des « Blancs » tout au long du 20e s. Le musée relatait aussi la ténacité d'hommes, essentiellement des « non-Blancs », qui s'engagèrent dans une lutte mortelle dans l'espoir d'obtenir l'égalité, la justice, la démocratie et des jours meilleurs. C'est porteur comme thématique au regard du combat que nous menons actuellement contre l'Anathème.

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Un travail sur la modélisation du nouveau campus universitaire est déjà réalisé. La nanotechnologie de construction de Sir Merlin et Sir Gauvain permettrait d'avancer vite sur le sujet.

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L'ensemble serait centré autour d'une salle sécurisée nommée l'Arche, en référence, là encore, à celle de Noé. Mais une arche destinée à sauver l'Art et assurer son devenir. Un véritable espace d'expression pour les jeunes artistes.

L'école serait alimentée, pour l'essentiel, par tous les jeunes rebuts, talentueux, que les Chevaliers du Knight découvrent au cours de leurs missions. Des jeunes qui disposent de l'inspiration, du Don, mais qui n'ont actuellement qu'une seule préoccupation : survivre là où ils sont et donc n'ont pas le temps pour s'exprimer.

La question diplomatique et la campagne de communication associée reste à bâtir. Je m'adresse donc à vous en priorité. Espérant que le sujet retiendra votre attention, veuillez recevoir l'expression de mes salutations distinguées.

Chevalier Ievguénievitch BlackStone Oulanov.

#### Fin de transmission ####

Black Stone avait envoyé son message avec la même conviction qu'il met dans chaque projet.
Mais il n'avait pas trop d'illusion sur les réponses possibles, que ce soit le contenu ou le délai, d'ailleurs.

Aussi, fut-il surpris quand il reçu le message suivant, quelques minutes à peine après son envoi :

" Chevalier Black Stone. Je suis assez étonnée de votre demande et de l'intérêt que vous portez à ce sujet, pour être franche. Rosa semble avoir eu sur vous une certaine influence, à ce que je vois.
L'idée est intéressante par son objectif autant que par sa candeur. Le monde a bien besoin d'utopie. Reste que les priorités sont aujourd'hui incertaines, et que votre proposition, bien que méritante, contient quelques défaillances. Je ne peux vous en parler comme cela. Mais nous pourrons en discuter de vive voix lors de votre prochain passage à Camelot. Puisqu'il semble que vous ayez récupéré vos pass...
Au fait, vous transmettrez mes félicitations aux Enfants d'Avalon pour le travail effectué à Paris.
P. "

La petite se rua vers Inès, répondant à l'appel de ces bras écartés, pleins d'espoir d'accueil, de sécurité et d'amour.
La pureté et la force de cet instant, marqua encore plus le revers du suivant.
Alors que le contact se fit, avant même que la Mère puisse refermer ses bras sur sa fille, la petite eut un mouvement de recul.
Elle regarda Inès d'un oeil circonspect et inquiet.

" C'est froid ? Pourquoi c'est froid ? Qu'est ce qui t'arrive ? "
Puis, elle chercha du regard renfort et assurance auprès de Madame Ambertain.
Inès, d'un coup d'oeil rapide vers cette dernière, put deviner que ce soutien ne viendrait pas.
La femme au cheveux court venait de perdre son sourire béa et regardait Inès avec la même interrogation que la fillette :

" Qu'est ce que cela signifie ? Que veut-elle dire ? "

Quelque part dans l'océan Indien, un cœur qui venait de s'emplir de bonheur, se creva.

Les mots "Mia", "désolée", "corps mort" apparurent dans le champ de conscience d'Ines. Puis la panique submergea l'esprit, elle allait fuir.

Et enfin vient la "Lumière" entrainant les concepts de "chevalier" et "vérité". Le chevalier Ines armé de son diffuseur d'endorphine et aidé par son assistante Odile écrasa la panique et déclara d'une voix douce (sans trop doute accentuée par les modulateurs vocaux).

 

Ma chérie, c'est froid parce que c'est du métal. C'est mon armure, ça me protège des monstres. Je suis une chevalier maintenant.

Ines laissa le temps à l'enfant d'assimiler. La bataille qu'elle s'apprêtait à livrer allait être plus rude que celle des cinq derniers jours.