Knight - Mission 4 - Morituri te Salutante

Soumis par Thomas le lun 05/04/2021 - 16:35

https://www.youtube.com/watch?v=RkZkekS8NQU&list=RDRkZkekS8NQU&index=1

L'heure est venue...
La Bataille pour Rome semble sur le point d'éclater. Les forces de l'Arche de Naples ont réussi, jusque là, à ralentir les vagues de créatures de la Bête qui se dirigent vers l'ancienne capitale Italienne. Mais le réveil du Prédateur Couronné, alliant l'Horreur de l'Incarnation du Seigneur et la puissance de la SvartCrown, a déclenché une véritable frénésie dans les rangs ennemis.
Telle une seule et même entité, tout ce que les environs contenait de Noctes, Bestians, Faunes, Behemot et Désespérés de la Bête se ruent désormais vers le centre ville.

Face à cela, nos Héros sont séparés et loin du QG.
Leur état va d'ailleurs nécessiter une petite révision s'ils veulent disposer de toutes leurs capacités pour affronter les combats qui se profilent.

Abandonnant la Bande de désespérés dispersée dans la zone de la Gare de Termini, les Chevaliers Clovis, Hector, Inès et Talion filent à vive allure plein ouest, afin de rejoindre le QG autonome du Knight, où se trouve les Chevaliers Emily Drummond et Sengor Otoumbé.

De son côté, le Chevalier Black Stone, accompagné de la Coterie Prophecy et du Chevalier Sean O'Donnell, fait face aux dernières vagues de créatures sur le tarmac de l'Aéroport Leonardo da Vinci.
Si le Behemot est tombé, la situation est loin d'être totalement sous contrôle.
C'est alors que Gideon MacTavish rentre en contact avec lui, au coeur même du fracas de l'affrontement qui résonne autour d'eux :

" Chevalier Black Stone, sautez dans le Vector Lourd avec le Chevalier O'Donnell et retournez dans le centre ville. Nous nous occupons d'éliminer les dernières poches ennemies et nous vous y rejoignons. "

L'état de l'armure du Russe ne lui permet pas vraiment de tergiverser et quelques instants plus tard, Malus les conduit à vive allure et à quelques mètres au dessus de l'A91...

Arrivés tous les cinq sur place, les Enfants d'Avalon sont tout de suite pris en charge par les techniciens de la section Giant, sous la gouverne d'Emily Drummond, alors que le Chevalier Sengor leur fait un point sur la situation :
" Nous sommes en contact avec les différentes factions de défenseurs de la ville. Les troupes de l'Arche de Naples ont du se replier vers le centre, laissant les créatures tomber dans le maillage de pièges installé dans les quartiers nord, ce qui nous a laissé quelques instants de répit. Les forces de la Légions sont enfin opérationnelles. Tout ceux qui peuvent tenir une arme sont sur le pied de guerre. Saul Arentino est à la manoeuvre et Paolo Van Kemps s'est décidé à aller porter main forte, finalement.
De leur côté, les hommes du Cardinal de la Barthe sont déjà aux prises avec des créatures arrivant par l'ouest du Tibre.
Bref, on a du monde sous le coude, mais c'est un vrai merdier. Je vous laisse les clés, à vous de réorganiser tout ça et de faire en sorte que les troupes dont on dispose soient exploitées le plus efficacement possible..."

Rendez-vous samedi 10 avril, pour la mise en pratique...

Installé sur l'une des docking stations du QG autonome du Knight, les pensées d'Ajax Red Bull se divisèrent en deux.

Son 1er flux psycho-émotionnel se matérialisa par un court message RA à destination du Chevalier Rosa.

### Love you. ####

Son autre pensée vagabonda, surfant sur un vieux souvenir d'enfance... Un truc ludique, limite culturel...

Room25

Dès que le russe fut en mesure de récupérer une connexion avec son I.A., il enchaina : 

- Widdfa, y'a un truc qui me traverse l'esprit là. Avec tout l'historique de cette belle ville, ses petites rues, ses impasses, on pourrait peut-être retravailler un peu la configuration locale et proposer un petit escape room impro à nos amis les bêtes...

Widdfa "réfléchit" quelques secondes avant de répondre à Black Stone... Ce qui n'augure jamais rien de bon...

/// Oui, tu as raison, un petit jeu, c'était toujours plus sympathique un petit jeu... Mais de mon côté je voyais plutôt celui-là tu vois :
Monopoly ed. Roma
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Avec le joueur d'en face qui vient de coller 3 hôtels sur la case "Colisée" et qu'avec ton bol, tu vas mettre tes gros pieds dedans et hop, je tire une carte "Intuition" : "Rendez vous à la morgue, si vous passez par la case départ, vous ne respawnez pas...".
Dis, tu pourrais te concentrer un peu, pendant que les deux Priest sont en train de t'expliquer la situation ?
Bon, ceci dit, j'ai quand même envoyé ton message.
Et je me disais (nouvelle pause de quelques secondes)...
Je sais qu'on a tous beaucoup de boulot... Mais bon, Chevalier Errant, ça doit bien laisser quelques moments de libre. Du genre, quand tu marches tout seul sur les grands chemins...
Elle pourrait quand même t'envoyer un petit message de temps en temps, histoire de dire.
Enfin, je dis ça... Ce ne sont pas mes histoires...
Mais si j'étais à sa place, je sais ce que je ferai. Mais bon, hein... Je ne suis pas "elle"...///

- Hum... De quelles explications tu parles Blanche Neige ?

nainJaune

- J'ai cru, pendant un instant, entendre parler de mauvaise main ou encore de bol de riz jaune... de cartes "munitions" ou encore d'option "ne défoldez pas"...

- Dis, ma Belle, tu as envoyé mon message ?

https://www.youtube.com/watch?v=NBE-uBgtINg

« Thor à la Coterie des Enfants d’Avalon… Est-ce que vous m’entendez… C’est… C’est au sujet du Chevalier Inès »

C’est par ces mots, prononcés depuis Avalon par leur compagnon Thor, que s’était terminée la mise à mort du Prédateur Couronné…
Les Chevaliers étaient restés un moment sans voix, essayant de prendre conscience de ce qu’ils venaient de vivre, et tous hésitaient à répondre à l’appel du Chevalier en Priest qui attendait patiemment, comme à son habitude, la réponse du terrain.
Mais avant que ce ne fut le cas, la réalité se rappela à eux.

Ils savaient de toute façon… A quoi bon.
Le Chevalier de la Table Ronde Bédivère les apostropha
: « Chevaliers ! Regroupez vous derrière moi, le combat n’est pas terminé ! ».
Et en effet, nos Héros durent réagir promptement, pour ne pas subir de pertes supplémentaires.
Ils étaient, tous les quatre restant, en Combinaison Guardian, simplement armés de leur pistolet de service et de quelques Grenades.
Les créatures de la Bête semblaient désorientées par la mort de l’Incarnation, mais elles n’en restaient pas moins enragées et dangereuses.
Un bastion humain s’organisa ainsi, devant les ruines du Colisée, autour du groupe qui venait de terrasser le monstre et de détruire la Svartcrown.
Le Chevalier Meredith « Snow » Cole avait rejoint le rang des sans armures. La Coterie de Gideon « Prophet » Mactavish avait subit aussi la puissance de la Chasse Sauvage, en retenant le flot de créatures qui arrivaient par les marécages. Mais ils étaient tous les trois en vie.

Ce qui n’était pas le cas de tous leurs alliés.
Le Chevalier de la section Kraken, Sangita Narayan, gisait (pour une moitié seulement), au sol, à quelques mètres d’eux. Et de nombreuses pertes humaines étaient à déplorer.

Mais la bataille tournait en leur faveur.
La chute de la seconde et dernière Incarnation connue de la Bête avait eu des conséquences évidentes sur les troupes du Seigneur.
De partout, que ce soit la Légion, la Milice de Naples ou encore les derniers survivant de la Garde Suisse, tous indiquaient que les créatures refluaient.
Sans l’appel de la Svartcrown, de nombreux désespérés, et notamment les enfants qui constituaient le cœur de la horde, étaient revenus à eux ou erraient sans but dans les rues de Rome.
Le nuage de Noctes qui avait envahi le ciel de la ville, depuis plusieurs jours, commençait à se dégarnir, laissant entrevoir un ciel qui paraissait moins sombre qu’autrefois. Illusion ?

Il fallut encore plusieurs heures de lutte pour s’assurer que l’ennemi était véritablement défait et éliminer les poches de résistance qui pouvaient encore être une menace.
Petit à petit, les créatures de la Bêtes quittaient les abords du Camp de la Légion, sous des cris réguliers de joie et de soulagement, malgré l’épuisement général.
Le cœur de la ville était sauvé. L’ennemi n’avait à aucun moment pu pénétrer au sein du Fortin de la Légion, l’ancienne Villa Medicis, ni menacer les enfants regroupés dans l’abri sous l’Ambassade.
Des milliers de vie venaient d’être sauvées. Pour le moment du moins.
Et ils savaient tous à qui ils le devaient...

Au niveau du Colisée, les choses finirent par se calmer aussi, laissant une trêve suffisamment longue aux Enfants d’Avalon, pour recontacter leur QG dans l’hémisphère sud.
- Thor, on est au courant pour Inès, on a vu ce qui s’était passé, la Sorcerer a été pulvérisée. C’est à cause de la Lance, enfin d’un éclat. On l’a tous reçu d’ailleurs et…
- Clovis, une minute s’il te plait, je ne comprends rien à ce que tu me racontes.
- Le Prédateur a été terrassé. Et nous avons détruit la Svartcrown, grâce à la Lance de Lumière. Mais elle a explosé suite au contact avec la couronne. Des éclats sont venus se ficher dans nos armures. Ils ont commencé à mordre la matière et nous sommes tous en Guardian maintenant. L’armure d’Inès n’a pas résisté non plus et c’est pour ça…
- Oui, c’est pour ça que je vous appelle… Et je comprends mieux maintenant ce qui vient de se passer. Mais je dois y retourner, le Dr Sengura a besoin de moi pour les soins sur notre amie…
- Que ? Quels soins ?
- Et bien ceux sur Inès, tu ne m'écoutes pas ? Elle est vivante.
- Bon sang, tu pouvais pas le dire plutôt ?
- Et bien j’ai essayé, mais comme vous aviez l’air de savoir…
- C’est un soulagement Thor, si tu étais plus près, je crois que je te serrerai dans mes bras.
Clovis passa en revu les regards souriant de ses compagnons qui avaient entendu la nouvelle.
- Je crois qu’on te serrerait tous dans les bras !
- Mouais… Ok. On ne s’emballe pas hein.
- Tu vas pouvoir la stabiliser ? On peut lui trouver une autre Sorcerer, comment ça marche ce machin ? T’as les plans ?
- Tu ? Non, tu n’as pas compris Clovis… Inès est vivante. Elle n’est plus dans son caisson, mais à l’infirmerie. Elle est consciente, un peu perdue mais, elle est là, avec nous. Vous voulez que je vous la passe ?

Comment ça elle est à l'infirmerie et pas dans son caisson ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Oui passe la nous !

A l'annonce de Clovis, le chevalier Ajax Red Bull, couvert de sang et de suie, fit une série de remarques anormalement... décalées :

- Rentrons à Avalon, tel Saint Thomas, je veux voir ce miracle de mes propres yeux.

- Ces Frenchies, ils me rendent dingues... Il faut que l'on soit le 1er Mai, jour de la fête du travail dans leur pays, pour avoir à se découper une incarnation façon sauce Colisée soupoudrée d'une résurrection...

- Elle meure le 4 janvier pour nous revenir le 1er mai ! Et le 116ème jour, elle ressuscita d'entre les morts... %&$#@ de French Touch ! Y sont pas pressés...

D'une voix blanche et sans amplification ou correction, la radio transmets ce message de la part d'Ines :

Contente que vous soyez tous vivants. Vous avez fait du beau boulot.

 

Je ne dois pas être forte en sortie.

Disons que je sens différente, j'espère pouvoir être encore utile au Knight et aux Enfants d'Avalon.

Rome - Près du Colisée - 2 mai 2038 – 5.14PM
Petite musique d'ambiance

Bédivère est reparti comme il était arrivé. Les combats en Europe continuaient à faire rage et d’autres Chevaliers avaient encore plus besoin de lui, en cet instant.
Avant de monter dans le Vector venu les chercher, lui, le Chevalier Youssef Hassan et les restes du Chevalier Sangita Narayan, il prit tout de même le temps de prononcer quelques mots (toujours rares chez lui), avec les Enfants d’Avalon :

« Vous avez fait du beau travail ici (il jette un dernier coup d’œil sur la ville). C’était loin d’être gagné mais vous avez su mettre en œuvre ce qu’il fallait pour que ça ne finisse pas en hécatombe. Et tout le monde n’est pas en mesure de tenir contre une Incarnation, même si elle avait l’air d’être étrangement affaiblie… Ca restait une honorable adversité. Je vous laisse gérer les choses sur place, Camelot vous contactera rapidement pour vous donner les prochaines directives. Soyez Prompts, et sans Pitiés. ». Il se dirigea vers le Vector et avant que la porte ne se ferme, ajouta : « Et il faudra tout de même qu’on prenne un peu de temps pour discuter ensemble… A l’occasion… ».
Sur cette remarque énigmatique, le Chef de la Section Kraken disparut avec son transport.

Entre temps, leurs compagnons étaient repartis vers le secteur du Camp de la Légion.
Seul était resté le Chevalier Sengor « Mamba » Otoumbé, qui gardait en vue la mission qu’il s’était lui même fixée : conserver cette boîte qui contenait la Lance, désormais en plusieurs morceaux.
Sa présence n’était pas négligeable, tout de même, compte tenu du fait que nos Héros étaient tous en Guardian, rappelons-le.
Alors que l’un d’entre eux récupérait le fragment de Lance dans les restes de l’armure Sorcerer, le groupe s’arrêta devant cet étrange Cristal noir qui était apparu à la place de la dépouille du Prédateur Couronné.

Après quelques échanges, l’avis semblait être le même pour tout le monde : cette – chose – devait être rapatriée à Camelot et laissée à l’analyse de la Section Cyclope.
Le hasard faisait qu’ils avaient avec eux le caisson de transport de la Lance, qui n’avait plus d’occupant pour le moment… La difficulté fut de trouver un moyen de transférer le cristal dans la boîte, sans y toucher. Avec l’aide de « Mamba », et du reste de la grue qui avait servi à l’attaque du Marteau de Thor quelques minutes auparavant, la solution fut finalement trouvée…

Une fois ce « problème » réglé, ils se retrouvèrent au QG Autonome, en présence des Chevaliers et techniciens de la Section Giant, de Saul Arentino, de Boris Ygdanov, du Capitaine Manzzini et de la Coterie Prophecy.
Tous les accueillirent avec chaleur et respect et pour certains même avec une certaine admiration.
Saul Arentino ne fut pas avare sur les remerciements qu’il adressa aux Enfants d’Avalon et plus largement aux Membres du Knight :

« La légion, ou peu importe le nom que nous porterons demain, vous doit énormément. Nous avons eu des pertes, certes, mais rien comparé à ce que nous serions devenus sans votre intervention. Nous vous sommes à tout jamais redevables. Le Knight bénéficiait déjà ici d’une certaine aura, vous l’avez sans doute remarqué. Je pense que cette image est aujourd’hui confirmée et gravée au fond des cœurs de tous les habitants de Subure (il se tourna vers Boris), et je suis sur, bien au delà ».
Le russe prit la parole avec son fort accent :
« Y’a pas à dire, vous avez fait un sacré boulot ici. J’avais entendu parlé de ce qu’était capable de faire le Knight. J’étais bien en dessous de cela. Je devrais peut être m’y intéresser un peu. Je crois que de toute façon, mon travail ici est terminé ». Aux regards interrogateurs, il répondit par la suite : « Il ne reste plus grand chose de la Garde Suisse. Nous avons subit de nombreuses pertes et une partie des survivants a décidé de jouer sa chance loin d’ici, dès la fin des combats. D’autres ont demandé à intégrer les rangs de la Milice ».
Le Capitaine Manzzini intervint alors : « les cas sont en cours d’étude, rien est encore fait ».
Boris répondit au napolitain, sans once apparente de rancœur : « Oui, mais le ver et dans le fruit. Quant au Cardinal de la Barthe, il est parti dès le début de la bataille avec le Saint Père. Alors… ».
Saul prit la parole :
« Sachez que les hommes de la Garde Suisse qui décideraient de rester, seront les bienvenus à la Légion. »
« Je leur transmettrai l’invitation », répondit Boris.

Alors que les discussions allait bon train, les Enfants d’Avalon furent invités à se connecter aux Baies de Connexion pour remettre en état leur armure.
L’effet fut immédiat, la première baie se mit à fumer et à menacer dramatiquement d’exploser.

« Quelque chose fait interférence ! », indiqua le Chevalier Sean O’Donnell. Puis, pointant du doigt un des fragments de la Lance toujours planté dans la Guardian « Et je pense que c’est lié à ceci. Je vais contacter Sir Gauvain pour avoir son avis ».

Quelques minutes plus tard, la figure enthousiaste du Chevalier de la Table Ronde apparut sur l’écran R.A.
Après les félicitations de rigueur, l’amical génie écouta le compte rendu de son Ecuyer.

« C’est pas bon du tout ça… Vous ne pouvez pas rester dans cet état et l’Atelier de Campagne n’est pas équipé pour gérer (il réfléchit un instant), ce truc qu’il va falloir gérer. Laissez moi un instant. »
L’écran se mit en attente.

Pendant ce temps, Gideon MacTavish fit un point sur la situation :
« Les créatures ont presque toutes quitté le centre de Rome. Des troupes alliées se chargent de les poursuivre et de s’assurer que ce n’est pas une feinte. Mais les principaux combats ont lieu désormais plus au Nord de la ville. Il semble que la Bête rappelle ses engeances.
Ca ne s’est pas trop mal passé, dans l’ensemble, même si nous avons subit des pertes. Comme le soulignait Saul Arentino, les actions entreprises ont permis de réduire les dégâts, en tous cas dans les rangs de la Légion.»
Il se tourna vers Giuseppe Manzzini :
- La Milice de Naples a cependant subit des pertes bien plus conséquentes. Nous en sommes désolés Capitaine. »
- Rien comparé à ce que nous aurions pu subir, là aussi. Naples n’est plus menacée, le sacrifice des Miliciens n’aura pas été vain. Même si c’est toujours douloureux de perdre tant d’hommes de valeur. »
Un silence lourd s’installa dans le QG autonome, bientôt interrompu par le signal d’appel entrant de la console R.A.
C’est cette fois le visage de Sagramor qui apparut. A son habitude, il était en plein milieu d’un énième combat.
Les explosions retentissaient autour de lui, mais il affichait un large sourire, faisant fi de ce qui se passait dans son dos :
« Hahaha ! Ils sont là ! Pip de pip de piiiiiiiiiip. Je suis content de voir vos trognes ! Je savais que vous en étiez capables. J’ai pas douté un instant. Je l’ai dit à Bed - t’inquiète, ils vont gérer les petits. Occupe-toi de tes gros poissons et laisse les jeunes faire leur boulot - Si je n’étais pas intervenu, il serait venu vous manger le steack dans la poêle ! Merci qui ?
Bon, c’est pas tout ça, mais j’ai encore du boulot ici, même si ce que vous avez fait à Rome a l’air d’avoir un sacré impact sur tout ce qui nous cognait dessus depuis des jours.
J’ai eu le Geek (expression atterrée des Agents et des Chevaliers de la Section Giant présent sur place) : on n’a pas le choix, on vous rapatrie à Camelot. La Coterie Prophecy va rester sur place pour mettre un peu d’ordre chez les spaghettis.
Vous ramenez vos fesses, ce qui reste de la Lance et du corps de la Chauve Souris dorée qui vous a donné un coup de main.
Vous êtes déjà attendus à Londres.
Ah, et votre copine vous y retrouvera aussi. Rah ! Elle a neuf vie cette petite chatte…
Eh ! Laissez moi celui lààààà ! Aller soyez prompt et s… »

Le visage du Marseillais disparut brutalement. Vous tournez vos sourires mi fiers et mi gênés vers le reste des spectateurs qui pour beaucoup, auraient préféré ne pas entendre le dixième de ce qui a été dit.
Toujours consciencieux, c’est Gidéon qui recentra le débat :

« Bon, par où commence-t-on ? »

Le chevalier Ajax, sans méta-armure (en l'état irréparable), fixa le Chevalier Gideon avec un sourire aux lèvres.

- Vous avez encore vos méta-armures opérationnelles, celle du Chevalier Snow devrait pouvoir aussi être remise en fonction. Bref, vous pouvez donc exploiter au maximum les avantages du QG autonome et ainsi sécuriser Rome pour le salut de sa population. Vous avez la main.

- Je vous partage mes idées. Dites-moi si vous les trouvez judicieuses :

- 1. Il faut sécuriser le secteur de la Légion, Subure comprise, puis permettre la sortie des enfants du bunker de l'ambassade et ainsi ils pourront retrouver leurs parents. Avec l'aide de la Légion, il va falloir rassembler et gérer tous les enfants de la Chasse Sauvage en errance dans les rues de Rome. L'officier Manzini pourra peut-être voir avec son commandant pour en accueillir une partie à Naples. Il va falloir une cellule psychologique et médicale car ils ont beaucoup souffert sous le pouvoir dominateur de la Svartscrown.

- 2. Ensuite, compte tenu des nouvelles rapportées par mon bon ami Boris, il faut sécuriser toutes les oeuvres d'art situées au Château Saint-Ange et assurer leur transbordement afin que M. Pendulum puisse les examiner et éventuellement les restaurer. Vous comprendrez l'importance de tout faire référencer par une personne de confiance de la Légion et une de la Garde Suisse afin que Rome puisse légitimement réclamer leur retour lorsque la situation le permettra.

- 3. Nous nous chargeons de rapatrier le Chevalier Fiona à Camelot avec nous.

- Selon moi, ce sont les priorités. Parlons-nous aussi des missions secondaires ?

Avec Fiona et le caisson contenant le Cristal noir, nous devons ramener le corps du Séraphin (ou je n'ai pas compris ce qu'était la chauve-souris dorée, donc ramener la chauve-souris dorée !). Nous devrons faire un petit détour vers le colisée (s'il y est encore).

Concernant la coterie Prophecy, les enfants et les oeuvres d'arts pour commencer. (Je pense que la légion et le restant de la Garde-Suisse -qui reste à Rome-, peut filer un coup de main).

Après avoir échangé avec Gidéon, le russe baissa la voix et donna RDV à l'ensemble de la coterie Prophecy :

- Rendez-vous "à la Tournée d'Angus", Chevaliers, il y a une petite partie de fléchettes qui nous attend.

Ajax accompagna son propos d'un clin d'oeil à Cristo et il se tourna ensuite vers Boris.

Ievguéni regarda l'ancien garde-du-corps de sa mère et une grande fierté monta en lui :

- Tu t'es battu comme un Ours aujourd'hui Boris ! Tu as fait parler toute la puissance de ton exosquelette ! Et grâce à toi, beaucoup de Romains vont pouvoir retrouver leurs enfants... Une arche complète de Napolitains ne verra pas l'horreur s'abattre sur elle ! Je serai honoré de continuer à me battre contre l'Anathème avec toi à mes côtés. Maman n'est plus là pour nous voir mais...

- Ecoute, le Knight a besoin de combattants solides. Tu viens encore d'en faire, ici, à Rome, la démonstration. C'est une bonne idée de postuler. Cela vaut ce que ça vaut mais si tu es partant, je peux toucher deux mots de ta candidature à mon lieutenant. Y'a des chances qu'après cela tu sois bien plus malmené que les autres recrues mais... L'étude de ton dossier sera réalisée plus rapidement et tu n'auras pas à attendre longtemps avant de savoir si le Chevalier Miranda retient (ou pas) ton profil. Alors, je le passe cet appel RA ?

Boris regarda son compatriote un instant, avec une expression aussi peu lisible que savent le faire certains slaves.
" Tu t'es bien battu aussi, ребенок. Mme Oulanov serait fière de toi. Inquiète, mais fière...
Ta proposition est tentante. Je suis un mercenaire, et aujourd'hui, il n'y a plus d'argent. Je suis un guerrier et aujourd'hui, il n'y a plus qu'une Guerre. Alors autant revoir ses prérogatives.
Si le Knight semble pouvoir faire quelque chose contre ce qui a écrasé la Grande Patrie, alors pourquoi ne pas en y être. Merci de ton aide.
Et, en plus, ça m'a l'air beaucoup plus facile de se battre avec tout votre matériel ultra technologique."

Il finit par afficher un sourire plus lisible, cette fois.

Sir Sagramor,

Un petit mot, entre deux coups de hache, pour vous poussez le profil de Boris Ygdanov. Un ancien militaire de la mère patrie, estampillé KGB, ancien garde-du-corps de ma mère, actuellement officier dans la Garde Suisse, au RDV de la Bataille de Rome qui vient de se terminer. L’homme est solide. Je vous laisse découvrir son parcours entre deux théâtres d’opération. Et en fonction de votre appréciation, Pourriez-vous svp le pousser au Chevalier Miranda ? Merci. Chevalier Ajax.

Il préfère quitter le poste de QG avancé. Les discussions sur les stratégies et organisations à venir ne sont pas de son ressort. Et l'auto satisfaction encore moins.

Tous l'ont acclamé comme un héros quand il est ressorti des entrailles de l'incarnation de la bête après qu'il l'ait abattu en passant tel une balle de fusil géante à travers son oeil. Mais Talion ne mange pas de ce pain là.

Ce n'est qu'un trait de plus dans la longue liste des cibles à abattre pour qu'il puisse avoir sa rédemption et qu'une bataille dans une longue guerre loin d'être finie.

Il erre dans le bidonville en armure gardian, manteau sur le dos et capuche vissée sur la tête pou se protéger de la douce lumière qui règne de nouveau sur Rome maintenant que les noctes sont partis.

La ville a certes tenu mais pas sans en avoir payé le prix. Elle n'est plus que ruine et les morts qui jonchent les rues se comptent par centaines ; des proches, des amis ou des inconnus les pleurant avec plus ou moins de retenue.

 Ca et là, quelques anciens esclaves et légionnaires l'applaudissent ou lui donnent une tape dans le dos à son passage. Leur façon de lui témoigner leur gratitude d'être vivant...au moins une journée de plus ou jusqu'à la prochaine bataille. Juste un signe approbateur de la tête. Rien de plus.

Il aide ça et là à dégager des personnes sous des décombres et accompagne silencieusement d'autres trop grièvement blessées pour continuer mais réconfortées par cette présence pour les guider vers un repos où ils ne connaitront plus les affres de la guerre. Des fois il en viendrait presque à les envier.

Et finalement, il arrive à sa destination. Le vieil ambassade.

Il entre, bien décidé à retrouver les 2 femmes qu'il est venu rechercher.

Il y avait de l'activité à l'Ambassade. Et du monde.
Talion dut d'abord traverser plusieurs lignes de Légionnaires qui sécurisaient les lieux. Des ordres avaient du être donnés dans ce sens et les hommes et les femmes qu'il croisa, bien que fatigués, semblaient prendre à coeur leur mission.
Talion espérait que cet entrain à l'union et à l'oeuvre commune passerait le cap du retour au calme.
Il put, sans histoire, traverser le cordon de protection et arriver près de l'entrée de l'abri souterrain.
Les rebuts rentraient et sortaient, chargés de matériel, l'air affairés et pressés.

Il aperçut rapidement Graziella Santoni qui était en train de donner des consignes pour organiser les soins.
Car l'endroit s'était transformé en véritable infirmerie, occupée principalement par des enfants blessés, ou simplement traumatisés par ce qui avait du se dérouler ici, ces dernières heures.

Elle aperçut le Chevalier au milieu du chaos :
" Ah, Chevalier Talion, vous tombez bien, aidez moi à déplacer ces tables dans ce couloir, à défaut de lit et de civières, elles feront l'affaire. "

Enfin quelqu'un qui n'abordait pas Talion avec les congratulations et son lot de remerciements habituels. Et cela lui faisait du bien...

La poussière retomba lentement sur le Colisée. L'état du terrain parlait pour lui même, des cadavres de bestians de part et d'autres, des ruines et des monceaux de pierre, les restes d'une grue par-ci puis cet énorme corps venu des tréfonds des ténèbres. Le Prédateur, gisant et défait par le Knight et ses alliés.

Jasmina respira un grand coup, laissant les rayons d'un pâle soleil réchauffer son visage. Ses yeux se posèrent sur Hector, son ancien amant. Ce n'était qu'un bellâtre, une forte gueule certes séduisante mais orgueilleuse comme pas possible. Il avait bien changé depuis leur dernière nuit ensemble avant qu'il ne parte pour le Brésil, la quittant lâchement sans prévenir.

Il était devenu pratiquement omniprésent dans les médias depuis, elle qui ne suivait que peu l'actualité. Son procès avorté, son rôle dans la libération de Paris, son interview choc, la reprise de Dublin, ses monologues théâtral sur Byrdtube et son discours filmé avant sa chute lors de la défense de Zirl. Il était si vulnérable lors de l'effondrement du tumulus et de sa blessure.

 

Et le voilà devant elle. Cette lance plantée en lui comme un pin's lumineux, entouré de sa coterie, n'ayant pas hésité à foncer au contact de ce monstre.

Il avait bien changé le latin lover. Le voilà devenu plus... responsable.

Comme s'il sentit son regard, Hector se tourna vers elle.

- "Hey, Gracias pour ton aide Yasmina. Ca nous as donné un précieux avantage pour..."

- "Qui es tu Hector ?"

- "¿ Discùlpeme ?"

- "Qui es tu, oui ? Il y'a quelques mois nous étions au Canada pour s'occuper de ravitailler une communauté de réfugiés et te voilà avec une sorte de..de..de cupidon monstrueux qui te donne une Lance, qui ressemble beaucoup à celle de la Légende de notre section, pour vaincre l'une des plus grosse menace de l'humanité. Sachant que tu as failli mourir il y'a quelques jours, que personne à Camelot ne t'a vu à l'infirmerie et tu reviens comme une fleur quelques jours plus tard avec ta coterie de fous furieux..."

- "Attends, tu as pris de mes nouvelles à l'infirmerie ?"

- "Ne change pas de sujet. Nous vivons une époque où nous commençons à, peut être , entrevoir une victoire pour l'humanité et j'ai l'impression que les astres s'alignent tous sur ta pomme..."

- "Héhé, tu t'es inquiétée pour moi..."

- "T'es vraiment grave... Tu sais que vous commencez à inspirer les gens du monde entier. Cela fait plusieurs communautés de rebuts que je croise qui parlent de vos exploits en particulier. Vous inspirez beaucoup à la population tu sais ?"

- "Ha, si ils nous connaissaient vraiment je pense qu'ils y réfléchiraient 2 fois... mais il est vrai que les derniers évènements sont plutôt extraordinaires.  Nous faisons l'un des meilleurs métiers du monde même si d'énorme difficultés y sont liés. Pour l'instant, j'essaie de ne pas trop y réfléchir et de prendre tout les éléments qui nous permettrait d'atteindre la Victoire.
Je suis d'accord avec toi cependant. Je vais avoir quelque questions à poser à notre Lieutenant Lancelot au sujet de cette Lance." Dit-il en se tapotant le morceau incrusté dans sa Guardian

- "Je vais devoir repartir à Camelot pour faire mon rapport et je devrais retourner très vite ici pour m'occuper des enfants que la Chasse sauvage à laissée. Les pauvres sont désemparés et terrifiés". Elle se redressa fièrement et regarda Hector dans les yeux. "Mais nous faisons le meilleur métier du monde n'est ce pas ? Nous serons toujours là quand ils auront besoin de nous."

Des agents intervinrent pour venir chercher Jasmina, le vector grondant, prêt au départ.

- "Je ne sais pas si je te reverrais en Europe mais je te dis au revoir Hector, continue tes vidéos et... prend soin de toi surtout"

Jasmina tourna les talons vers le vector et au bout de quelque pas, Hector lui dit :

- "Si nous nous croisons a Camelot, j'aimerais vraiment m'excuser pour l'autre fois. C'était... très nul et lâche de ma part et si je peux me rach..."

- "Tais toi Hector !" Lança t-elle. "J'ai autre chose à penser en ce moment."

Hector resta planté là. Les bras ballants sans son armure, il se sentis penaud et maladroit, comme toujours avec elle. Elle réussissait toujours à mener la danse et à le faire courir derrière. Il n'avait presque par peur de l'Anathème car il pouvait le combattre mais cette femme... c'était autre chose.

Lorsqu'il retourna vers sa coterie un message R.A apparu sur son bras. Indiquant une intrusion sur sa messagerie personnelle.

- "1 Mai-Tai, avec du vrai Rhum cette fois-ci." signé J.

Musica !

Le Vector Lourd décolla de la petite place où était installé le QG autonome.
Les Enfants d’Avalon y étaient montés, avec à son bord : l’éclat de la Lance retrouvé dans les restes de la Sorcerer, le Cristal Noir dans sa boite de confinement, le corps du Séraphin, enfermé dans un caisson funéraire improvisé avec les moyens du bord, et quelques œuvres d’art du stock du Château Saint Ange.
Ils avaient salué « L’état Major » de ce qui avait été la bataille pour Rome, mais aussi une grande partie de la population de Subure venue s’agglutiner dans les rues alentours pour apercevoir, avant leur départ, les héros qui avaient sauvé leur ville… Et leurs vies.
Des promesses de retour avait été faites, des espoirs de se revoir… Comme ce que l’on fait toujours dans ces cas, en sachant inconsciemment qu’il y avait peu de chances que cela se produise. Surtout lors d’une apocalypse.

Comme convenu, la Coterie Prophecy restait sur place.
La poignée de main partagée avant le départ avait été franche. Les liens se tissent face à la mort.
Même Gidéon avait lancé un
«  Prenez garde à vous, et vous saluerez le Chevalier Inès de ma part, et lui souhaiterez bon rétablissement ». Cela paraissait sincère.
Snow avait murmuré une prière hindouiste que personne ne comprit, mais dont tous s’emparèrent avec remerciement… Il est toujours bon de mettre toutes les chances de son côté.
Cristo avait simplement conseillé aux Enfants d’Avalon de commencer à s’entraîner aux fléchettes. Ils avaient du retard à combler. « A part peut être Hector », avait-il ajouté avec un clin d’œil entendu.

Après quelques minutes de vol, Malus déclencha le pilote automatique et quitta le cockpit, sous le regard intrigué du groupe, devant lequel elle se planta, les mains sur les hanches :
« Vous pouvez vous lever deux minutes… »
S’exécutant, toujours perplexes, les chevaliers virent venir vers eux la Pilote, qui leur administra à tour de rôle une franche accolade… Un peu plus longue et moins virile pour certain…
« Pour une fois que je peux faire ça. A jamais lâcher vos méta-armures une seconde ! J’en profite aujourd'hui. Padre ! Qu’est que vous m'avez faite flipper ! Bande d’inconscients ! Enfin... Contente de vous avoir tous ici en un seul morceau. Enfin presque. Mais aller… Trêve de sentimentalisme. Hein. »
Elle détourna son regard, qui s’embuait quelque peu, vers l’avant de l’appareil. « Je ne suis pas en pause, moi. »
Et elle s’installa à nouveau dans son siège, lançant quelques messages à destination de Camelot.

Moins d’une demie heure plus tard, la Coterie déambulait déjà dans les couloirs d’une abbaye de Westminster tout particulièrement vide et calme.
Ils étaient flanqués par deux Chevaliers de la Section Gargoyle.
Contrairement à la dernière fois qu’ils avaient vécu la chose, ils sentaient bien que l’esprit était différent et, aux rares regards qu’ils croisaient sur leur trajet, leur petite virée à Rome avait déjà eu quelques échos dans l’Organisation.
Et cela se ressentit aussi dans l’aspect protocolaire que prit cette visite.

On les conduisit dans un premier temps à l’Atelier.
Les caissons contenant le corps du Séraphin et le Cristal Noir furent dirigés vers le Bunker.
De leur côté, c’est Gauvain lui-même qui prit la direction des choses.

« Très heureux de vous voir ici. Mais ne perdons pas de temps. J’ai eu le temps de travailler sur un protocole pour régler votre petit problème… Je dois faire quelques analyses auparavant. Est-ce que vous avez ramené le morceau qui a atteint l’armure Sorcerer du Chevalier Inès ? »
Dès qu’il fut en possession de l’objet, il commença à l’étudier, alors que quatre techniciens effectuaient des relevés, à distance pour le moment, sur les combinaisons Guardian de nos Héros.

L’attente fut longue et presque un supplice pour les plus impatients d’entre eux.
C’était même devenu insoutenable lorsqu’un agent de la section Cyclope était venu leur indiquer, ainsi qu’à Gauvain, que le Chevalier Inès venait d’atterrir et avait été transférée à l’Infirmerie.
Ce qui les sauva de cette torture, étaient les plus de 48h d’activité et de combats non stop, qu’ils avaient supporté presque sans pause.
L’adrénaline retombait et leurs organismes finissaient par demander leur du. Une petite sieste s’imposait, un repos salvateur.
C’est Gauvain qui finit par les réveiller, afin de leur exposer la seule option à court terme pour résoudre leur problématique.
Celle ci fut cependant assez déconcertante et plutôt décevante, puisqu’elle consistait simplement à leur demander de retirer leurs combinaisons Guardian.
Les analyses allaient devoir durer encore « un peu », avait annoncé le Lieutenant de la Section Giant, avec un air qui ne leur inspira rien de bon.

Mais au moins, ils étaient libres. Enfin presque.
Les Gargoyles étaient toujours là et leur indiquèrent qu’ils étaient attendus au Bunker par le Chevalier de la Table Ronde Dagonnet. Face aux protestations de l’équipe, l’un de leurs « gardes du corps » contacta "sa hiérarchie" qui les autorisa finalement à aller retrouver Inès un instant à l’infirmerie.

Le chemin sur place les fit revenir à la réalité.
A plusieurs endroits de Camelot, les écran R.A. faisaient tourner en boucle les informations sur l’avancée des combats en Europe.
Alors qu’ils regardaient, en temps réel sur les cartes tactiques, le reflux net de la Bête,  un nouvel écran apparut, accompagné d’une musique de circonstance, qu’ils avaient malheureusement déjà eu l’occasion d’entendre.

https://www.youtube.com/watch?v=CQe4H8zFZfk&list=PL61EA7836AA4687F1&index=7

Les portrait de Chevaliers du Knight défilèrent ainsi sous leurs yeux, avec la mention « Tué(e) en défendant l’Humanité contre l’Anathème. Seuls nous combattons, ensemble nous vaincrons. »
Alors que les Enfants d’Avalon regardaient ainsi s’égrainer les noms, avec à chaque changement une angoisse irraisonnée, l’un des Chevaliers de leur escorte finit par dire sobrement :  « La situation se stabilise. Mais le tribu a été lourd ».
En effet, une trentaine de Chevaliers venaient de voir leur nom gravé sur la Pierre d’Honneur.
Parmi les inconnus à leurs yeux ou les vagues connaissances, quelques noms ne purent qu’attirer leurs pensées à cet instant :

- Chevalier Guillaume (Section Gargoyle)
- Chevalier Pryor Garnier (Section Dragon - Coterie Renouveau)
- Chevalier Luan Costa Cardoso (Section Dragon - Coterie Renouveau)

Les cartes tactiques reprirent alors leur place sur les écrans. Elles étaient les mêmes, mais semblaient cependant bien différentes, désormais. Une victoire moins frappante, à la lumière de ces contreparties.
Le même Chevalier Gargoyle, que certains avaient apostrophé comme « Kingd’home » sur le trajet, finit par donner une tape douce sur l’épaule de l’un de nos amis.

« Et je pense que cela aurait pu être pire, sans ce que vous avez fait là-bas, Chevaliers………..
Nous devons y aller, votre journée va être plutôt longue. Vous êtes attendus. »

Prenant ainsi conscience qu’ils étaient à l’aube du 3 mai, ils reprirent donc leur chemin vers l’infirmerie. Ils étaient à la recherche de leur sœur de bataille, parmi les chambres saturées de blessés, quand ils entendirent :
- Vous êtes certaine que tout va bien Chevalier Inès ?
- Oui, je vais bien. Quelques malaises à mon… Réveil, mais là ça va. Vous avez besoin de place, à ce que je vois, ne bloquez pas un lit pour moi inutilement.
- Bien, je vais demander à ce que votre sortie soit autorisée. J’avoue que je suis circonspect, alors je laisse cette décision dans les mains de nos supérieurs.

Le reste de la Coterie tomba alors sur le Dr Bluebird au moment où il sortait de la chambre.
- Ah, bonjour Chevaliers. Chevalier Inès ? Vous avez de la visite…

Clovis s'approcha entouré de ses compagnons, et pour une fois osa entamé la conversation : 

Chevalier Inès ... Vous êtes en vie et hors de votre Sarcophage ? Comment est-ce possible ?

Je suis content que vous alliez mieux. La conterie est toujours au complet, toutes n'ont pas eu cette chance. Et les combats en Europe ne sont pas finis ... 

Mais que c'est-il passé ? 

 Sans sa Guardian, Clovis s'emblait mal à l'aise, cette seconde peau qu'il n'avait pas quitté pendant les 6 derniers mois.

Malgré la fatigue et les contisions, il semblait réellement heureux de retrouver l'ancienne  Sénéchale.

Les voies de la Lumière, louée soit-Elle, sont impénétrables. Je me suis reveillée dans la cuve. Et Thor et le doc ont fait le reste.
Pour l'instant, mon corps se rappelle à mon bon souvenir.

Ines vous apparaît plus chaleureuse et à la fois beaucoup plus faible. Sa voix est moins mélodieuse, sa posture moins inflexible.

J'espère pouvoir continuer à servir comme chevalier.

Suite du RP de Talion de la Geste de la fin des temps - Mission 4 - Morituri te Salutante 

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Tout aussi déconcertant que soit l'accueil de dame Santoni, il n'en est pas moins bienvenu.

Et c'est sans réellement réfléchir au pourquoi que le chevalier s'exécute .

Il déplace les tables que lui désigne la signora et les installe du mieux possible pour en faire des "lits" stables, récupérant ce qu'il peut de tissus et vêtement abandonnés pour les rendre plus confortable.

Il l'aide également à installer les blessés et tente, par sa simple présence ou des paroles simples, de calmer les enfants les plus terrifiés.

Il finit par apercevoir Claudia, la fille de de Graziella un peu plus loin, portant également secours à ceux qui en ont besoins.

Il peu intérieurement souffler. Elles vont bien toutes les 2. Il peut donc se concentrer sur ce qu'il est en train de faire.

Le temps glisse sur lui et il en perd complètement le fil. Il y a longtemps qu'il n'avait pas eu ce sentiment d'appartenance, ce sentiment d'être utile. C'était juste avant... Directement son esprit repousse le souvenir et de nouveau son visage s'assombri.

Il secoue la tête et se recentre sur ce qu'il est en train de faire.

Régulièrement, il observe les dames Santoni. La mère et sa fille font preuve d'une telle abnégation, donnant tout ce qu'elles peuvent offrir au détriment de leur propres blessures qui leur vaudraient bien un peu de repos.

Elles rayonnent. Certes pas comme une oeuvre d'art peut rayonner dans ce monde blafard mais il se dégage d'elles quelque chose de puissant, de réconfortant, d'apaisant.

Plusieurs fois, il hésite à aller les voir pour parler avec elles mais à chaque fois, un nouveau blessé, une nouvelle intervention et il ne peut approcher.

Et le glas finit par sonner sous la forme d'un message arrivant sur sa montre RA et lui intimant de rejoindre de suite le QG pour extraction.

Il cherche dame Santoni du regard et la voit au loin, affairée sur un enfant blessé.

Il s'active quelques minutes et finit par héler un légionnaire passant par là, lui tendant quelque chose à remettre à Graziella.

Le légionnaire s'approche de la dame et elle le regarde avec étonnement tandis qu'il lui tend une vieille feuille de journal froissé et plié en 4.

Elle déplie le papier et lit les quelques mots  griffonnés à la va-vite.

Prenez bien soin de vous et de votre fille. Et surtout, merci ! T

 Elle lève les yeux, fouille la zone du regard et n'arrive qu'à apercevoir, au dernier moment, une silhouette encapuché finir de remonter les marches de l'ambassade.

Camelot, 3 mai 2038, sortie de l'infirmerie.

https://www.youtube.com/watch?v=l2Dhuw5vw6w

Après l'introduction de Clovis, le grand russe, en tenue d'agent, se décale, s'approche d'Inès avec un sourire aux lèvres et... sans demander l'autorisation, l'embrasse délicatement sur le front...

La peau d'Inès est chaude au contact des lèvres de Black Stone, une peau encore empreinte de légères traces de fièvre, une peau qui respire la Vie.

Il se recule alors doucement et se tourne vers l'ensemble de ses frères d'armes.

- C'est le modèle original, pas de doute ! Finis les contrefaçons !

A ce moment-là, le lutteur pro fait un pur bon en l'air et, pour le plus grand déplaisir des blessés et du personnel soignant... se met à pousser un énorme et tonitruant :

YES

Les échanges allaient bon train. Il y avait dans cette scène quelque chose d’assez proche de la fin d’une trilogie inspirée d’une grande œuvre de Science Fantasy du XXème siècle.
Inès semblait en bonne forme, les muscles un peu fondus certes, mais le teint plutôt frais, pour une revenante.
Elle avait gardé le lit, fidèle à sa tendance à respecter les ordres.
Et, malgré les craintes et les doutes, elle semblait belle et bien… Humaine.
C’était elle-même, avec quelque chose de différent. Mais c’était bel et bien la femme qu’ils avaient vu mourir à la Conforteresse 92.

«  Excusez moi de vous déranger… »

La voix familière qui les interrompit fit réagir certains plus brutalement que d’autres.
Dans l’encadrement de la porte se tenait la longue et fine silhouette de Rosa.

« Chevalier Inès. Je suis heureuse de vous revoir… Ainsi. J’avoue que je n’osais croire ce que l’on m’avait dit avant cet instant. Je suis heureuse de vous voir tous en bonne santé, d’ailleurs.
Beaucoup de monde ne parle que de vous, dans les environs… Et même ailleurs. »
Son regard se tourna alors vers Black Stone qui était restés pétrifié par l’apparition. La surprise, mêlée à la distance imposée par Rosa, ainsi que la pudeur qu’ils avaient toujours montrée dans leur relation, tout ça l’empêcher de bouger.
« Je vois que tu as su ne pas mourir… C’est une bonne chose. »
Elle fit un pas dans la chambre et se tourna ensuite vers le Mexicain : « Chevalier Hector, auriez vous quelques minutes à m’accorder ? C’est vous que je voulais voir. »
Black Stone serra la mâchoire, ne sachant comment réagir. Le rouge montant à son visage.
Avant qu’elle ne ressorte de la pièce, elle posa finalement une main délicate sur le bras du Russe.

« C’est d’accord… Pour le café. J’aurai un peu de temps avant mon prochain départ… Et le votre. »

Quelques instants plus tard, c’est Le Chevalier « King’Home » qui apparut à la porte :
« Désolé de vous presser, mais Sir Dagonnet souhaite vous voir. Chevalier Inès, le Dr Bluebird me fait vous dire qu’il a eu les autorisations pour votre sortie… »
A nouveau, le groupe se dirigea vers l’Atelier et plus spécifiquement la zone du Bunker, rejoints en route par Hector qui arriva au petit trot.

Dagonnet les y attendait, penchés sur des écrans à côté d’un caisson transparent. A l’intérieur de celui-ci avait été installé le corps désarticulé du Séraphin.
Bien que sans vie apparente, l’entité semblait toujours irradier d’une certaine lumière.

« Ah, merci à vous d’être passés. Je sais que votre planning est chargé aujourd’hui, alors je n’irai pas par quatre chemins. Ah si avant, je voulais vous remercier, bien entendu. Vous ne doutez pas une seule seconde que je vous suis extrêmement reconnaissant pour les différentes pistes de recherche que vous avez pu nous ramener de Rome. Comme vous voyez, la satisfaction dépend de la personne. (Se tournant vers Clovis et Inès).  Comme vous dites en France : chacun voit midi à sa porte.
Et je suis certain que d’autres s’occuperont de la partie combat, élimination d’incarnation, sauvetage de Rebuts… Bref, les menus fretins… (Dagonnet poussa un rire franc et chaleureux).
Bien, je voulais vous voir concernant cette entité.
Dites moi tout ce que vous en savez, s’il vous plait… »

Le Lieutenant de la Section Cyclope écouta le résumé des connaissances et rencontres que les Enfants d’Avalon réussirent à regrouper et à retranscrire.
Le Chevalier de la Table Ronde les écoutait avec attention et une fois l’exposé terminé, il enchaîna :

« Cette… Créature est étonnante, ça, vous l’aurez vous même perçu. Mais elle l’est d’autant plus que c’est le deuxième spécimen que nous rencontrons en moins d’un mois… »
Dagonnet laissa le temps à sa révélation de faire le tour des cerveaux, apparemment satisfait de son petit effet.
« Il y a quelques semaines, la Coterie Ouroboros, avec laquelle vous avez travaillé à Paris, était en mission à Tunis, puis à Malte. Dans le cadre de ces missions, elle a obtenu des informations concernant un être de Lumière dont la description corrobore énormément avec celui que vous venez de nous ramener.
Malheureusement, cette entité semble avoir été détruite et nous n’avons pas pu l’étudier.
Je vous laisse contacter les Ouroboros si vous souhaitez en apprendre plus sur cette affaire un peu particulière.
Bref, je souhaitais obtenir votre vision de cette découverte.
Comprenez : l’idée que d’autres créatures du genre existent… Ou aient existé, remet en question beaucoup de choses dans nos connaissances de l’Anathème… Et de notre monde.
Il semble notoire que ces Séraphins, comme vous les avez nommés, (sourire)… le privilège du Découvreur… Ces Séraphins donc, semblent clairement être des créatures faites de Lumière, ou en lien étroit avec cette Lumière.
En cela, elle sont à l’opposé des engeances de l’Anathème que nous affrontons. Et de ce que vous m’en avez dit, elles ont clairement une dent, et une grosse, contre ces dernières.
Existaient-elles avant l’Anathème, ou sont-elles apparues à leur arrivée ? Pour le moment, tout ceci reste vague. Mais ce qui est certain, c’est que si il en existe d’autres, elle pourraient être une aide considérable à notre victoire sur les Ténèbres.
D’ailleurs celle-ci (il montra le caisson transparent) va sans doute contribuer à notre lutte, indirectement.
En la découvrant, Gauvain a semblé tout particulièrement enthousiaste. Apparemment, vous venez de retrouver sous la table, la pièce du puzzle qui lui manquait.
Il contempla la créature de Lumière, imité rapidement par tous les Chevaliers présents.
« Bien, je ne voudrai pas vous retenir plus longtemps. A moins que vous ayez des questions ? »

Etant donné que nous pensons qu'il est possible que l'un de ces Seraphins ait été corrompu par le rituel pratiqué dans la parodie de la chapelle Sixrine, pourriez-vous demander à une des coteries de votre section d'enquêter sur les apparitions du Mur et les lieux les plus probables de ces rituels, Sir ?

Après la réponse de Sir Dagonnet à la question du Chevalier Ines, Clovis pris la parole ! 

Eh bien ... Si vous me permettez Sir Dagonnet, je suppose que vous allez disséquer son cadavre, éthiquement parlant je trouve ça ... euh ... pas très ... euh ... respectueux … pour un allié ... mais je suppose que nous n'avons pas le choix.   

Dans sa façon de s’exprimer Clovis cherchait le moyen de rester respectueux , car il était impressionné par le “jeune Chevalier de la Table Ronde” même s’il n’aime l’idée que cet allié soit “charcuté” après l’aide qu’il eut apporté. Mais d’un autre côté Clovis restait très curieux de ce que ces recherches pourraient données.  

Pensez-vous, Sir que nous pourriez avoir accès aux résultats de ses recherches ?  

Ajouta-t-il timidement. 

Dagonnet se tourna vers le Chevalier Inès :
" Un rituel ? Vous êtes certaine ? Le Mur n'est pas réputé pour ce genre de pratiques ? C'est une Incarnation qui a plutôt vocation a passer des contrats. A élaborer des plans tortueux pour service son maître. Le vaudou ne rentre pas dans ses attributions habituelles.
Pouvez-vous m'en dire plus sur ce que vous avez vu ? "

Inès, aidée par ses compagnons, tenta d'être la plus précise possible sur ce qu'elle avait vu et entendu lors de leur arrivée à la Chapelle Sixtine.
Dagonnet réfléchit un (court) moment (il est brillant, très brillant, sous ses airs de bon pote détendu...).

" En fait, je n'ai aucun exemple de pratique rituelle par l'Anathème, maintenant que j'y pense. Certains actes pourraient s'en rapprocher, par similitude, mais nous n'avons jamais constaté de comportement de type enchantement, sorcellerie, prières ou tout ce que vous souhaiterez leur donner comme nom...
Votre approche est trop anthropologique. Dans le sens où elle part du principe que l'Anathème a une relation au spirituel... Alors que ceci est l'apanage des humains.
En fait, je pense qu'il s'agirait plutôt là d'une expérience, plutôt que d'un rituel.
Qu'a dit le Mur déjà, avant de s'occuper de vous ? Oui, c'est ça : "non ce n'est pas du tout ça, recommencez !" Quelque chose du genre non ?
Pensez vous vraiment qu'il puisse s'agir là d'un comportement rituel ?
Non, il cherchait sans doute quelque chose. Une réponse.  Très certainement..."

Puis il se tourna vers Clovis, levant un sourcil à sa remarque.

" J'avoue que votre remarque me déconcerte un peu. Et que votre niveau éthique, Sénéchal Clovis, dépasse de loin ce à quoi je suis confronté actuellement.
Si cela peut vous rassurer, nous allons traiter ce qui reste de cette créature avec la plus grande déférence. Mais soyons clair, s'il s'avère que quelque chose chez elle peut nous aider à ne pas nous éteindre, nous n'hésiterons pas à faire le nécessaire. Ce qui serait d'ailleurs plutôt normal, de la part d'une créature de la Lumière... "
Voyant le regard de certains légèrement brumeux, il ajoute " De nous aider à ne pas nous éteindre... Bref... Il va sans dite que vous serez informés des retours que nous avons sur ceci ".

Il regarda le groupe et prit un air plutôt sérieux et solennel, subitement.
" J'ai comme l'impression que vous n'avez pas encore bien pris conscience de ce qui a changé... Je me trompe ? "
Sans les laisser répondre : " Vous aurez bien tôt fait de prendre les choses en compte. On ne loupe jamais un train lorsque l'on court sur les rails devant lui... Autre chose ? "

- Sir Dagonnet, merci de vos informations et de nous permettre de prendre contact avec les chevaliers de la coterie Ouroboros sur ce sujet important. Je me charge de les contacter. Cela pourra aider le Chevalier Inès dans les objectifs qu'elle s'est fixée.

Le chevalier Ajax affichait un grand sourire et, au coeur de ce bunker, le russe cherchait du regard le coin où devait se trouver la machine à café...

https://www.youtube.com/watch?v=aGFu93SYCH4

Les Enfants d’Avalon prirent congés de Sir Dagonnet, déjà concentré sur plusieurs analyses.
Leurs esprits étaient chargés de certains mots et concepts que le Chevalier de la Table Ronde avait évoqués avec eux.
Ils avançaient en silence.
Alors qu’ils sortaient du Bunker, suivant les couloirs qui les menaient vers l’ascenseur, toujours accompagnés des deux Chevaliers Gargoyle, ils entendirent une drôle de ritournelle, peu à sa place dans cet endroit :

« Hickory, dickory, dock.
The mouse ran up the clock.
The clock struck one,
The mouse ran down,
Hickory, dickory, dock. »
Le chant était juste et affirmé, repris par une voix moins sure et plus légère.
Au détour du couloir, débouchant sur le pallier des ascenseurs, ils virent alors une scène aussi inattendue qu'étrange.
Deux silhouettes étaient assises en tailleur au centre de la pièce.
L’une était de dos, les cheveux roux descendant en cascade sur des épaules et un dos de jeune fille.
L’autre était presque cachée derrière la première, plus petite, et bien plus jeune.
La vision avait quelque chose de surnaturelle, baignée d’une lumière qui semblait irréelle.
Le temps arrêté. L’idée d’un songe, d’un instant, d’un mirage, d’une illusion causée par les traumatismes, la fatigue, le…

«  Maman ! ».
Mia sauta sur ses pieds et se rua vers l’avant. Arrivée devant le groupe, elle attrapa Inès par la main et la tira vers l’avant, en direction d’Eva, qui s’était mise elle aussi sur ses pieds, époussetant machinalement ses genoux, tout en regardant le groupe qui venait d’arriver.
« Regarde Eva, touche » Elle tendit la main de sa mère, jusqu’à lui en déboîter l’épaule.
Eva hésita un instant, puis, encouragée par le signe de tête d’Inès, qui avait les yeux rivés sur le visage de sa fille, elle posa une main fine et délicate sur celle de La Repentie.
Elle releva alors les yeux vers ceux d’Inès, et ne les trouvant pas, elle parcourut le groupe, l’air décontenancée, presque perdue.

C’est la fillette qui répondit à son interrogation, enfin, à sa manière :
« C’est chaud. Comme avant. C’est comme il a dit ».
Puis elle prononça, telle une récitation d’écolière, ces mots intrigants :
« Par l’éclat de l'Obscurité, elle deviendra du froid de la glace de l’hiver, et par celui de la Lumière, de la douce chaleur du sable d’été… ».

L’expression sur le visage d’Eva sembla indiquer que la réponse ne lui apportait pas plus d’explication.
Mais elle écarta la main et se redressa, d’une façon plus martiale :
« Ravie de vous voir tous en vie, Chevaliers, et prête à reprendre mon entraînement de Page à vos côtés ! ».
- Moi aussi, je peux être Plage ?
L’intervention de Mia eut raison de l’impossible effort de la jeune recrue qui, après un sourire à son égard, rabaissa les épaules avant de foncer à son tour vers le reste du groupe.
« J’ai tout suivi. Chaque instant. J’ai eu si peur. Mais c’était dingue. Rome. La Légion. La Lance. La Bataille… Le Prédateur ! J’ai bien cru ne jamais vous revoir. »
Elle enserra la taille puissante de Black Stone. « Mais vous êtes trop fort pour mourir. Hein ? ».

« Mouais… On va dire ça… »
Les mots venaient d’un peu plus loin dans la pièce et ils découvrirent la présence, cachée jusque là, de Malus, leur pilote. Elle salua d’un signe de tête la Coterie.
Ses yeux étaient aussi humides qu’après le décollage du Vector. Deux fois en moins de 24h. Cette victoire à Rome finira-t-elle par avoir raison de fougueuse Alvarez ?

« Je suis désolé de vous contraindre à nouveau en pleine retrouvailles, mais vous êtes attendus, dans quelques minutes, en salle de Briefing ». Le Chevalier Gargoyle les avait interrompu le plus délicatement possible, mais il ne semblait pas leur laisser d’option.
Malus s’avança : « Allez-y, je m’occupe des chicos. On se revoit après. Ah, Black Stone, quelqu’un m’a laissé un message pour vous : Comme au premier verre, mais un peu plus… Il paraît que vous saurez. »
Le groupe s’éloigna des trois filles, laissant Malus à la Gestion de Crise : « J’aime bien les Churros » – « Non j’ai dit  Chicos » - « C’est quoi un Chicos, ça se mange ? » - « Ca pourrait arriver oui… »

Arche d’Humanité / Camelot / 2038-05-03 / 1.30PM
Débriefing mené par les Chevaliers de la Table Ronde Palomydes (Sur site) et Sagramor (A distance).

Ils étaient arrivés dans une salle de Briefing de Camelot, comme à leurs débuts.
Palomydes les y attendait déjà, discutant avec une image amplifiée d’un Sagramor fidèle à lui même.

-  Ils font quoi ? Ils vont me faire rater la troisième mi-temps…
- Ils sont là, et à l’heure.
- Ouais, ils auraient pu arriver avant l’heure, on aurait gagner du temps.

Même la froide et stoïque Palomydes pouvait parfois perdre son calme. Et dans le regard qu’elle tourna vers les Enfants d’Avalon, ils purent voir que l’événement n’était guère loin d’arriver.
Ils auraient peut être du arriver avant l’heure, en effet.

Les Ecuyers exposèrent le plus fidèlement possible les principales actions et découvertes de leur mission à Rome, ponctuées par plusieurs réactions mono ou bi syllabiques de leur Lieutenant, alors que la Chef des Korrigans tentaient de rester concentrée.
C’est elle qui finit par reprendre la parole, comme souvent.

- Nous avons suivi votre avancée dans cette mission, et vos retours réguliers nous avaient déjà permis d’avoir une vision de la situation que vous rencontriez. Mais il est toujours intéressant d’avoir une version intégrale, plus globale et surtout, à tête un peu plus reposée. Permettez moi de vous féliciter pour vos actions à Rome.
Sans votre intervention, la Chasse Sauvage serait maintenant sur Naples…
- Et le reste des saloperies de la Bête sur notre gueule.
- En effet, merci pour cette précision, Sagramor.
- De rien ma belle, il faut être précis, même dans les félicitations.
Revenant aux Enfants d’Avalon :
- Nous avons subi, ainsi que beaucoup de Citoyens, Rebuts et Miliciens en Europe, de lourdes pertes. Mais il est certain que la destruction du Prédateur a permis d’éviter le pire. Il est encore trop tôt pour estimer l’évolution future des combats en Europe, mais la tendance va en s’améliorant grandement.
Elle se tourne alors vers l’écran R.A., donnant la parole à Sagramor, qui n’avait pas vraiment attendu pour la prendre, mais bon…
« Les principales attaques lancées par la Bête ont perdu de l’ampleur dans les minutes qui ont suivi la mort de la rascasse. Même dans les zones où la pression était devenue insoutenable, les créatures de l’Anathème ont eu... Comme une hésitation. Certaines ont même reculé et fait demi-tour.
Ca a donné un coup de fouet à tout le monde et tous ceux qui tenaient encore debout ont serré les fesses et sont repartis en contre-attaque.
Foi de moi-même, c’était beau à voir. Une bonne curée qui fait plaisir, surtout après des jours à se faire rougir les fesses par l’ennemi. D’ailleurs je vais y retourner. On se tient au courant, mais à ce rythme là, je remonte sur Londres avant demain soir… Mouahaha.
- Sagramor, nous n’avons pas fini, je…
« Bien, comme le disait votre Lieutenant, la situation s’améliore mais nous ne devons pas baisser la garde. Malheureusement, vous semblez pour le moment hors course. Aussi, nous allons vous renvoyer dès demain à Avalon, afin que vous puissiez vous soigner correctement et prendre un repos bien mérité.
Profitez en pour approfondir vos recherches sur les points qui vous paraissent sensibles et pour avancer sur vos dossiers en attente. Dès que Sir Gauvain aura trouvé une solution à votre problème technique, nous vous remettrons en selle, en espérant que cela soit le plus tôt possible.
En attendant reposez vous. Vous avez quartier libre cet après midi. Mais ne vous éloignez pas trop, vous êtes conviés à vous présenter à 6.00PM dans la Salle du Trône, par Arthur en personne. Ne soyez pas en retard. Même si notre Seigneur reste plus patient que certains.
Ah, j’allais oublier. J’ai cependant une mauvaise nouvelle : j’ai appris que le Pape Paul VII n’avait pas survécu à ses blessures. Le Saint Père est mort durant son voyage vers le Siège du Néo-Vatican. »

Le debriefing prenait fin et le chevalier Ajax n'était pas vraiment avec le reste du groupe... Ses pensées vagabondaient.

1. Le chevalier Guillaume tombé... Black Stone digérait encore l'information. C'était un dur. Paris n'avait pas été une partie de rigolade. Décidément personne n'était à l'abri. Il se mit à sourire en se rappelant la petit soirée à Camelot, après Dublin où Guillaume était là et où il avait pu échanger quelques mots en s'envoyant des canapés. Il fit un message à ses frères d'armes de la coterie de la Tour Eiffel pour les assurer de son soutien.

2. BlackStone pianotait machinalement sur son interface RA pendant que le Chevalier de la Table Ronde Palomydès terminait son speech. On était à Camelot alors l'accès aux informations de l'organisation n'en était que facilité : recherche sur les membres encore vivants de la coterie Renouveau. Le chevalier Ajax avait bien l'intention de payer son respect aux chevaliers de cette coterie dont deux des leurs avaient péri.

3. Le café ; le distributeur n'était pas dans le Bunker ni dans la salle de briefing... ? Le russe irait donc à l'espace de convivialité du Mess. Il n'aurait le droit qu'à une tasse avec Rosa. Le message était reçu 5/5. Il la savourerait cette tasse. Mieux valait un tout petit peu de temps que rien du tout. Il allait consacrer ce temps à l'écouter parler d'elle et... A la regarder. Machinalement, Black Stone se mit à faire tourner l'anneau pendu autour de son cou.

Puis il émergea aux dernières paroles du lieutenant de la section Korrigan :

- Sir, vous me voyez étonné à l'annonce de cette nouvelle. Lorsque nous avons exfiltré le pape Paul VII du Vatican, son état était grave mais, compte tenu des installations à disposition à la Garde Suisse, son pronostic vital était bien orienté. Le cardinal Denis de la Barthe l'a pris en charge avec l'assurance, renouvelé, d'avoir le dispositif médical ad hoc, pour le soigner. Avons-nous une idée de la suite que l'église catholique va donner à ce décès ? Election d'un nouveau pape ? Validation de l'évêque José Marquès à la tête du mouvement ?

- Sir, disposeriez-vous s'il vous plaît d'une paire de GRANDS mugs à café que vous pourriez me prêter ?

La mort du pape est étrange, il semblait stable. La politique pontificale n'a jamais été un long fleuve tranquille.

Quelles sont les relations entre le Knight et le néo vatican ?

Pardonnez-moi Sir, mais est-ce qu'on a plus d'informations sur la mort du Pape Paul VII ? Il me semblait avoir fait le nécessaire pour le maintenir en vie jusqu'à ce qu'il puisse atteindre un lieu médicalisé où il pourrait être soigné complètement.

Clovis essaya de se repasser la scène plusieurs fois et ajouta pour lui-même :

Mais qu'est-ce que j'ai loupé

Black Stone galérait un peu à obtenir toutes les informations qu'il cherchait, via l'interface de son Pod R.A., dont il avait perdu un peu la maîtrise.
L'habitude d'obtenir rapidement des informations, par une simple pensée, lui avait fait oublié le confort que cela lui apportait dans son quotidien. Et la place que Widdfa avait prise dans sa vie. Mais cette dernière n'était pas là, il fallait donc bien se débrouiller avec des moyens plus basiques.

Le Russe se souvint, alors qu'il s'apprêtait à écrire quelques mots au compagnons d'arme du Chevalier Guillaume, que sa Coterie avait été dissoute après Paris, et que l'homme récemment tombé au combat agissait depuis en individuel, sans véritablement être un chevalier Errant.
Il rejoignait les avant-postes ou les théâtres d'opération qui avait besoin ponctuellement d'un coup de pouce.
Et sa dernière affectation lui avait coûté la vie.

La Coterie Renouveau avait pris cher aussi. Deux morts sur cinq, cela montrait que seul ou en groupe, aucune configuration ne permettait de se prémunir du pire.
Ils avaient vu Sarah Copland et ses Chevaliers au combat à deux reprises, et c'était loin d'être des jeune recrues désorganisées, pourtant.
En dehors de Sarah, était encore debout Oliwia Kaczmarek, une Polonaise en armure Priest, et Shaiming Hue, un homme d'origine Chinoise en armure Rogue.
Trois sur cinq, cela peut suffire à se redresser, mais Black Stone ne put s'empêcher de revoir les corps inanimés des Chevaliers retrouvés morts en Sibérie, il y a quelques mois déjà.
Eux aussi avait vécu une situation similaire, et ils étaient la preuve que, face au désespoir, rien n'est jamais joué.

Il releva la tête de son écran en entendant Palomydes évoquer la mort du Pape.
Ce qui fit réagir ses compagnons de la même manière.
Le Chevalier de la Table Ronde lança d'abord :
" Ah, Chevalier Black Stone, je vois que vous êtes quand même parmi nous ".
Elle regarda l'ensemble de la Coterie, d'un air qui montrait que leur questionnement était sans doute identique à celui qu'elle s'était elle même posé (on ne lui fait pas)...
" Et bien, nous n'avons que peu d'informations sur les circonstances exactes de la mort du Pape.
Mais si ce que vous dites et vrai, et je n'en doute en aucune mesure, Chevaliers, ce décès peut paraître en effet un peu... Inattendu. Difficile d'être certain de ce qui est arrivé entre le moment où vous avez confié sa Sainteté au Cardinal et le moment où il était en vol.
Quoiqu'il en soit, maintenant que le Pape a été retrouvé et qu'il est mort, le Néo Vatican va enfin pouvoir organiser des élections afin d'avoir un représentant officiel aux yeux de tous.
De ce que je sais, cela étit attendu depuis longtemps et cette situation bancale rendait la position de José Marques de plus en plus instable, face aux purs et durs, mais aussi aux autres anciens courants religieux.

Nos relations avec le Néo Vatican sont cordiales, sans plus. La gestion de la crise du Corcovado par une partie d'entre vous, il y a quelques mois, a permis à notre organisation de bénéficier d'une certaine neutralité et d'une image de médiateur, pour la population et les institutions de Rio. Ce qui est un bien d'un côté, comme un mal éventuel de l'autre..."

[réponse concernant les Mugs en stand by :) ]

https://www.youtube.com/watch?v=HGgsklW-mtg

Plus tôt dans la journée, à Camelot.

Elle [Eva] enserra la taille puissante de Black Stone. « Mais vous êtes trop fort pour mourir. Hein ? ».

Black Stone fit une bise à la jeune fille et lui chuchota à l'oreille :

- Hello Mademoiselle ! Cela me fait plaisir de te voir. Tout va bien, les vacances à Rome sont terminées. Comment vas-tu ? J'espère que tu as profité de notre période d'absence pour pratiquer. On a un truc important à faire à Avalon et je vais avoir besoin de ton aide. Je t'en parlerai discrètement durant le vol.

Eva s'écarta un peu du grand Russe.
" Ca va mieux. Ce n'était pas si long, à l'Orphelinat, mais en même temps ça m'a paru des siècles.
Il me tarde de reprendre là où on s'était arrêté. C'est difficile de pratiquer là bas, on passe une grande partie de nos journées assis sur une chaise à écouter un précepteur.
Heureusement (elle se tourne vers Mia qui tenait toujours sa mère par la main), j'ai trouvé de quoi m'occuper. Elle est marante. Un peu zarbi, mais marante."

Elle se rapprocha pour entendre alors ce que Black Stone lui disait désormais à mi-voix.
Hochant la tête, d'un air entendu, elle lui adressa un clin d'oeil et ajouta :
"Oki doki, Papa Ours".

Ce petit quartier libre a été court mais appréciable.
Trois petites heures où chacun avait pu vaquer à ses occupations, retrouver les êtres chers, reprendre contact avec d’autres. Presque un moment de vie standard.
Mais il fallait reprendre le déroulement de cette folle journée. Ils avaient un rendez vous de la plus haute importance, à 6.00PM, en présence du Seigneur Arthur en personne, et ils n’avaient pas vraiment besoin qu’on leur précise pour qu’ils soient à l’heure (enfin… Pour la plupart).
Quelques minutes avant l’instant, ils étaient tous arrivés dans l’antichambre où les attendaient quelques rafraîchissements. De quoi patienter en échangeant rapidement sur leurs dernières réflexions.
A peu de choses près, ils avaient l’impression de revivre le début de cette soirée en leur honneur, après leur mission à Dublin. Si ce n’était qu’ils étaient cette fois en tenue civile, sans même leur Guardian, et que les lieux semblaient très calmes. Là où le brouhaha de la cérémonie les avait accueilli alors, un silence de plomb semblait régner dans la Salle du Trône aujourd’hui.

DJ ! Musique s’ils vous plait !

A l’heure dite, ceux qui avait passé une grande partie de la journée avec eux, à savoir les deux Chevaliers (qu’ils connaissaient désormais un peu mieux) Ray « Kingd’Home » Daily et Johan « Cement » Bergheim, vinrent leur indiquer « qu’il était l’heure ».

Chevalier Kngd-homeChevalier Cement

La Coterie quitta donc le confort des canapés de la salle d’attente pour traverser le couloir menant à la double porte principale de la Salle du Trône.
Au quotidien, les lieux n’étaient pas vraiment un endroit fermé. Mais même si l’accès n’y était officiellement ni limité, ni réservé, peu de Chevaliers ou d’Agents osaient s’y aventurer.
Or la rencontre de ce jour n’avait pas fait l’objet, cette fois ci, d’une annonce officielle. La presse n’avait pas été conviée, les autorités de l’Arche non plus, semblait-il. Les lieux étaient donc peu remplis, bien que quelques personnes, essentiellement des membres de l’organisation, était présentes, dispersées en différents points de la pièce, au moment de l’arrivée de nos Héros.
Arthur, quant à lui, se tenait sur l’estrade, aux côtés du Chevalier de la Table Ronde Palomydes et de Merlin.
Ils s’étaient tous les trois tournés vers les grandes portes lorsqu’elles s’étaient ouvertes.
Gauvain et Dagonnet apparurent au même instant pas un accès secondaire, sur le côté droit. Ils étaient apparemment en pleine discussion passionnée, mais s’arrêtèrent en rejoignant l’assistance.
Les autres Chevaliers de la Table Ronde devaient être encore sur le terrain d’opération, en compagnie de nombreux Chevaliers et Agents en pleine action.
Finalement, le caractère intimiste de cette « réunion » apportait une sensation presque plus impressionnante et stressante que la grande soirée précédente.
Les yeux qui se tournèrent vers les Enfants d’Avalon leur firent comprendre, si ce n’était pas encore le cas, que c’étaient eux qui étaient attendus et à nouveau au centre de l’attention.
Ce qui, en fonction de chacun d’eux, les excitait plus ou moins.
Arthur prit rapidement la parole, sans autre forme de préliminaires, alors que nos héros avançaient timidement sous les regards.

« Chevaliers, bienvenue. Pour ceux qui s’interrogeraient sur la tenue inadaptée de nos amis en cette occasion, sachez que les derniers évènements les ont privés provisoirement de leur armure et donc de leur uniforme.
Mais ceci n’enlève rien à l’accueil que nous devons leur réserver. Bien au contraire.
Enfants d’Avalon, vous revenez de Rome où vous y avez affronté maints périls. Face à la bête, vos actions ont été brillantes et leurs répercussions sans appel. Déjà, en de nombreux points du globes, elles sont connues, évoquées et commentées.
Mais ce n’est pas dans l’optique de vous honorer spécifiquement pour votre combat, que je vous ai fait venir ce soir. Non pas qu’il ne mérite nos louanges : la défense de Rome face à la Chasse Sauvage, et la destruction du Prédateur, point d’orgue de cette bataille, sont des exploits qui ne peuvent vous être enlevés. C’est, par ailleurs, grâce à ces actes que nos Frères et Sœurs peuvent aujourd’hui reprendre du terrain sur la Bête.
Mais chaque Chevalier qui s’est battu et continue à se battre durement en ces jours sombres, mérite les honneurs et toute notre considération. Ce qui sont vivants, comme ceux qui ne le sont plus.
Nous ne pouvons écarter non plus les conséquences de votre découverte à Rome et le retour de la Lance de Lancelot, la Lance de Lumière, qui contribue aujourd’hui à nous faire avancer dans une Quête, dont vous connaissez l’ambition.
Telle était votre mission, et vous l’avez remplie. Cela vous glorifie, vous honore, mais là encore, beaucoup des nôtres s’engagent chaque jour dans ce projet, ainsi que tous ceux qui nous rapprochent de la Victoire.
Non, ce que je souhaite mettre en avant ce soir, c’est un autre de vos engagements. Un phénomène qui fait partie des plus grandes forces des Héros, mais aussi des plus rares, et qui contribue à montrer la voie aux autres : l’unisson.
Vos actions constituent aujourd’hui ce que nous devons suivre pour demain : nous nous battons depuis de nombreux mois pour protéger l’Humanité, tant les Citoyens des Arches que les Rebuts, ceux qui ont décidé de ne pas vivre sous leur protection. Mais cela ne suffit plus.
Aujourd’hui, vous nous avez prouvé que notre avenir éventuel réside dans le ralliement de cette Humanité, derrière un même drapeau et des mêmes valeurs.
Vous avez su lutter contre les conflits et amener dans les yeux de ceux pour qui vous vous battiez, une image de nous qui est essentielle : celle d’une organisation unie certes, mais qui tend à l’union.
Le Chef d’orchestre d’une œuvre vaste qui nécessite la partition de chacun.
Vous avez fait plus que protéger l’Humanité à Rome. Vous avez fait en sorte que cette Humanité apprenne à se protéger et à protéger les siens, à mettre de côté leur égocentrisme futile et à se battre avec la même hargne et la même volonté que vous, ainsi que tous vos Frères et Sœurs.
A ce titre, Moi Arthur, Seigneur du Knight, humble représentant, j’ose l’espérer, de l’Humanité, j’ai l’honneur de vous décorer de l’Etoile du Nord. Que cela vous aide à mener l’Humanité dans la bonne direction.
Et que ceux qui voient cette distinction, sache qu’ils peuvent compter sur leur Guide.
Seuls nous combattons… »

Un « Ensemble nous vaincrons », repris par tous les présents, résonna avec échos dans l’immense salle.
Faute d’armure et de combinaison, les décorations ne furent pas fixées mais données aux Chevaliers sous forme de petits modules assez similaires aux cubes de Nano.
Après quelques houra et applaudissements, Arthur reprit la parole :
« Bien, mes chers amis. Il est grand temps de retourner à nos obligations. Nous avons une guerre à gagner ».

Puis, voyant les Enfants d’Avalon le saluer avec révérence, il rajouta à voix plus basse : « un instant, s’il vous plait, enfants d’Avalon. Il me faut vous présenter quelqu’un avant que vous ne partiez ».
La salle se vidait, ne laissant présents que la Coterie, Arthur et une femme en Combinaison Guardian. Un Chevalier qu’aucun d’entre eux ne connaissait. Arthur lui fit signe de s’approcher, tout en indiquant :
« Chevaliers, laissez moi vous présenter le Chevalier Isol. Isol est une des braves qui ont rejoint nos rangs depuis les premiers combats. Je pense que vous avez des choses à vous dire. Il se trouve qu’elle est une personne qui dispose de toute ma confiance, et que j’ai mandaté, il y a maintenant de nombreux mois, dans un but bien précis.
Elle est notre agent de liaison avec les Sombres Marcheurs… Tels que se sont appelés ce qui suivent Vraess.
Vous avez le droit d’en savoir un peu plus sur ceux que vous avez su rallier et, pour partie, protéger. Je vous demanderai seulement de rester absolument discret sur le rôle d’Isol et sur ce que vous découvrirez de cette communauté. Pour ma part, je dois vous laisser. Soyez Prompts, et sans pitié. »

Isol

Le chevalier Ajax s'était présenté... Juste dans les temps...

Le russe avait écouté, salué... A l'appel du Seigneur Arthur, il avait répondu.

Mais, loin au fond de lui, derrière les sourires et les hochements de tête affirmés, Black Stone était dans un état d'esprit, un tantinet décalé...

Qu'avait-dit le Seigneur Arthur... Etoile du Nord ou Etoile des Neiges...

https://www.youtube.com/watch?v=UC-Fb3JYLyI