Les cités damnées - Epilogue Inquisitorial

  • Haarlock

Bruit de retour en arrière...

  •  Harloock…

Bruit de retour en arrière...

  • Harloock…

 

  • Monseigneur, est ce que tout va bien ?

Silon CASTUS est installé dans le fauteuil de son riche bureau de ses appartements privés dans les plus hautes spires de la ruche de Sibellus sur la planète mère Sinophia. Point central et névralgique de tout le secteur de Calixis.

Il a le regard perdu dans le vide tandis que son index droit tapote depuis maintenant 10 minutes sur la rune d’augure de retour en arrière de son récepteur astropatique, riche cadeau du Magos Xiaros Ilandri R’hukninus pour son aide dans le schisme de JXMA18Z (parmi bien d’autres bien inestimables qu'il reçu en remerciement).

  • Pour le moment oui… Mais, que l’Empereur me donne tort, je crains que cela risque de ne pas durer.
  • Le groupe Delta a trouvé quelque chose ?
  • Il me semblerait bien mon cher Attelus. Reste à savoir quoi.
  • Ce n’est pas la première fois, qu’un groupe vous remonte une menace. Nous la traiterons comme toutes les autres pour la gloire de l’Empereur et la survie de l’Imperium.
  • Mon cher Interrogateur, vous avez encore du chemin à faire avant de devenir un véritable inquisiteur. Et la première chose que vous ne devez pas oublier et qu’on ne vous apprendra jamais à la scholam, c’est de faire confiance et de suivre votre Instinct. N’oubliez jamais ça car c’est ce qui pourrait vous sauver la vie un jour.
  • Oui monseigneur. Et que vous dictes votre "instinct" ?
  • Quelque chose de gros est en marche je le sens. Il y a trop de conjonctures pour qu’il ne puisse s’agir d’un évènement isolé. Il est des menaces qui font vaciller des planètes, d’autres des systèmes, mais il en existe des bien plus profondes et sournoises qui peuvent ébranler un secteur complet et provoquer la damnation de milliards de milliards de sujets de l’Empereur Dieu. Et mon instinct me dicte que nous n'en sommes plus très loin
  • Si tel évènement était en approche, le conclave doit d’ores et déjà être au courant et en train de préparer sa riposte.
  • Le conclave n’est que bureaucratie et la moindre information prend des années à parvenir au plus haut de la pyramide. Il est des menaces qui méritent plus de promptitude si elles se trouvent avérées.
  • Voulez-vous prévenir le conseil en personne ?
  • Non ! Il est encore trop tôt et nous manquons d’informations probantes et de faits irréfutables. Mais je sais où nous allons les trouver.

 

Silon CASTUS se lève de son siège et se dirige vers un imposants buffet rempli de moultes objets tous les plus étranges les uns que les autres et s’empare d’un collier posé sur un buste en bronze. Constitué d’une énorme pierre vert-noir encastrée dans un halo pointu d’or finement gravé et ciselé de runes haxagrammiques, chaque maillon de la chaine est lui-même un énorme carré d’or rehaussé d’une pierre plus petite que celle du solitaire mais tout autant rehaussé de runes.

  • Vous allez de nouveau les interroger ?
  • Oui et tu vas de nouveau m’assister pour me servir d’ancrage et de balise.

 

Tous 2 prennent un ascenseur dissimulé au sein du bureau de l’inquisiteur qui entame une descente de plusieurs dizaines de minutes au plus profond de la cité ruche. Ils débouchent dans un sombre couloir sentant la moisissure à plein nez. Ça et là des lumiglobes à la lumière vacillante permettent de suivre le cheminement au plus profond des entrailles de la ruche qui finit par se perdre dans une mer de ténèbre.

Silon CASTUS et Attelus remontent le couloir et tandis qu’ils avancent au plus profond des ténèbres, le noir de jais du couloir cède peu à peu la place à une lumière pale verdâtre qui s’intensifie au fur et à mesure que les 2 hommes avancent, faisant apparaître sur les murs humides les sceaux de protections et les runes antiques gravées dans la pierre.

Plus les 2 hommes avancent et plus les pierres du collier de l’inquisiteur s’allument d’une lumière intense, passant du vert noir le plus profond au vert clair le plus flamboyant permettant de voir comme en plein jour.

Ils arrivent finalement devant une lourde porte de plastacier recouverte par les parchemins écrits chacun par une des 100 vierges élues de la commanderie du Calice de la sévérité et disposés de façon à reproduire le pentacle de bannissement de Saint Thaddius.

Silon se place en face du système de reconnaissance qui vient se positionner juste au niveau de son œil droit. Le plus calmement possible, il bande sa volonté et génère une poussée psychique parfaitement dosée qui vient déclencher le système d’ouverture. Comme à chaque fois, il ne peut s’empêcher d’avoir un léger frisson dans l’échine en pensant à ce qui pourrait lui arriver si son onde était juste un peu trop ou pas assez puissante.

Les jets de vapeur froide et les mouvements des rouages le tirent de ses sombres pensées et il vient se met en face de la porte qui s’ouvre lentement, inondant le couloir d’une lumière blanche aveuglante.

Quand la porte est pleinement ouverte, Silon CASTUS et Attelus pénètrent dans la pièce baignée de cette lumière intense. Une lumière tellement vive que même les yeux fermés elle vous brûle la rétine et vous empêche de trouver le moindre repos.

Une fois qu’ils sont à l’intérieur, la lumière diminue et dévoile en face des 2 membres de l’inquisition, un ensemble de morceaux de verre tenu par des bras augmentiques et formant ce qui semble être les restes d’un vieux miroir ainsi qu’un homme suspendu, les bras et jambes en croix, la tête rigidement tenue levée et ses yeux gardés ouverts par un indescriptible système mécanique tout droit sorti des plus profonds cauchemars de l’humanité.

L’inquisiteur s’avance avec un sourire carnassier.

  • Bien, voyons si vous avez des choses intéressantes à nous raconter aujourd’hui.

Et lentement  il s’avance vers l’homme harnaché tandis que la porte se referme et replonge le couloir dans les ténèbres les plus profonds que rien ne transperce si ce n’est un cri…