ONE YEAR PAINTING S2.E6: ORCS

Pour cet épisode, je démarrerai en adressant un Big-up à deux personnes :

Déjà, à Trambi, dictateur de la ligue, pour avoir accordé une rallonge de deux matches, soit un bon mois et demi, avec les matches de classement en parallèle des play-offs. Et un deuxième pour Emmanuel qui, par un habile confinement, aura permis à la rallonge d’atteindre des sommets d’indécence !

Bref pour un procrastineur comme moi, deux matches et un confinement, ça me fait passer de « arghh merde, j’aurais jamais le temps » à  « c’est bon, je suis large » en un rien de temps. Ça ne m’empêchera pas d’attendre le dernier jour de confinement pour vernir, mais au vue des étapes qu’il me restait post J5, je suis désormais serein !

 

En effet j’avais quitté mes peaux vertes avec le métal terminé. J’en étais inégalement satisfait selon la figurine, mais j’aimais beaucoup le rendu d'ensemble, et le trouvait très réussi par endroits. la technique est à consolider, ça tombe ben j'ai plein de guerriers grecs avec des armures en métal qui attendent dans l'ombre!  Avec le violet, je tenais la dernière couleur de base, c'est la dessus que se terminait l’épisode précédent.

Du coup il reste quoi ? Les détails et les touches finales principalement.

 

Pour commencer, au rang des détails, je classe les socles. Je suis admiratif de la patience de certains hobbyistes pour travailler des socles géniaux, mais qu'on se le dise, au rythme où j’avance mes peintures, je n’ai pas la motivation pour des socles aussi travaillés. Je me contente globalement du revêtement colle à bois-sable-couche de base-brossage à sec. Comme on parle de bloodbowl, le terrain « canonique » c’est de l’herbe.

Pour les débutants, un descriptif plus détaillé car la technique est ultra simple, c'est la base pour le soclage:

1) on badigeonne une fine couche de colle à bois (celle qui ressemble à du lait épais) sur le socle 2) on trempe le socle dans du sable. Idéalement du sable de plage pour avoir des grains assez gros. On attend la nuit que ça prenne bien et on doit obtenir un revêtement granuleux homogène 3) pour la peinture, une base de vert tendance « jaune », un peu comme celui utilisé pour la peau des gobelins fait bien l’affaire. Un seul brossage suffit à rendre l’aspect de la photo. Un brossage en jaune pas trop pétant.

Si vous avez la chance d’avoir un sable avec différentes tailles de grains, vous aurez naturellement quelques amas de gros grains. Pour bloodbowl, quand j’ai le temps (lol), j’essaie d’en faire des effets « escalopes » de terre retournée. Donc j’ai peins ces amas avec du marron, brossé deux fois avec une couleur rallongée de blanc à chaque passage. Encore une fois ce serait perfectible avec une modélisation affinée de sol creusé, et une peinture herbeuse la face extérieure de la partie creusée. Mais je vous l’ai dit, le socle, c’est pas mon truc ^^. Néanmoins, je l’ai fait précédemment pour mes elfes pros, comme on le vois sur cette photo :

Et voilà des socles convenables en deux petites sessions!!!

 

Autre sujet au rayon des finitions: pour bloodbowl, je ne laisserai jamais partir mes figs au vernis sans les numéroter. C’est pour moi un vrai critère de peinture pour ce jeu. D'une part, c’est essentiel dans le jeu pour savoir qui est qui. D'autre part, comme dans la « vraie » vie de bloodbowl, les gars n’ont pas un socle sous les pieds, je me refuse à numéroter les socles. La plupart des figs ont des zones ou on peut facilement placer un numéro, et sinon, un peu d’imagination suffit. Pour les orques, les plaques d’armures se sont parfaitement prêtées à accueillir les numéros. La base étant beige, il me fallait du foncé pour le contraste et la lisibilité des chiffres. Le noir s’est imposé, avec des nuances de gris foncé pour nuancer le tout.

Les chiffres sont réalisés à main levée. Pour cela je privilégie de la peinture bien liquide, pour faciliter la glisse du pinceau, mais pas trop diluée pour que le premier passage suffise à couvrir correctement. La liquidité aide aussi en nettoyer les éventuels débordements (ça peut arriver eheh). De même, en élargissant les traits on se facilite la vie, idem en évitant au maximum les arrondis qui sont plus difficiles à réussir. Un conseil que j’aurai pu m’appliquer pour ce « 6 » carrément désaxé ! C’est rattrapable, mais au prix de devoir refaire toutes les teintes de l’armure dessous. Donc j’ai rattrapé ce que j’ai pu en rognant au beige sur la partie gauche du « 6 », mais je n’irai pas plus loin.

L’idéal pour se faire la main, ça me semble des chiffres type « montre à quartz », mais ça n’est pas très médiéval, et encore moins orque, donc ce n’est pas la solution que j’ai retenue.

Pour les gobelins, sans plaque d’armure, j’ai dû noter les numéros sur le tissu des capes. Pas simple pour deux raisons. Déjà les zones sont réduites, il faut donc tracé plus petit, et en plus les plis peuvent vite rendre le final peu réaliste et il faut parfois ne pas peindre certaines partie sdes chiffres (photo 1 ci-dessous). Pour ces deux raisons j'ai doublé les numéros sur la capuche, globalement plus lisse. La couleur choisie ne pouvant pas être le noir sur fond violet (illisible), j’ai facilement opté pour un rappel du beige de l’équipe.

En général, quand j’en arrive à faire la numérotation, c’est que j’approche du bout. Et en effet il ne reste plus grand-chose à Barbaricus pour frimer sur les terrains et exiger fame-1 pour ses adversaires non peints ^^.

 

Nous y voilà, on pourrait considérer les orcs comme finis quasiment. Mais dans mon processus de peinture, j'ai toujours besoin d'une dernière étape de « passage à la loupe ». Je peins mes figurines à la chaîne quand je fais des équipes de bloodbowl ou des escouades, pour garantir autant que possible l’unité de tons (je fais très souvent des mélanges, et ça n’est pas simple à reproduire à l’identique). De ce fait je ne prends pas le temps de m’assurer qu’il n’y a pas de débordements, accidents et autres pièces non peintes pendant mes sessions. J’opère donc un « contrôle qualité » final avant de vernir.

Au rayon des finitions, du coup :

- Les cornes des orques noirs. Je les ferai de couleurs différentes pour ajouter un peu de diversité. Base rouge ou base marron pour les deux premiers, reste à choisir pour le dernier. La technique est la même : j’ai éclairci avec deux à trois teintes en gardant le foncé à la base et en remontant le clair vers la pointe. Quelques striures plus ou moins réussies avec la teinte la plus claire pour essayer d’imiter la texture naturelle des cornes. Un lavis final pour unifier l’ensemble.

- Les ballons des lanceurs. Ah oui, j’ai failli les oublier ceux-là…. Habituellement je fais mes ballons en marron teinté de jaune, pour un aspect cuir tanné… Mais là j’avais déjà utilisé cette teinte pour les lanières des armures, et je n’avais pas envie de la reprendre. L’idée d’un contraste vert/orange  me semblait tenable. Allez hop : base orangée, éclaircissement graduel avec du blanc sur les zones « au-dessus » et assombrissement par lavis marron sur les zones  « au-dessous ». Ces deux étapes ajoutent de la lumière à l’ensemble. En dernier lieu le traçage renforcé des lignes de démarcation des deux parties du ballon (photo 2).

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Bon j’y suis allé un peu fort sur l’ombrage du deuxième ^^

- la manucure du troll. Pour lui … « ma femme m’a dit » qu’elle l’aurait pas fait vert, car il  ne ressort pas du reste de l’équipe…. Pas faux, mais ce n’est pas la pièce maitresse des roster orques, donc je le voulais plutôt dans l’unité de ton. Néanmoins, cette remarque m’est revenue en tête, et je me suis dit, fait lui des ongles qui contrastent bien. Vert/rouge, le contraste de base(couleurs complémentaires) avec l’éclairci vers le orangé pour éclater un peu plus, et le tour est joué.

- les côtes de maille. Je ne pouvais pas appliquer la même technique car les zones sont beaucoup plus granuleuses, donc peu propices à un éclaircissement d’ensemble. De plus, les orques noirs étant les seuls concernés, ils auraient un rendu complètement uniforme argenté qui ne me plaisait pas dans l’esprit. Aussi j’ai opté pour du métal plus bronze/rouille, et une technique à base de brossage, bien plus simple pour les zones très texturées. Pour affiner l’ensemble, j’ai passé un encrage marron/noir sur certaines zones creuses et renforcer les jeux de lumière.

J’aurai peut-être à rajouter quelques points de lumière par endroits…. Mais le rendu me plaît assez, et contraste bien avec l’armure plus pétante.

 

- enfin, il reste toutes les imperfections liées à la maladresse du peintre : vous avez déjà pu observer sur le N°6 ou sur la corne marron du vert qui n'a rien à faire là!!!! (merci les transferts pendant le soclage ), des partie snoon peintes (le crâne ci-dessous par exemple) ou d'uatres petites imperfections......

Des comme ça j’en trouve tout le temps plein. Et certains peintres les laissent car ils donnent un aspect plus naturel, plus vivant. Moi je crois que ça m’empêcherai de les considérer finis ^^

C’est ce qui est génial dans la peinture, le nombre de techniques, de styles, et de routines que l’on peut déployer. Il n’y en a pas de meilleures que d’autres, tout se joue sur le feeling et la technique du peintre ^^

C'est ainsi tout cela nous amène à la fin de l’épisode. Il y a beaucoup de rattrapages à réaliser, assez pour un prochain (et dernier) opus, qui sera dédié à ce passage à la loupe, et à la finalisation des parties non terminées, car il y’en a encore !!!