Loup Garou - Alvaro Jerez

Soumis par Thomas le ven 04/11/2022 - 17:20

Puisque la Meute existe.
Puisque nous nous connaissons déjà.
Puisque ce personnage n'a rien à cacher.
Puisqu'il est fier de ce qu'il a été, ce qu'il est devenu et ce qu'il sera.

Vous saurez tout sur Alvaro Jerez !

Alvaro« Le temps viendra, et notre patience sera récompensée par une extrême jouissance »
Alvaro Jerez

L'Histoire d'Alvaro Jerez :
Le garçon qui nous intéresse est un des nombreux enfants retrouvés un jour au pied des portes d’un monastère ou d’un couvent.
Pour sa part, ce fut en la Chartreuse de Santa María de la Defensión, située dans la ville de Jerez de la Frontera, à quelques kilomètres au nord-est de Cadix (Andalousie).
L’origine de cet enfant reste très vague, sans doute une fille de joie, une bergère frivole, ou une adultérine malhabile, engrossée par un homme qui n’était pas son légitime, et qui a sans doute quitté la dame, peu de temps après satisfaction.
Tout ce qui est certain, c’est qu’il fut retrouvé par un moine en ce jour du 19 février 1594, jour de Alvaro, et fut ainsi prénommé, comme le voulait l’habitude.

Les premières années furent celles d’un orphelin recueilli par les ordres. Donc plutôt linéaires et inintéressantes.
Mais dès qu’il fut en âge, il partait fréquemment pour la ville de Cadix, située près de là, pour diverses petites taches qui lui furent confiées.
Ces visites eurent une conséquence non négligeable sur son avenir.
En effet Cadix était devenue, depuis des décennies, un des principaux points de départ et d’arrivée des navires qui voguaient vers le nouveau monde.
On y embarquait colons et militaires et y débarquaient les fortunes et découvertes ramenées des terres lointaines.

De quoi remplir les yeux, le cœur et la tête d’un jeune orphelin, par définition sans attache, et au tempérament plutôt fougueux.

C’est ainsi qu’à 14 ans à peine, il prit la décision de s’embarquer à bord d’un de ces navires.
Sa motivation et ses capacités physiques étonnamment développées pour un garçon de son âge, lui permirent de trouver une place à bord de la Pluma del Mar.
Le capitaine de cette petite Flûte se nommait Joan Mendes, un homme plutôt juste et assez généreux en conseil et apprentissage.
Alvaro fit ainsi rapidement son trou à bord, rendant service sur service, travaillant efficacement et sans se plaindre.
Son tempérament entier et impliqué le rendait sympathique aux marins qui le prirent sous leur aile.
Pendant deux ans, il navigua ainsi avec cet équipage, auprès duquel il tissa des liens de forte camaraderie.
La Pluma del Mar écumait le Golfe du Mexique, transportant hommes et marchandises, en attente du contrat suffisamment fructueux qui leur permettrait un retour en Europe.
Le navire n’étant d’ailleurs pas suffisamment armé pour envisager la traversée seul, il devait trouver un flottille à laquelle se joindre.

Ce qui fut le cas en cet été de l’année 1610.
L’opportunité arriva enfin pour le Capitaine Mendes et son équipage.
Le gouverneur de Veracruz cherchait des navires pour ramener en Espagne une cargaison de valeur.
Alvaro ne sut jamais quel fut le contenu de cette cargaison, mais il devina qu’elle était suffisamment importante pour être encadrée de deux Galions fortement armés.
Les trois bateaux prirent la mer sous le commandement d’un certain Sebastián Lorenzo Romano, jeune officier de marine à l’époque.
Mais le voyage ne se passa pas bien pour la Pluma del Mar et son équipage.
Après trois jours de navigation à peine, la Flûte fut abordée par… Les deux galions qui escortaient le navire marchand. Le pont fut envahi par des hommes en armes, mené par Le Commandant Romano.
Il fut évident, assez rapidement, que le contenu des cales de la Flûte intéressait tout particulièrement le jeune officier. Suffisamment pour passer le Capitaine Mendez par le fil de son épée et jeter par dessus bord une grande partie de l’équipage qui s’offusqua du geste.

Ce fut le cas pour ce cher Alvaro.
Mais quelque chose se produisit. Alors qu’il tentait de nager désespérément pour éviter de se noyer (peu de marins savent nager, et c’était le cas aussi pour lui), les courants l’amenèrent contre la coque d’un des Galions.
Entre folie et terrible espoir, les yeux remplis d’eau salée de la mer et de ses larmes de rage et de colère, il se prit frénétiquement à vouloir grimper le long de cette coque.
Ses mains, au début, glissaient le long du bois mouillé, ses ongles se brisaient contre la surface rugueuse.
Jusqu’au moment où, accompagnés d’une douleur insoutenable et d’une étrange explosion de sa perception, ses doigts finirent par s'enfoncer dans le bois.
Ce qui n’étaient plus des ongles mais des espèces de griffes, trouvaient les failles de la paroi glissante et, aidé par une poussée de force subite, le jeune homme réussit à se hisser jusqu’à l’une des écoutilles des batteries de canon.
Epuisé, effrayé, il se glissa à l’intérieur et se faufila discrètement au plus profond des cales pour s’y cacher.
Il resta quelques jours ainsi, terré comme un animal sauvage, soumis à des émotions et des sentiments violents : la colère, la haine, la peur, la culpabilité, l’incompréhension. Quelques membres de l’équipage isolés en firent les frais.

Puis le bateau fit escale sur une île des caraïbes : Santiago.
Alvaro en profita pour quitter les lieux et s’éloigner de ces hommes qui n’avaient pas plus d’honneur que de principe, en gardant au fond de son âme, l’image du Commandant Romano éventrant son Capitaine.
Il ne le savait pas à l’époque, mais l’avenir lui offrirait de retrouver cet homme… Et peut être de se venger.

A nouveau, Alvaro sut s’intégrer à cette nouvelle terre que la destinée lui avait proposée.
Santiago était un lieu de passage important du trafic maritime entre le Nouveau Monde et l’Europe. L’activité y était intense et une bonne volonté pouvait y trouver une place sans problème.
Notre « naufragé » intégra ainsi la guilde naissante des Hommes du Port.
Une organisation qui devint rapidement un intervenant majeur de la politique locale.
Car dans une ville où le plus gros de la fortune provient du commerce, ceux qui chargent et déchargent en sont les écluses.
Alvaro gravit les échelons rapidement. Il fut aidé en cela par ses capacités hors normes, offertes par cette nouvelle nature qu’il avait découverte brutalement, mais dont il commençait à maîtriser petit à petit toutes les subtilités.
Des atouts bien entendus physiques, lui octroyant dans certaines situations une force et une endurance surnaturelles. Mais aussi des atouts qui offraient à Alvaro une aura et une prestance insondable, forçant le respect et la loyauté des dockers, envers et contre tout.

Bref, le jeune mousse devint ainsi l’un des hommes les plus puissants de la ville, et même de l’île, profitant par ailleurs se sa position pour détourner quelques richesses, qui bien distribuées, lui permirent d’affirmer ses bonnes relations auprès du peuple.
Le gouverneur, lui, était un imbécile, trop faible et incompétent pour s’opposer à cela, de toute façon.

Mais la vie réserva une étrange surprise à Alvaro, nous l’évoquions précédemment…
Le gouverneur finit par être remplacé. Ce qui ne fut une surprise et une perte pour personne.
Mais quand notre ami aperçut l’homme qui se présenta aux habitants locaux comme le nouveau « maître des lieux », son sang ne fit qu’un tour.
Il dut faire preuve d’une extrême concentration et d’un extrême contrôle de lui même pour ne pas aller arracher la gorge de ce nouveau Gouverneur.
Car il n’était autre que l’ancien jeune Commandant Sebastián Lorenzo Romano.
Il avait vieilli, en douze ans, mais ses traits étaient définitivement gravés dans la mémoire d’Alvaro.
Ce qui ne sembla pas réciproque, car l’homme n’eut aucune réaction lorsqu’il rencontra l’éminent chef de la Guilde des Hommes du Port.
C’est d’ailleurs à ce moment qu’Alvaro eut une pensée : tuer cet homme ne suffirait pas.
Il allait désormais passer le plus clair de son temps libre à lui pourrir la vie.
Car Alvaro était certes quelqu’un de sanguin, d’entier, mais il avait aussi appris que le temps servait plus facilement son œuvre que sa colère. Il était le volcan qui œuvrait, bouillonnant, permanent, formant et reformant la terre jusqu’au moment ou sa colère endormie s’éveillerait et ensevelirait sa cible, mettant ainsi fin brutalement à sa vie qui ne serait devenue, entre temps, que terreur et incertitude.
Et pour se faire, il aurait sans doute besoin de s’entourer des bonnes personnes. Non pas celles de ces humains sous sa coupe. Ils n’étaient que le troupeau et n’avaient pas l’envergure de ce dessein.
Non, il lui faudrait des pairs, et il pensait d’ailleurs avoir perçu récemment l’un deux arriver sur l’île…

Sa description physique :
Alvaro est un homme approchant les 30 ans. Il n’est pas très grand, mais sa stature le rend tout de même impressionnant. Musculeux, solide, il paraît, lorsqu’on le voit travailler sur les quais, être un homme de main aussi costaud que basique.
Il a les cheveux et la barbe clairs, mais généralement foncés et collés par le sel. Des mèches grises précoces y apparaissent.
Sa peau est celle des travailleurs de la mer dans ces contrées, tannée par le soleil et parcheminée par les embruns.
Lorsqu’il en vient à faire une pose, il appuie sa carcasse vigoureuse sur une caisse ou un tonneau et scrute alors les environs d’un regard alors étrangement vif et présent.

Son tempérament :
Alvaro offre à son entourage l’image d’un homme entier et direct, aimable envers ceux qui le méritent, sans ménagement face à ceux qui vont contre ses volontés et ses convictions.
C’est un meneur, juste et strict, ne s’encombrant pas de détail. Cela plait généralement, tout du moins dans ces terres lointaines où il est bon de savoir sur quoi, ou sur qui, il est possible de s’appuyer.
Et sur Alvaro, vous pouvez compter et vous appuyer amplement.
Il est fidèle à un code de conduite qu’il semble avoir établi il y a bien longtemps et qui répond à un schéma qui lui est propre.
Ceux qui le côtoient ont pu voir en lui un homme en toute dualité.
D’un côté, quelqu’un de social, voir même politique, capable de s’intégrer dans la plupart des cercles et à l’aise avec quiconque. Un dirigeant menant patiemment ses actions pour les faire avancer, usant de son réseau et de son charisme pour obtenir ce qu’il veut. Patiemment.
De l’autre côté, un baril de poudre qui n’attend que quelqu’un pour y mettre le feu. Quand la pression est trop grande, elle doit sortir. Et il arrive parfois qu’Alvaro fasse en sorte de provoquer les occasions permettant cela. Au grand malheur de celui qui en sera la cible, ou ne serait-ce que l’outil.

Dans son dos (la Ruse) :
se positionne ce qui semble être un sablier, mais en lieu et place du sable, ce sont des flammèches qui s’écoulent de la partie supérieure à la partie inférieure, faisant couler le feu, petit à petit.

Sur son Cœur (la Pureté) :
En son centre un bouclier, ou un blason, orné de la lune. Posées dessus, on peut y voir plusieurs mains. Le nombre de ces mains semble évoluer au fur et à mesure de l’agrandissement de la meute.

Sur son Plexus (l’Honneur) :
Sur son plexus s’inscrit une sorte de balance, dont les deux plateaux correspondent à des coques de bateau. La balance est déséquilibrée car sur l’un des bateaux se trouvent des cranes.

Sur son Bras Gauche (La Gloire) :
Un ciel où brille Mère Lune, pleine et forte. A ses côtés, une constellation que l’on reconnaît comme étant Ursa Minor, de part sa forme de chariot et par son étoile principale, Polaris, l’étoile du Nord, plus grande que les autres, guide dans la nuit.

Sur ses épaules (La Sagesse) :
Une tempête terrible, formant des vagues énormes sous un ciel plombé et zébré d’éclairs puissants. Le tout restant contenu dans une bouteille fermée.